Algérie 2 - Tunisie 0
Stade Al Bayt, excellentes conditions, arbitrage de l’Allemand Daniel Siebert,
assisté par ses compatriotes Rafael Foltyn et Christian Gittelmann.
Averts :
Chetti (12’), Bounedjah (39’), Bendebka (90’+3), Brahimi (120’+3) Alg.
Msekni (39’), Jaziri (39’), Benhamida (43’), Sassi (63’) Tun.
Buts : Sayoud (99’), Brahimi (123’) (Algérie).
Tunisie :Hassen, Drager, Ben Hamida (Maaloul 101’), Ifa, Talbi, Chaalali, Sassi (Bguir 101’), Sliti (Ben Arbi 109’), Mejbri (Ben Romdhane 87’), Msekni, Jaziri.
Ent. : Kebaier.
Algérie : Mbolhi, Benayada (Tougai 120’+3), Chetti, Bedrane, Belamri, Mrezigue (Draoui 91’), Bendebka (Tahrat 117’), Meziani (Sayoud 65’), Brahimi, Belaili, Bounedjah.
Ent. :Bougherra.
Elle triomphe au Qatar à un an de la Coupe du monde
Chose promise, chose due ; l’équipe nationale a remporté sa première Coupe arabe des nations, au bout d’un match historique et héroïque. Sayoud et Brahimi sont les heureux buteurs de cette partie qui restera gravée dans l’histoire du football algérien.
Les Tunisiens savaient que pour avoir une chance de gagner, il fallait marquer les premiers. Il faut dire que les Verts n’ont jamais eu à vivre un retard au score lors de ce tournoi. C’est pour ça que le début a été très fort côté tunisien. Hannibal essaye par tous les moyens d’avoir un penalty à la 10’ suite à un geste involontaire de Chetti, mais Siebert ne bronche pas.
Le pressing tunisien continue et à la 13’, les voisins ont eu la plus dangereuse occasion suite à une balle arrêtée. Encore une fois, un mauvais marquage et une tête rageuse d’Ifa qui s’écrase sur la transversale.
Les Verts sonnés par ce début en fanfare de la Tunisie continuent à subir le jeu du 4-3-3 de Kebaier, avec un pressing plus dirigé vers le côté droit, où Drager, Hannibal et même Sliti empêchaient l’excellent Chetti de monter. C’est d’ailleurs sur ce même côté que Sassi a décoché une lourde frappe que Mbolhi a dévié en corner (19’).
L’orage passe
L’orage a duré 20 minutes ; les Verts lui ont résisté avant de prendre les commandes de la partie. Le début a été brutal. Bounedjah, qui alternait avec Meziani, prend de vitesse son vis-à-vis côté droit, il centre vers Meziani seul face au portier adverse. Il coupe la trajectoire du gauche mais rate le cadre.
L’EN fait monter le bloc et oblige les Tunisiens à reculer. 32’, Belaili dans ses œuvres offre un caviar à Brahimi à bout portant ; il ne parvient pas à marquer, son tir est contré ; suit un tir de Bounedjah à côté.
La réplique de l’EN a été solide. Une domination et une maîtrise pendant plus de la moitié de ce premier half, mais sans parvenir a concrétiser.
Second half calme
Contrairement au début de la 1re mi-temps, en 2e période, l’entrée était plus calme des deux côtés. L’EN a le ballon, elle est plus concentrée qu’au début du match. Bougherra essaye de surprendre Kebaier en opérant quelques remaniements au sein même de son onze. C’est ainsi que Belaili est passé à droite, Meziani à gauche et Brahimi est devenu plus axial, et ça marche. Belaili se faufile sur son côté, il centre. Le cuir est contré ; on soupçonne un penalty, mais Siebert ordonne de poursuivre (53’).
L’EN est nettement plus en forme en ce second half, mais le cuir est toujours aspiré sur ce côté gauche où Chetti carbure à plein régime.
Le temps passe, l’intensité baisse, la prudence prend le dessus. L’entrée de Sayoud n’apporte pas grand-chose. Les Tunisiens passent à côté d’un but assassin lorsqu’à la 89e minute, Jaziri évite le piège du hors-jeu et s’en va seul défier Mbolhi, mais dévisse sa frappe.
99’, un contre bien mené par les Verts. Bounedjah d’une talonnade met Sayoud face au gardien tunisien. Il décoche une frappe du gauche et ouvre le score.
A ce moment-là, on avait peur d’un nouveau retour de l’adversaire. Le Maroc, le Qatar et même l’Egypte l’ont réussi. La Tunisie presse, mais Mbolhi veille au grain. Ce sont même les Verts qui ont eu l’occas de tuer le match, surtout à la dernière minute du premier half de prolongation lorsque Belaili est parti seul défier Hassen. Il temporise un peu trop, sert Brahimi qui est vite rattrapé (106’). Benarbi et Ben Romdhane tentent, eux aussi, d’exploiter leur fraîcheur, mais ne trouvent pas le cadre. Draoui prend un tir sur le torse, c’était l’avant-dernière tentative des voisins, avant le corner de la dernière chance. Hassen le gardien monte pour tenter d’égaliser, mais la défense algérienne dégage sur Brahimi, qui s’en va seul mettre le cuir dans les filets vides (2-0).
L’EN décroche la victoire et le trophée qu’elle est venue gagner. Après 2 tentatives vaines en 1988 et 1998, elle s’adjuge la version beta de la Coupe du monde, prévue l’année prochaine dans le même pays et à la même période. Le décor est désormais planté, Bougherra a réussi son pari, il continuera son chemin vers le CHAN 2023. Quant à Mbolhi et les autres A, ils savent ce qu’il leur reste à faire pour revenir et revivre de telles joies l’année prochaine.
- M. A.