Après que le directeur général Bouderouaia Sofiane a annoncé sa démission, le coach Abdelhakim Boufenara serait sur ses traces.
Il a clairement signifié qu’il ne restera pas au club si Bouderouaia part : « Je ne vous cache pas que depuis mon arrivée en début de saison, j’ai collaboré avec une seule personne, à savoir M. Bouderouaia. J’ai vraiment pris du plaisir à travailler avec cet homme, qui est à mon sens un vrai homme de terrain. J’ai travaillé un peu partout, et je peux dire que je n’ai jamais eu affaire à un homme aussi dévoué et qui a soutenu son entraîneur comme lui. Aujourd’hui, j’ai appris, à travers la presse, que Bouderouaia est démissionnaire. Me concernant, je ne suis pas du tout prêt à travailler avec une autre personne. S’il reste, je continuerai ma mission, mais s’il part, je suis également partant. Bouderouaia est donc ma seule condition pour poursuivre ma mission au club.»
«Pas de reprise tant que c’est flou»
Après avoir livré son dernier match de championnat il y a 6 jours, le groupe n’a toujours pas repris le chemin des entraînements. Nous avons alors demandé des explications au coach Boufenara qui nous dira : «La situation au sein du club est totalement floue. Le premier patron du club vient d’annoncer sa démission, aujourd’hui, nous n’avons aucun interlocuteur auquel s’adresser pour prendre des décisions. J’ai certes pris du plaisir à collaborer avec Abdeslam et Khedis, mais ce sont deux simples employés du club comme moi. La décision de reprendre ou pas les entraînements doit être prise par la direction ; tant que c’est le flou total au sein du NAHD, je ne peux pas prendre la responsabilité de convoquer les joueurs pour reprendre, c’est à la direction de le faire. Aujourd’hui, il n’y a aucune personne apte à prendre une telle décision.»
«Le bilan de l’aller est mitigé»
Evoquant le bilan du Nasria lors de cette phase aller, le coach Boufenara estime qu’il aurait pu être meilleur et optimal s’il n’avait pas perdu le match mercredi dernier face au SKAF : « Sincèrement, le bilan est quelque peu mitigé ; avec 13 points au compteur, on aurait pu faire beaucoup mieux. Si on avait gagné le match face au SKAF, on aurait eu 16 points. Ce qui aurait été un total raisonnable et dans les temps qu’on s’était fixés. Mais malheureusement pour nous, cette défaite nous a fait très mal. Nous devons nous contenter de 13 points pour cette première moitié de saison. Mais si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, on ne serait pas relégué. C’est vraiment dommage d’avoir loupé ce dernier match, car avec 16 points, ça aurait été une phase aller conforme à nos moyens et à nos capacités.»
«Bouderouaia a mis tous les moyens»
Evoquant les conditions dans lesquelles a évolué son équipe depuis l’entame de la saison, Boufenara n’a pas manqué de louer Bouderouaia qui, selon lui, a mis tous les moyens à la disposition de son équipe : «Le NAHD a peut-être un groupe bien limité, notamment sur le plan qualitatif et quantitatif, mais il ne faut absolument pas oublier le mérite de Bouderouaia durant cette phase aller. Le DG du club n’a jamais lésiné sur les moyens, il a mis l’équipe dans les meilleures conditions. Si l’on se compare à certains clubs, je pense qu’on est largement mieux lotis que bon nombre d’entre eux en termes de moyens et de conditions de travail. Notre seul souci est lié à l’effectif, sachant qu’on est interdit de recrutement, on doit donc se battre avec nos armes.»
«Face au SKAF, on a été méconnaissables»
Revenant sur le dernier match perdu par son équipe face au SKAF, le coach nahdiste semble dépité, il ne s’attendait pas à ce revers : « Sincèrement, je n’arrive toujours pas à expliquer cette défaite. J’ai parlé à mes joueurs maintes fois durant la semaine, et j’ai senti une certaine détermination et une grande envie de finir cette phase aller en beauté. Malheureusement pour nous, l’équipe est passée totalement à côté de son sujet. Ce n’est pas une excuse pour justifier la défaite, mais les nombreuses absences ont véritablement pesé, notamment en défense. Certains peuvent dire que j’aurais dû faire jouer tel joueur à la place d’un autre. Qu’ils viennent prendre ma place, moi je ne suis pas là pour griller les jeunes et les lancer dans une fournaise. Pour résumer, je pense que le SKAF méritait sa victoire, c’était la meilleure équipe sur le terrain ce jour-là, face à une équipe nahdiste méconnaissable.»
«Le maintien est largement dans nos cordes»
Alors que le NAHD est au bord du purgatoire, le coach Boufenara ne semble pas du tout inquiet quant à l’avenir du club. Il estime que le maintien est largement dans les cordes de son équipe : « Je ne suis nullement inquiet sur le plan sportif, bien évidemment, pour l’avenir de l’équipe. Si la situation administrative se rétablit rapidement, le maintien est largement dans nos cordes. Nous avons un calendrier ultra-favorable lors de la phase retour, avec notamment une entame de phase retour où nous aurons la possibilité de prendre 9 points lors des 3 premiers matchs. Si nous arrivons à glaner 20 points lors de la seconde partie, le maintien sera en poche. Nous n’avons certes pas une grande équipe, ni une équipe capable de jouer l’accession, mais sa composante est en mesure d’assurer un maintien confortable, pour peu qu’on le mette dans de bonnes conditions.»
«Les supporters du Nasria doivent se mobiliser pour sauver leur club»
Pour conclure, le coach Boufenara Abdelhakim a bien voulu lancer un message aux supporters du Nasria pour leur demander de bien vouloir soutenir leur équipe et se mobiliser pour la tirer de cette crise : « Tout ce que j’ai à dire aux supporters du Nasria, c’est de se mobiliser pour sauver leur club. Ils ont montré, depuis que je suis là, qu’ils aiment bien leur club et qu’ils sont toujours là lorsque le NAHD a besoin d’eux. Il est vrai que j’ai été insulté maintes fois par certains supporters, mais je ne leur tiens pas rancune. Ce qui compte aujourd’hui, c’est de mener le NAHD à bon port. Le club est avant tout celui des supporters, c’est eux qui doivent accompagner cette période de transition, car le NAHD n’est clairement pas à sa place.»
- A.