Le magazine français France football a consacré tout un portrait pour le nouveau défenseur de l’OL Djamel Benlamri. En attendant de le découvrir au début d’un match comme titulaire, le public lyonnais a eu l’opportunité de mieux connaître l’international algérien que la direction d’Aulas a recruté, contre toute attente, lors du dernier mercato.
Des anciens équipiers du joueur à la JSK, à l’ESS au Shabab saoudien, en sélection et même Belmadi ont retracé le chemin parcouru par le roc des Verts. Des témoignages qui prouvent que Benlamri a dû traverser des difficultés avant d’arriver en L1 ; des passages où il a toujours réussi à s’imposer comme en Arabie saoudite, un pays où il a été sacré meilleur joueur du championnat : «Il a été trop, trop bon, admire Faruk Ben Mustapha, son partenaire tunisien à Al Shabab. Un guerrier que même les spectateurs des équipes adverses aimaient beaucoup.»
«Il muselait les attaquants en Arabie saoudite assez facilement »
De son côté, le coach national Djamel Belmadi n’a pas tari d’éloges sur sa trouvaille. Il raconte comment il est allé le chercher après l’avoir suivi en Arabie saoudite : «J'avais un œil avisé sur les différents joueurs algériens évoluant dans les pays du Golfe, notamment en Arabie saoudite ; un championnat assez relevé, avec souvent de grands attaquants», souligne le sélectionneur des Fennecs. « Et il se trouve que c'est un défenseur central qui les muselait tous assez facilement.»
«Certains m'ont avancé son manque de professionnalisme»
«Il a été sélectionné naturellement, note Belmadi à FF. On m'avait un peu expliqué son passé. J'aime savoir quelle est l'histoire des joueurs, notamment avec l'équipe nationale. On m'a souvent dit qu'il a été présent à plusieurs regroupements sans avoir réellement sa chance de pouvoir montrer de quoi il était capable. Certains m'ont avancé son manque de professionnalisme, une forme de nervosité qui le desservait. Je voulais me faire mon propre avis. Il est bon d'aller chercher qui est qui.»
«Il aurait dû partir plus tôt en Europe»
Et d'analyser après connaissance du parcours tortueux : «Avec le potentiel qu'il a, c'est vrai que s'il avait été mieux pris en main, si tout ce qui entoure le professionnalisme, le championnat local, son environnement, lui-même... C'est vrai qu'il aurait dû partir plus tôt en Europe. On dit souvent qu'il a été assez pris en grippe, que c'est un incompris ; peut-être que lui aussi n'a pas fait, à un certain moment, tout ce qu'il fallait pour justement s'épargner ces différents jugements négatifs.»
«Sur ce premier rassemblement, j'ai vu quelqu'un de tranquille et de calme»
Belmadi raconte l’arrivée de Djamel en sélection : «Sur ce premier rassemblement, j'ai vu quelqu'un de tranquille, de très calme, qui avait peut-être mûri, qui avait une certaine forme de sagesse, dépeint Djamel Belmadi. Ce n'était pas quelqu'un qui s'excitait tout seul. Il a pris ça comme un nouveau départ.» Celui qui a terminé sa carrière à Valenciennes promet de la transparence à Benlamri : «On a parlé de feuille blanche, que les compteurs étaient mis à zéro et que chacun, au rythme de la méritocratie, pourrait montrer de quoi il est capable.»