Zeffane : «Quand l’Algérie gagne un match, quasiment le monde entier est au courant»
«Belmadi a réussi à créer un groupe capable de réaliser le parcours parfait»
Dans un long et passionnant entretien accordé à ‘’Ouest France’’, le défenseur latéral des verts, Mehdi Zeffane, s’est rappelé ses trophées remportés la même année en compagnie de Bensebaïni en club et avec la sélection. Remportant la coupe de France puis la CAN, le joueur aurait dû avoir un meilleur destin. Mais il rebondit aujourd’hui en Russie ou il peut se relancer. En évoquant les titres remportés l’arrière n’oubliera pas son titre face à la grosse équipe du PSG et encore moins le fait d’être monté sur le toit de l’Afrique «Déjà, gagner la Coupe de France de cette manière-là, contre ce Paris-là, c’était juste exceptionnel. Lors du retour à Rennes, l’accueil des supporters était magnifique. Par deux fois, d’abord en allant aussi loin en Ligue Europa pour la première fois dans l’histoire du club puis en gagnant la Coupe de France quarante-huit ans après le dernier trophée, j’ai eu la chance de rentrer dans l’histoire de ce club et ça, ce sera à vie, donc j’en étais très content. Ensuite, à côté, il y a eu la CAN qui arrivait, avec Djamel Belmadi, un sélectionneur avec qui j’ai la chance de m’entendre très bien, avec lequel on partage les mêmes valeurs, que j’ai souvent au téléphone. Du coup, je comprends alors qu’il faut vraiment que je me prépare pour cette CAN.» Dira Zeffant à Ouest France tout en ne tarissant pas d’éloges le sélectionneur national qui a su choisir les bons mots pour le motiver à fond pour donner le meilleur sur le terrain «Au troisième match de la phase de poules, après avoir gagné les deux premiers et alors que le coach avait changé quasiment toute l’équipe, je joue. Ensuite, avant les quarts de finale, le titulaire de base se blesse et je vais vous répéter les mots de Djamel (Belmadi) à ce moment-là : « Écoute Mehdi, il y a des carrières que se font parfois comme ça, le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, c’est ton moment, c’est à toi de prouver ce que tu peux faire. » Puis je joue le quart, la demie et la finale gagnée. Autant il y avait eu beaucoup d’émotion en rentrant à Rennes après la finale de Coupe de France, autant rentrer à Alger après la finale de la CAN, qui étaient en plus deux titres très rapprochés, cela a donné un accueil des supporters indescriptible. C’était très beau à vivre, pour tous.»
Affirmant que la CAN remportée le rendait fier et que c’est le titre le plus cher qu’il ait gagné, Zeffane, fait sentir dans l’entretien que ça reste un beau souvenir «ça part encore de plus loin que cette CAN. Ce que le coach a réussi à créer pour avoir un groupe de vingt-trois joueurs vraiment focus dans la même direction, qu’on oublie les états d’âme et qu’on réalise le parcours parfait en étant bons à tous les niveaux, pour gagner une compétition de cette manière, c’était juste exceptionnel. J’ai de la famille en Algérie, mon père vit là-bas, on a tous une fierté immense et le peuple est derrière nous d’une façon assez incroyable. Quand l’Algérie gagne un match, quasiment le monde entier est au courant. À vie, ça restera dans nos mémoires. À chaque match, on ressent l’attente, c’est costaud.»