Si au niveau de la LFP, on prend note avec satisfaction du bon déroulement des rencontres du championnat, puisque les craintes liées à la Covid sont en train de se dissiper, au même titre que celles de l’application du protocole sanitaire stricte mis en place par les autorités, du côté de la Ligue 2, on s’impatiente et on attend la décision de reprendre ou pas la compétition.
Des promesses de donner le feu vert aux 36 teams de cette division pour une reprise en ce mois de décembre, mais jusqu’à maintenant, aucune décision n’a été prise. Pourtant, certains clubs ont déjà lancé leur saison en débutant la préparation, avant d’être freinés dans leur élan par la décision des autorités de refermer les stades et autres espaces sportifs.
Les clubs pros de la L2 interpellent la Fédération
Parmi les clubs ayant entamé les entraînements presque au même moment que les clubs de l’élite, les clubs professionnels de cette division. Il faut dire que ces teams ont toutes les raisons du monde d’accélérer le processus de reprise, car tout retard coûtera des sous et contrairement aux clubs amateurs de la même division, leurs joueurs sont protégés par des contrats professionnels. Ils doivent par conséquent payer ces derniers jusqu’au dernier centime. Cela veut dire que ce retard n’est pas le bienvenu. Ce qui a amené les clubs à interpeller la FAF à réagir et penser à des solutions ou tout simplement exercer une pression pour que ce championnat reprenne ses droits en reprenant son activité.
Le retard du MJS
Du côté de la FAF et de la Ligue, deux demandes ont été formulées au ministère de la Jeunesse et des Sports mais en vain. Le MJS tarde à répondre et, au même moment, les clubs de cette division attendent le prochain BF (date pas encore arrêtée) pour en parler et ouvrir les débats sur de possibles solutions, de penser à un plan d’urgence qui permettrait le démarrage des activités dans cette division, car le souci de la programmation est lui aussi pesant.
Quelle formule pour le championnat ?
On sait que les clubs de la Ligue 1 avaient discuté avec la FAF et la LFP et avaient eux-mêmes validé le championnat à 38 journées. Ils ont essayé de se rétracter plus tard, mais leur doléance n’a pas été retenue. La même chose a eu lieu avec les clubs de la Ligue 2 sauf que ce championnat est encore au point mort. Les dirigeants essayent de simuler son redémarrage, et vu le retard accusé dans la préparation, si jamais le coup d’envoi est donné au plus tard la mi-janvier, le championnat avec ses 34 journées et sans la moindre trêve ne prendra pas fin avant septembre. Même les matches de coupe n’auront pas de place. Les responsables ont essayé d’inclure les mardis dans la programmation toujours sans trêve. Le résultat n’a pas été encourageant ; cela les amènera à jouer jusqu’en août. Des plans invraisemblables, aux yeux des responsables de la structure, mais aussi des clubs qui vont ouvrir bientôt un débat sur la formule à adopter. Ils pensent que vu le retard, la FAF va devoir leur accorder ce qui n’a pas été accordé aux clubs de la Ligue 1, à savoir la possibilité de jouer une phase aller avec play-off et play-down ou carrément diviser les 2 groupes en 4.
La coupe
Ces donnes pousseront les organisateurs à réfléchir mûrement pour trouver la meilleure solution possible. Pour l’instant, rien n’est encore sûr, mais les dirigeants du football pourraient avoir recours à des changements qui toucheraient peut-être l’épreuve la plus populaire, à savoir la Coupe d’Algérie, car en même temps, le risque que les championnats des divisions inférieures ne redémarrent pas est grand. Ce qui réduirait le nombre de tours de Dame Coupe. Même la possibilité de consacrer l’épreuve exclusivement cette année aux clubs de la Ligue1 n’est pas à écarter.
La saison blanche menace les autres divisions et les championnats des jeunes
Au moment où les débats sont ouverts pour la reprise de la Ligue 2, on ne pense même pas aux autres divisions ; il y a un gros risque de saison blanche. Il faut dire qu’à ce niveau, le problème est beaucoup plus important qu’une programmation. Même les moyens exigés par l’application du protocole sanitaire ne sont pas disponibles. On parle, notamment de l’indisponibilité de 2 vestiaires pour chaque équipe, condition sine qua non pour l’homologation d’un stade en ces temps de pandémie. Que dire alors des championnats des jeunes, quoique pour cette catégorie, il existe des discussions autour d’une solution qui limiterait les dégâts, à l’image de l’organisation probable de championnats régionaux qui donneraient du temps de jeu à ces jeunes, en attendant des jours meilleurs.
- M. A.