Jusqu’au moment où nous mettions sous presse hier, Ali Baâmeur, le président de la commission électorale, campait toujours sur sa position. Pour lui, l’AGE n’aura pas lieu ce 20 mars et ce malgré l’insistance du MJS. En attendant un nouveau revirement de situation, on a décidé de mettre toute la lumière sur la série d’infractions aux règlements commises par les differentes structures depuis le début de cette course à la présidence de la FAF.
Il faut dire que la situation actuelle et l’intervention du MJS suivie du recours de Mouldi Aïssaoui n’auraient sans doute pas eu lieu si la FAF version Raouraoua, lors de son dernier BF, n’avait pas bafoué les règlements en publiant cette série de mesures : dépôt des candidatures : du 13 février jusqu’au 12 mars 2017.
- Publication de la liste des candidats : le 13 mars 2017
- Recours : les 14 et 15 mars 2017
- Publication des listes définitives des candidats : le 16 mars 2017
- Assemblée générale élective : le lundi 20 mars 2017.
En fait, c’est à ce moment-là que la plus grosse erreur a eu lieu, d’abord la FAF à travers son BF ne devait pas arrêter ces dates, l’AG étant souveraine, était plus indiquée pour le faire, mais Raouraoua a fait en sorte de tout tracer, sachant à l’avance que son l’AGO du le 27 février avait l’autorité, de réparer les dégâts, étant souveraine. Mais cela n’a pas été fait, puisque ces infractions sont en train de tout remettre en cause.
L’effet domino
Cette violation des lois orchestrée par la FAF engendrera ensuite une série d’imperfections et d’anomalies, il faut dire que dès l’annonce des premières dates les observateurs ont remarqué ça, d’ailleurs dans notre édition du 16 février on vous avait fait part des erreurs commises par le BF, mais est-ce que vraiment personne ne s’en était rendu compte ? La plupart ont du mal à croire à ça, car les statuts, le code électoral et les règlements régissant la fédération sont clairs et il suffit de prendre le temps de les lire et de les appliquer, cela nous aurait éviter le revirement de situation qui a eu lieu au lendemain de la clôture des délais du dépôt des candidatures.
La double erreur des 60 jours séparant les 2 AG
La FAF a donc tenu son Assemblée générale ordinaire le 27 février dernier. L’Assemblée générale élective, et comme décidé par le BF, aura lieu, quant à elle, le 20 mars 2017, soit à quelque chose comme 21 jours d’intervalle, il s’agit d’une première violation qui en a engendré d’autres, car l’article 9-2, chapitre Election, du règlement intérieur de la FAF, stipule clairement que «Les élections de la FAF auront lieu 60 jours après la date de la tenue de l’AG ordinaire de la fin de mandat». Ce délai de deux mois devant permettre aux candidats de préparer leurs dossiers et surtout faire leur campagne et à la commission électorale de les étudier et d’annoncer ses décisions dans le respect du code électoral, mais cela n’a pas été respecté.
Voulant rectifier le tir, la CE de Baâmeur a décidé de mettre en conformité son erreur, un peu trop tard, au point de se tromper de date, puisque un simple calcul nous permet de trouver que l’AGE doit être programmée pour le 28 et non pas le 27 avril.
La date limite du dépôt de candidature, l’autre violation
Etant donné que le premier écart a été permis, le reste a automatiquement suivi.
Le BF a annoncé la date limite de dépôt de candidature pour le 12 mars, soit 8 jours avant la tenue des élections. Une irrégularité flagrante, puisque le code électoral de la FAF dans son chapitre : dépôt des candidatures, article 10, fixe la date butoir du dépôt de candidature à un mois avant la tenue de l’AG élective. «Les candidatures doivent être envoyées par email ou déposées contre un accusé de réception au secrétariat général de la FAF dans un délai minimum de 30 jours avant la date prévue pour la tenue de l’assemblée générale», peut-on lire dans ledit article, un simple calcul nous permet d’en déduire que la date butoir du dépôt de candidature devait être fixée pour le 20 février et non le 12 mars comme l’annonce le site de la FAF. Toutes les candidatures déposées entre le 20 février et le 12 mars devraient normalement être refusées.
L’annonce de la liste finale des candidats doit se faire 15 jours avant l’AGE !
L’article 9 alinéa 4 du règlement intérieur de la FAF stipule que «la liste définitive des candidats retenus doit être rendue publique sur le site de la FAF et par voie de presse et envoyée à tous les membres de l’AG concernés au minimum 15 jours avant la date prévue de la tenue de l’AG élective». La même chose est répétée dans l’article 13 du code électoral dans son chapitre : Diffusion de la liste finale et officielle.
Malgré tout cela, la FAF a réduit la période à 3 jours, poussant la CE à agir dans la précipitation, comme en témoignent les difficultés qu’est en train de connaître Baâmeur face à la pression terrible exercée par le ministère qui ne veut pas d’un report.
La commission de recours peut-elle faire partie de la commission électorale ?
L’autre erreur de la FAF qui a été cette fois commise lors de l’AGO du 27 février concerne la constitution de la commission électorale, pour ce point bien précis, les choses sont aussi claires, l’article 5 parle d’une «commission électorale composée de 7 membres dont un président et un vice-président», or sur le communiqué publié puis retiré par la FAF avant-hier, on voit clairement qu’il n’y avait que 4 noms, à savoir Ali Baâmeur le président, Mohamed Zerouati, Rachid Oukali et Miloud Ghorbal, qui ne sont que membres, ni le nom du vice- président n’est porté ni même les 3 autres noms qui devraient compléter la liste, on a essayé de comprendre hier ce point en prenant attache avec des membres de cette commission, ces derniers semblaient convaincus que les 3 membres composant la commission des recours, à savoir Hammar, El-Morro et Khebbouz sont le trio manquant, même si cela paraît un peu illogique, au vu des interférences qui pourraient y avoir entre les deux commissions et qui oblige les deux à être complètement indépendantes l’une de l’autre, alors que les noms des deux commissions ont été associés lors du fameux communiqué publié puis retiré lundi sur le site de la FAF.
Mouldi Aïssaoui injustement écarté
L’ancien ministre voulait entrer dans la course à la présidence, mais il a eu assez d’absences lors des dernières AG de la FAF dans laquelle il était membre, il n’a pas cumulé 3 AG, ce qui l’a éliminé mais il paraît et selon des sources proches du dossier que cette éviction est illégale. A vrai dire ce que le BF pouvait et devait faire, c’est signaler à l’AG l’absence de l’intéressé durant 3 AG et proposer son exclusion, or cela n’a pas été fait, et cela joue en faveur d’Aïssaoui, car s’il avait introduit un recours au TAS il aurait eu gain de cause
La loi a donc été transgressé plusieurs fois en si peu de temps, cela explique l’anarchie qui règne du côté de la FAF, Baâmeur qui savait sans doute ce qui s’est passé notamment pour ce qui est des dates essaye tant bien que mal de se rattraper en tenant tête au ministre, cela ne cachera pas pour autant les erreurs de gestion de la FAF qui ont extériorisé l’approximation avec laquelle elle était gérée, reste à savoir si cela a été fait exprès ou juste par ignorance des lois, car là aussi c’est une autre paire de manches.
S. M. A.
Koussa et Meddane dans le BF de Zetchi
Hier dans nos colonnes on vous faisait savoir que deux membres qui composent la liste du Bureau Fédéral du candidat Kheireddine Zetchi pour la présidence de la FAF, en l’occurrence, le président du NAHD Bachir Ould- Zmirli et le président de la ligue de Sidi Bel-Abbès Hannani, que leurs dossiers de candidature seront certainement rejetés par la commission électorale. En effet, les deux membres ne répondent pas à une des exigences pour être membres du BF, à savoir ne pas avoir cinq années dans le mouvement sportif algérien.
De ce fait, les dossiers de ces deux membres seront remplacés dans les tout prochains jours. Ils seront remplacés par deux autres noms très connus du mouvement sportif algérien. Il s’agit de Hakim Meddane et de Messaoud Koussa.
Koussa pour la CFA, Meddane manager des Verts
Hakim Meddane donc, ancien joueur international et ancien joueur de la JSK, de l’USMH et du club portugais du FC Familicao devrait intégrer la liste de Kheireddine Zetchi prochainement.
Meddane aura certainement pour mission de manager l’équipe nationale, du moment qu’il a à la fois joué en Algérie et à l’étranger. Aussi, et jouissant d’une bonne réputation et surtout ayant remporté plusieurs titres, Meddane serait donc le mieux placé pour remplacer Yazid Mansouri.
L’autre nom, lui aussi connu dans le football, notamment dans le milieu de l’arbitrage, c’est Messaoud Koussa. Né en 1948 et arbitre international entre 1989 à 1993, il a eu à diriger près de 40 rencontres internationales.
Zetchi, et dans ses premières déclarations, avait affirmé que l’arbitrage sera chapoté par un ancien du métier. Koussa serait donc le futur président de la CFA dans le cas où il viendrait à être élu président de la Fédération algérienne de football.
A. H. A.