Première expérience comme sélectionneur, premier titre
Les Verts avec ‘’Bougy’’, c’est Magic !
Bougherra a réussi l’exploit de remporter le premier trophée qu’il a eu à jouer en senior, il a mené une équipe des A’ au sacre au Qatar avec seulement 4 jours de préparation avant le coup d’envoi du tournoi.
Lorsque Belmadi a décidé de le dispenser de son rôle dans son staff chez les A, et lui a attribué les rênes des A’, les observateurs n’ont pas tous compris le choix, il faut dire que l’objectif était de travailler avec des locaux, et d’en construire une équipe A’ capable d’être compétitive en 2023 lors du CHAN que notre pays va organiser (pour le moment), mais entre-temps, la FIFA et le Qatar ont décidé d’introduire cette épreuve arabe dans le calendrier, l’examen allait intervenir plus tôt que prévu pour l’ancien roc de la défense des Glasgow Rangers.
Copieusement critiqué à cause de ses choix, Bougherra n’a pas tremblé, il faut dire qu’il était difficile de satisfaire tout le monde, d’autant plus que la rue espérait que l’Algérie se base sur ses locaux au Qatar, mais à cause de la proximité de la CAN, le plan des A a interféré avec cette compétition, Bougy dit assumer ses choix et part dans cette aventure, humble et respectueux envers les medias, il gère ses interventions comme il se doit, on y a retrouvé le Bougherra sage qu’on a connu en tant que joueur.
Un premier succès contre le Soudan, puis le Liban et un nul contre l’Egypte, l’EN se qualifie mais les critiques fusent, l’entrée en scène de Bougy dans le cour des grands n’était pas facile, les découvertes s’enchaînent, à l’image du souci de l’association impossible entre Brahimi et Sayoud, mais le coach trouve très vite la solution aussi bien à ce problème, mais aussi à celui du côté droit, et en même temps il garde les pieds sur terre, et se permet même des offensives pour défendre le peuple algérien, comme lors d’une réponse à une question provocatrice d’un journaliste marocain.
Bougy reconnaît qu’il débute dans le métier, les carences sont bien là, mais il ne panique guère, au contraire son visage décontracté transmet des ondes rassurantes à ses joueurs, et petit à petit, il a plongé dans le bain, enchaînant les matches et les réussites, la victoire hier n’était que le fruit de son travail.
Une étape passe, une autre va débuter, car l’objectif de Bougy est encore loin, ce CHAN et ce travail avec les locaux et la nécessité de ratisser large pour éviter les contretemps, en 6 mois il en a connu quelques-uns, Ghacha, Amoura, Kadri pour ne citer que ceux-là l’ont privé de leur talent, mais malgré ça, la machine a continué sa progression, cette coupe arabe des nations a prouvé encore une fois que sa carrière de joueur pro ne pouvait que lui être salutaire, de bon augure pour la suite. Une chose est sûre, et le MJS l’a dit : au Qatar, l’EN a gagné une équipe et un entraîneur.
S.M.A