Encore une fois, l’assemblée générale des actionnaires de la SSPA/MO Béjaïa ne s’est pas réunie par faute de quorum. Alors que le président du club sportif amateur avait appelé à une réunion des actionnaires pour mercredi dernier, ils n’étaient que 6 actionnaires à s’être déplacés pour assister aux travaux de cette dernière. Une absence encore une fois inexpliquée pour l’ensemble de la famille du MO Béjaïa, qui estime que les actionnaires doivent vraiment prendre en considération la situation du club.

En l’absence d’un consensus entre les actionnaires, la formation de Yemma Gouraya continue de faire du surplace, alors que plusieurs clubs qui évolueront la saison prochaine en championnat de Ligue 2 ont déjà mis en place leur stratégie pour aborder la préparation de la nouvelle saison. Le club du MO Béjaia est en train de perdre beaucoup de temps par rapport à ses futurs adversaires, sachant qu’il se trouve dans une situation délicate à tous les niveaux. Cette crise qui ne dit pas son nom risque de porter un sérieux coup à l’avenir du club, sachant que les membres du club sportif amateur ont montré à plusieurs reprises leur incapacité à prendre en charge le club, notamment les dépenses qui en résulteront en cas de préparation de la nouvelle saison. Les amoureux du club s’inquiètent ainsi de la situation dans laquelle est plongé leur club depuis plusieurs semaines.

La situation se complique davantage

Si aucune solution n’est trouvée dans l’immédiat, le MO Béjaia risque de se retrouver devant une situation inconfortable. Après une année difficile où les résultats n’étaient pas vraiment à la hauteur et surtout marquée par des conflits entre les dirigeants et les joueurs, d’aucuns espéraient que la situation allait s’améliorer avec l’annonce de l’arrêt de la compétition. Quelques semaines après cette annonce par les membres du Bureau fédéral, le MO Béjaia est toujours à la recherche d’un président. Il faut dire qu’au sein de la formation la plus populaire de la wilaya de Béjaïa, les étés se suivent et se ressemblent. Depuis plusieurs années, le scénario est le même chez les Vert et Noir. La guerre des clans fait souvent rage et cela n’aide pas vraiment le club à s’épanouir. Cependant, depuis une année, les choses ont changé. Personne ne veut prendre en main le club, alors qu’il y a si peu de temps, on se bousculait au portillon. Les supporters regrettent d’ailleurs que des parties aient tout fait pour éloigner les actionnaires les plus actifs et ceux qui étaient souvent au chevet du club. Un comportement que le MO Béjaïa est en train de payer avec cette crise qui ne dit pas son nom et qui risque de compromettre déjà le début de la saison prochaine. 

Bennaï sorti de ses gonds

Après avoir appelé les actionnaires à se réunir mercredi dernier pour tenter de trouver une solution à la situation, le président du club sportif amateur Bennai Arab était visiblement en colère contre les actionnaires qui ne se sont pas présentés aux travaux de cette AG. Il faut dire que depuis quelques semaines, le président du CSA/MOB avait lancé des appels à la raison et cela pour tenter de convaincre les plus récalcitrants à faire machine arrière. Mais après plus de 4 invitations transmises aux actionnaires, ils n’étaient que 6 à avoir effectué le déplacement au niveau du siège de la DJS pour discuter au sujet de la situation actuelle du club. Des absences qui auraient, selon quelques indiscrétions, mis hors de lui le président du CSA Bennai Arab. Ce dernier estime qu’il n’est plus possible de continuer ainsi et qu’il va falloir que les autorités réagissent pour trouver une issue favorable pour le club.

Attia doit faire vite

La seule candidature officiellement déposée auprès des instances compétentes est celle de Zahir Attia. L’ex-président du club n’a pas caché son envie de revenir aux affaires, sachant que la formation du Mouloudia de Béjaïa est en train de souffrir à tous les niveaux. Les actionnaires, qui se sont réunis déjà au préalable, avaient annoncé qu’ils souhaitaient la présence physique d’Attia à Béjaïa pour engager un débat sérieux avec lui et avoir plus de détails sur son projet de reprise. Attia avait néanmoins exigé des actionnaires l’acquisition de 51% des actions de la SSPA/MOB. Une démarche qui consiste à ne pas tomber dans le même piège d’il y a quatre ans quand ce dernier avait réussi l’exploit de conduire le club en finale de la coupe de la CAF, avant que les actionnaires ne procèdent au retrait de confiance. Par ailleurs, Attia doit prendre les devants pour ne pas perdre plus de temps, sachant qu’à l’heure actuelle, aucune solution n’est proposée par les autres actionnaires et que les supporters doivent faire avec.

1. D.