C’est désormais fait, Djamel Belmadi est officiellement nouvel entraîneur de l’équipe nationale. Il a signé hier un contrat de quatre ans avec la Fédération algérienne de football. Juste après son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport international d’Alger, le successeur de Rabah Madjer a vite fait de retrousser les manches et à s’attaquer aux premières missions.
Accueilli par le membre du Bureau Fédéral Hakim Meddane samedi matin à l’aéroport, Djamel Belmadi est conduit directement à destination du Centre technique national de Sidi Moussa où il aura à effectuer l’essentiel de sa tâche. Après y avoir signé un contrat de quatre bonnes années (jusqu’en 2022), le nouveau patron des Verts s’est attaqué à l’une des plus cruciales missions : convaincre les gens de la plume. Sur ce point, il semble vraiment avoir marqué des points. Les journalistes sont sortis plutôt convaincus par son discours et surtout par son franc-parler. En présence d’un parterre de journalistes, Djamel Belmadi a eu le mérite de répondre à toutes les questions. Suscitant tantôt les rires des journalistes et tantôt refroidissant ces derniers, le premier contact entre Belmadi et les médias est marqué par une grosse réussite. Franc, ferme et surtout n’ayant pas la langue dans sa poche, le sélectionner national aura réussi à définir les ‘’limites’’ des médias les invitant à ne pas ‘’abuser de leur pouvoir’’, mais aussi il a levé le voile sur tous les aspects techniques relatifs à son encadrement technique, à la préparation de la prochaine rencontre contre la Gambie le 8 septembre à Banjul en éliminatoires de la CAN 2019. Djamel Belmadi a évoqué aussi ses objectifs, non sans mettre en avant ses grandes ambitions loin de toute forme d’optimisme béat.
Naoufel A.
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Conscient de la difficulté de la mission
«Je me suis jeté dans la fosse aux lions»
Comme il fallait s’y attendre, l’entraîneur Djamel Belmadi est le premier à prendre la parole dans la traditionnelle allocution avant de passer au jeu des questions-réponses. D’entrée, il souligne le caractère difficile de sa mission. D’où ses propos lourds de sens en disant que «je me suis jeté dans la fosse aux Lions». Mais il précise avoir accepté la mission après avoir «mûrement et longuement réfléchi sur cette mission confiée par la FAF». Et d’ajouter : «Je suis bien conscient d’avoir accepté une tâche véritablement casse-cou à commencer par le prochain match contre la Gambie que je qualifie de risqué.» N’ayant nullement peur de prendre en charge une équipe nationale de l’envergure de l’Algérie, Djamel Belmadi a tenu à indiquer : «Je suis tout autant fier et honoré de prendre en charge la plus haute fonction footballistique. Il est clair que le challenge est difficile, mais il reste si excitant.» C’est la troisième mission en sélection que s’est vu confier l’ancien maître à jouer des Verts de Marseille et de Manchester City. Après avoir dirigé l’équipe national B du Qatar, Belmadi a ensuite été promu à la tête du staff technique de la sélection A du même pays. L’Algérie constitue pour lui le troisième défi à relever en sélection.
Se voulant raisonnable
«Je ne suis ni frileux ni kamikaze»
Lors de la conférence de presse donnée hier à Sidi Moussa, Djamel Belmadi a usé d’un langage fort raisonnable. A une question s’il sentait cette peur de coacher une sélection de l’envergure des Verts, le nouvel entraîneur national estime, en premier, que «je ne suis pas frileux», mais il ajoute encore que «je ne suis pas non plus kamikaze». Des propos bien mesurés qui lèvent le voile sur le caractère raisonnable de l’homme. Non seulement, il n’a pas peur de prendre les destinées d’une sélection en pleine décadence après des années de gloire, mais également il a accepté de relever le défi, ar il sait pertinemment avoir désormais le bagage intellectuel, technique et empirique pour tirer les coéquipiers d’Yacine Brahimi vers le haut. Pour donner plus de crédit à sa position ni peureuse ni kamikaze, Belmadi a souligné bien qu’il s’attend à une mission difficile dans un match risqué à Banjul, non sans affirmer s’y rendre pour battre les Gambiens sur leur propre sol.
N. A.
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Il annonce la couleur à la presse
«N’abusez pas de votre pouvoir»
Tout le monde le sait, Djamel Belmadi est réputé peu porté vers les médias. Ces accrochages avec les journalistes algériens ou étrangers sont connus. Hier, il a essayé de définir les contours des relations entre lui et la presse nationale. Tout en reconnaissant que «les médias ont le pouvoir», le conférencier les a invités toutefois à ne pas «en abuser». C’est dire que chaque partie se contente de faire son travail dans le respect des règles de l’art loin de toute forme de dépassement nuisible à la stabilité de l’équipe nationale. Hier, le désormais ancien entraîneur d’Al-Duhail (Qatar) n’a pas été tendre avec les journalistes. Sans verser dans un discours violent, il n’hésitait pas toutefois à taquiner les représentants des médias. A titre d’exemple, il répond par ceci sur une question d’un journaliste de l’avoir rencontré en 2015 et auquel il aurait déclaré n’être pas intéressé par les Verts. «Je ne me rappelle pas de cette rencontre, mais si vous le dites cela doit être vrai.» Puis, il soulage la curiosité des présents : «Je n’ai jamais dit ne pas être intéressé de devenir sélectionneur.»
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Après s’y avoir mûri pendant 8 ans
Le coach rend hommage au Qatar
Se voir confier les destinées de l’équipe nationale de football, la carrière de huit ans de Djamel Belmadi dans le monde du coaching est récompensé. Il rend hommage à ce titre au Qatar qui lui a offert cette précieuse opportunité d’investir ce milieu si difficile et, néanmoins, si exultant. «Ce n’est pas la première fois que je prends les destinées techniques d’une sélection. Je l’ai fait au Qatar, même si la sélection de ce pays n’est pas aussi grande comme celle de l’Algérie. Depuis 2010, j’ai fait l’essentiel de ma carrière d’entraîneur au sein de mon club d’Al-Duhail (ex-Lekhwiya). J’ai gagné des titres. D’où ma désignation à la tête de l’équipe nationale du Qatar B avant de prendre la sélection fanion. C’est un capital pour lequel je ne cesserai de remercier le Qatar pour m’avoir donné cette opportunité de travailler comme entraîneur», déclare Belmadi qui pense aussi nécessaire de travailler d’arrache-pied pour être à la hauteur des ambitions de la fédération et du public sportif algérien.
- A.
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Agacé par le débat des joueurs locaux et pros
«Tout joueur ayant le 12S est sélectionnable»
Le nouvel entraîneur de l’équipe nationale d’Algérie n’aime pas le débat sur les joueurs évoluant en Algérie et leurs homologues qui se produisent à l’étranger. Il a accepté exceptionnellement hier de s’y prononcer afin d’éclairer l’opinion publique sur sa stratégie envers les deux catégories des joueurs, mais il a appelé les médias à ne plus l’évoquer à l’avenir. Tantôt sur un ton coléreux et tantôt sur un ton ironique, Djamel Belmadi dira : «Je vais m’attarder peut-être longuement sur ce dossier, mais ce sera pour la dernière fois. Je ne veux plus qu’on en parle. Je ne sais pas pourquoi on se focalise sur cette histoire des joueurs locaux et pros. Certains l’utilisent visiblement pour freiner l’évolution de l’équipe nationale. A ma connaissance, les joueurs en Algérie sont aussi des pros. Leurs salaires sont faramineux et conduisent des voitures haut de gamme. Pour moi, il n’y a pas de différence entre les deux catégories. J’irai chercher les bons éléments même à Tindouf ou à la Saoura. Chaque joueur disposant d’un S12 est sélectionnable. Seul le critère de la valeur du joueur m’intéresse. Celui qui peut apporter le plus escompté et de la valeur ajoutée nécessaire je le convoquerai. Il n’y a qu’un seul critère de sélection, à savoir le joueur qui peut me faire gagner des matches.» C’est dire combien le débat sur les joueurs qui jouent en Algérie ou leurs homologues à l’étranger est désormais banni par Belmadi.
- A.
La discipline : «Je ne pense pas qu’il y aura des écarts avec moi»
Pendant les dernières années, on a pu assister à certains écarts disciplinaires en sélection. Des joueurs ont été bannis comme l’ont été Hanni et Taïder. Cependant, Djamel Belmadi n’a pas en tête de rester sur cette histoire. Il préfère ouvrir une nouvelle page et pouvoir juger de lui-même. Répondant à la question en rapport avec le sujet, le sélectionneur national a fait savoir : «Tout d’abord, je dois dire que ce sujet n’a pas été abordé au cours des négociations avec les dirigeants de la FAF. Cependant, je pense qu’il faudra bien un code de bonne conduite. J’ai conscience de ce qui se passe en équipe nationale. Quand on représente un pays, c’est d’ores et déjà quelque chose de logique. Pour les joueurs qui ont refusé la sélection, je ne sais pas si ça existe car cela pourrait être sanctionné par la FIFA. Je le dis, je vais redistribuer les cartes et faire en sorte que tout le monde respecte l’EN, je pense et j’ai la conviction que sous ma conduite, il ne devrait pas y avoir de soucis disciplinaires ni d’écarts. On aura des joueurs dévoués et disciplinés et si par malheur, certains sortaient du cadre, ils seraient sanctionnés. Je le verrai dans le dialogue et dans le travail et avant tout dans leurs équipes.»
La composante du staff : «Romano sera mon adjoint, Dalal, préparateur physique»
Comme on le faisait savoir il y a quelques jours, Serge Romano était pressenti pour être dans le staff technique de l’équipe nationale. Information confirmée par le coach national qui n’a pas tardé à dévoiler la composante de son staff technique. «Comme tout le monde le sait, il y a déjà Aziz Bouras qui est présent avec moi et qui sera dans le staff. Il va également y avoir Serge Romano que tout le monde connaît puisque son nom a été annoncé dans la presse. Il va y avoir aussi Alex Dalal qui sera le préparateur physique.»
Bougherra : «On le laisse là où il est pour le moment»
«Bougherra est en poste, il a fait une bonne saison des U23. J’ai tellement de respect pour ce club qui a fait confiance à deux Algériens non diplômés et me donner l’équipe première. Il n’y a pas beaucoup d’équipes et beaucoup de pays qui font ça. Donc, on va le laisser en place pour le moment et s’il doit se passer quelque chose, ça se fera en douceur.»
La Gambie
«Impossible de placer un match amical avant cette rencontre»
«On a le regroupement qui débute le 3, On part le 6 et la rencontre le 8 septembre. C’est une mission casse-cou. C’est la situation dans laquelle je suis. On va essayer de gagner du temps. Les joueurs, je les connais. On va voir le temps de jeu de chacun, on va voir l’état de forme de chacun. Dire que je vais mettre cette équipe en place. Est-ce qu’il y aura du changement ou bien si on va rester dans une certaine stabilité. Ces derniers temps, il n’y a pas d’équipe type définie. Tout ça a été pris en considération. On va faire en sorte de gagner le match. J’annoncerai la liste élargie demain (aujourd’hui, ndlr).»
La situation de l’EN
«C’est sûr que la situation tout le monde la connaît. Je ne vais pas tirer sur l’ambulance surtout qu’elle est mienne maintenant. On ne s’en plaint pas. Ce sera une perte de temps. Personne ne m’attend pour ça. J’ai un match à préparer. J’ai deux séances d’entraînement pour une équipe complètement nouvelle avec un nouveau fonctionnement et un nouveau sélectionneur. Ce ne sera pas une mission facile mais je peux dire que j’ai une ossature d’équipe en tête et j’ai un système de jeu. Ça va être surtout, le système le plus adapté pour ce match avec les joueurs que j’aurai sous la main.»
Les solutions
«J’estime que le football est un éternel recommencement, une éternelle remise en question et notamment après les grandes compétitions. Après la Coupe du monde-2010, il y a eu une traversée du désert avec des résultats qui faisaient tâche pour une équipe mondialiste. Il y a eu des non qualifications pour la CAN. En 2014 aussi et on peut y voir un lien de cause à effet. Je pourrai l’expliquer par un excès d’euphorie, joueurs, fédération et supporters puisque tout le monde surfe sur une joie mais après, il faut se remettre au travail tout de suite. Il faut apprendre de ses erreurs. Je n’ai pas l’impression qu’on ait appris la leçon après 2014. C’est mon point de vue. Ce qu’on me demande, c’est une solution. Il y en a. Ce groupe existe et a un potentiel. Il peut renverser la vapeur si c’est exactement des réponses claires, je ne vais pas les dire comme ça car ce sera une partie de mon travail. Les choses se font avec les joueurs. Il y a peut-être un état d’esprit défaillant mais pourquoi ? Chercher la cause et je sais et j’en suis convaincu, les joueurs en venant en sélection ont toute la volonté de bien faire et montrer au pays qu’ils sont de bons joueurs. Il s’avère que collectivement, il y a une défaillance. Le souci est ailleurs qu’au cas par cas. J’ai déjà des éléments de travail et de réponse. Je ne peux tout dévoiler comme si c’était une ordonnance.»
Son arrivée
«Je me dis que le moment est arrivé pour moi. Je suis arrivé en fin de contrat avec mon club au Qatar et en ayant gagné tout ce qu’il fallait gagner la saison passée. J’allais prolonger mon contrat après la trêve estivale surtout qu’on avait un quart de finale de Ligue des champions asiatique. Tout portait à croire que j’allais prolonger mon contrat mais finalement non pour des raisons qu’on ne va pas nommer maintenant mais sans avoir de relations avec l’EN à la suite de ma non prolongation de contrat. Peut-être que j’ai envie de sortir de ma zone de confort. J’ai tout gagné avec mes joueurs et mon staff et on était bien partis pour l’Asie. Le challenge est difficile mais excitant. C’est mon pays, pas le temps d’avoir peur.»
Dates FIFA
«Pour ce match face à la Gambie, je n’ai que deux séances d’entraînement avant ce match qualificatif. Je vais beaucoup travailler et je vais voir ce qui peut être fait ici au pays. Je vais essayer de travailler avec les clubs en étant en relation avec les entraîneurs. Je sais qu’ils n’acceptent pas ça. Devoir lâcher des joueurs durant la semaine. S’il y a une bonne communication et pour le bien du pays, il peut y avoir des compromis. Ainsi, je pourrai faire des séances avec des joueurs dans certains axes de travail. Cela ne veut pas dire qu’ils travaillent mal en club mais je veux travailler selon mes possibilités.»
CAN-2019
«Je suis peut-être fou mais je dirai aux joueurs que je veux gagner la CAN»
«Avec tout le respect que j’ai pour tous ceux qui étaient avant moi. On a perdu face au Cap Vert, l’Iran, le Portugal mais bon, ce n’est pas une honte de perdre face à cette équipe championne d’Europe. Aujourd’hui, il faut vite remettre les choses en place et revenir à l’essentiel. Il ne faut pas se voir plus beaux qu’on ne l’est. Avant même de parler de demi-finales. Moi, quand on me dit de fixer la demi-finale ou pas ou se concentrer sur la CAN 2021 mais cela voudrait dire aller à la coupe d’Afrique dans quel état d’esprit ? Peut-être que j’ai tort. Vous allez me prendre pour un fou mais je dirai à mes joueurs que je veux gagner la CAN. Je suis obligé de dire ça. Je sais qu’on n’a pas battu le Cap Vert mais je dirai ça. On va participer à une compétition alors qu’on pense à 2021. Le prochain stage, on est déjà au travail. Chaque moment que je serai avec la sélection ou pas, je serai en plein travail. Je ferai le maximum pour nous qualifier et quand on y sera, on fera tout pour aller loin. Je ne m’interdis rien. Je crois au travail de tous les jours et je crois aux Islandais qui font des choses que personne n’attendait. Je ne vous ai pas dit qu’on allait gagner la CAN, ne m’attendez pas au tournant.»
Contacts avec la FAF : «En octobre, c’était un demi-contact»
«Je dirais tout simplement que lors du mois d’octobre, ce n’était qu’un demi- contact et après, ça ne suffit pas pour prendre une sélection.»
Plan B de Zetchi : «Même si j’avais été le plan Z, je serai venu, c’est mon pays»
«Même si j’avais été le plan B, C, D, un plan Z, si Quieroz n’est pas là, si Gourcuff n’est pas là, ce n’est pas mon affaire. Il n’y a pas d’orgueil à avoir avec l’EN. J’ai beaucoup entendu ça. Au final, c’est moi qui ai signé pour 4 ans. Ça ne me dérange pas du tout. Je vais essayer de faire mon maximum.»
Contacts avec les joueurs : «Maintenant que c’est officiel, je vais les contacter»
«Le contact avec les joueurs. Véritablement, j’attendais aujourd’hui. Ce n’était pas l’envie qui manquait. J’avais envie de travailler. Je me suis interdit de rentrer en contact avec les joueurs mais je vais commencer puisque désormais c’est officiel. C’est plus clair. Je compte le faire car pour moi, c’est le plus important. L’élément numéro 1 qui m’a fait répondre à l’appel de l’EN, ce sont les joueurs. Ils sont peut-être décriés, des enfants gâtés qui ne mouillent pas le maillot, qui ne sont pas à la hauteur des attentes. Je suis sûr qu’ils aiment leur pays et de faire une brillante carrière internationale. Ils ont déjà fait sortir le peuple dans la rue. J’ai envie de retrouver tout ça. Eux (les joueurs) c’est pour ça que je suis là. Je ne peux pas faire comme si je n’ai pas entendu l’appel du peuple. Y a un consensus et ça va nous aider énormément. Les joueurs ont envie de tout donner.»
Solidarité, état d’esprit : «La France n’a pas pratiqué un bon football mais elle est championne du monde»
«Je vais répondre par du technique. La France a été championne du monde. C’est un vilain champion du monde. Elle n’a pas pratiqué un bon football. En terme de possession de balle, 65/35 pour les Croates. Ça ne jouait pas. Il y a eu quoi dans ce match. Des talents ont été laissés comme Fekir, Lemar, Dembelé. On a privilégié l’état d’esprit, la discipline, la solidarité. Quand on met Matuidi dans un poste qui n’est pas le sien, j’étais le premier à décrier ça. A la fin, ils sont champions du monde. Nous, j’ai cette impression que les éléments perdus on va les travailler et on va changer les choses par rapport à l’équipe.»
Projet de jeu : «Je veux avoir le contrôle du jeu»
«Moi j’étais dans une équipe depuis 10 ans. La plupart du temps en équipe nationale du Qatar, on n’avait pas encore atteint l’équipe qui contrôle un match. Je suis pour la possession de balle, pour une équipe qui contrôle le jeu. Il y a plein de matchs qui nous démontrent le contraire. Il y a des lignes, on fait 3 à 4 passes, on marque et on ferme les espaces. Je suis pour contrôler le match et avoir le ballon, créer des problèmes à l’adversaire. J’avais l’équipe pour. C’était 65% de possession et ça montait plus. Il y avait des matchs en Ligue des champions en Asie, où j’ai joué différemment. De manière générale, je ne sais pas si c’est mon passé et mes idées, je préfère contrôler et non pas subir. On a plus de chances de gagner que de perdre. Moi j’ai envie de voir Mahrez, Brahimi, Ounas avec le ballon. Est-ce que vous aimez voir Mahrez courir derrière son latéral ? Non. On aime voir le tampon qu’on a eu du foot algérien, du jeu technique, qui met une équipe en difficulté. Maintenant, ça va demander un peu de temps. Est-ce qu’on va jouer comme ça face à la Gambie avec un terrain impraticable et deux entraînements ? Il faudra m’adapter. L’idée, c’est de contrôler nos matchs et notre jeu. On essaye de faire mal tout en ayant un équilibre. On a un problème d’équilibre. Attaquer tout en étant en sécurité défensivement.»
- Z.