Alors que leur club fait face à une grave crise de confiance, les Crabes lancent des appels à l’union de l’ensemble des forces vives du club pour tenter de sortir ce dernier de cette impasse.

 Plus de six mois après le départ du président du conseil d’administration, à savoir Adrar Akli, la situation n’a pas évolué. Le club sportif amateur avait bénéficié d’une dérogation de gestion de six mois, mais devant l’ampleur de la difficulté, le président Bennai a estimé que lui et ses membres ne peuvent plus continuer à prendre en charge les dépenses importantes, mais aussi les dettes qui s’accumulent. Après la fin du mandat olympique, le Mouloudia de Béjaia se retrouve ainsi sans direction légale, et cela inquiète beaucoup les fans du club qui espèrent que les choses bougeront dans les prochains jours pour remettre de l’ordre dans la maison en prévision de la nouvelle saison sportive. Il semble évident que l’inaction des actionnaires mène le club tout droit vers la catastrophe. Plusieurs créanciers réclament le payement de leurs factures, en plus du fait que la majorité des joueurs n’ont pas été payés pendant plus de 8 mois. Avec ce problème de dette, il sera difficile pour une personne seule de prendre les rênes du club dans la mesure où il va falloir lever des fonds importants pour éponger les dettes urgentes, notamment celles des joueurs. C’est dans ce sens que sur les différentes plates-formes de discussions ou les réseaux sociaux, des supporters ont lancé une initiative pour appeler les fans à s’unir autour d’un seul et même projet, pour permettre au club de s’extirper de cette situation de blocage.

Si la situation perdure, le club compromettra ses chances pour l’année prochaine

Plusieurs formations ont déjà entamé les démarches pour préparer la saison prochaine. Même si aucune date n’a été avancée au sujet de la reprise de la préparation et de la compétition officielle, beaucoup de formations sont en train de courir sur tous les fronts afin de trouver les moyens financiers pour entamer la préparation de la nouvelle saison sportive. Avec le nouveau système de compétition qui sera mis en place, l’accession, qui reste le souhait de la majorité des clubs, sera très dur à atteindre, d’autant plus que la concurrence sera rude. Si les choses n’évoluent pas très vite au sein de la formation des Vert et Noir, et si aucune solution n’est envisagée par les actionnaires, le club risque de vivre une année difficile. Les fans craignent d’ailleurs un scénario catastrophe dans la mesure où l’on ne sent aucune réaction positive de la part des dirigeants, notamment les membres de l’assemblée générale du CSA qui sont les garde-fous des couleurs et de l’esprit du club.

Les joueurs ne savent pas vers qui se tourner

Les joueurs du MOB se trouvent devant une situation inédite. Après plusieurs mois d’arrêt de la compétition officielle, ces derniers espéraient un geste de la part des dirigeants, mais cela n’a pas eu lieu. Il faut dire que la situation de crise que traverse le club et l’absence d’une direction qui prendra ses responsabilités inquiètent les joueurs qui ne savent plus vers qui se tourner. Ces derniers vivent des moments difficiles, surtout qu’ils restent sans salaire depuis plusieurs mois. Quelques joueurs auraient déjà envoyé des correspondances au club à travers des huissiers de justice pour demander le payement de leurs arriérés de salaire. Une démarche réglementaire qui obligera le club à réagir ; dans le cas contraire, ces derniers se dirigeront vers la Chambre de résolution des litiges pour demander leurs papiers. D’après nos sources, la majorité des joueurs estiment qu’ils ne pourront pas rester au club, si la situation de blocage persiste au niveau de la direction et si aucune initiative n’est prise par les dirigeants.

Les employés passent à l’action

Quelques employés du MOB auraient décidé de passer à l’action en déposant leur contrat au niveau de l’inspection du Travail. Nous avons appris de sources proches, de la direction du MOB, que des employés réclameraient plus de 17 mois de salaire. Une situation insoutenable pour eux surtout que la majorité sont des pères de famille qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts dans la mesure où ils ne sont pas payés depuis plusieurs mois. Cette démarche serait venue, selon notre source toujours, après que ces derniers ont épuisé toutes les autres pour tenter de trouver une solution à l’amiable. En l’absence d’une direction en place, les employés étaient carrément contraints d’aller se plaindre auprès des autorités compétentes pour espérer avoir leur dû.

1. D.