EN : Faut-il s’inquiéter ?

 

Après un démarrage en trombe dans ses éliminatoires de la CAN 2025, l’EN semble marquer le pas depuis  deux matchs. Il y a eu d’abord une prestation moins bonne à Lomé le mois passé, mais la victoire 0/1 a camouflé les carences de l’équipe.

 

En revanche la performance des Verts avant-hier fut  décevante, incapables d’accélérer le jeu, portant trop le ballon, le donnant trop lentement, trop souvent vers l’arrière plutôt que d’aller inquiéter la défense équato-guinéenne, les coéquipiers du capitaine Mahrez n’ont jamais donné l’impression de vouloir gagner ce match. Après avoir assuré la qualification à la CAN 2025 bien à l’avance, nos joueurs n’ont jamais mis du rythme et cela qui est inquiétant. Devant jauger ou juger ses joueurs, notamment ceux qui n’ont pas encore encloué leur place dans cette équipe, Vladimir Petkovic doit revoir sa copie demain, d’autant que pour le dernier match de ces éliminatoires, l’EN évoluera à domicile, et suscite surtout beaucoup d’attentes chez les supporters qui investiront ce dimanche  les travées du magnifique stade Hocine-Aït-Ahmed.

 

L’ombre d’Aouar
La terne prestation fournie à Malabo est  vraiment incompréhensible, alors qu’il s’agissait d’un match sans enjeu, par conséquent sans pression, on s’attendait à une meilleure copie de la part de nos joueurs. Toujours est-il, cette piteuse prestation, il y a plusieurs raisons pour la justifier. D’abord une pelouse sèche, l’horaire du match (14h), mais cela ne justifie pas tout. En effet l’absence à de  

Malabo de Houssam Aouar n’est pas passé inaperçue, avec sa capacité d’organiser le jeu au milieu de terrain et sa vision de jeu, le joueur de l’Ittihad Djeddah s’est affirmé pour un élément incontournable dans le système de jeu de Petkovic, son influence est telle que son absence avant-hier a été préjudiciable à l’EN. Avec ses qualités de dépositaire de jeu, il est clair que sa présence aurait fait énormément de bien dans ce match.  Excepté Ramiz Zerrouki qui souffla le chaud et le froid, dans ce névralgique compartiment (milieu de terrain), l’ancien Lyonnais a terriblement manqué à l’EN dans cette rencontre, faut-il le reconnaître.

 

Une attaque en panne sèche
Faut-il alors s’inquiéter après ce non-match des Verts ? Certes, il arrive à toutes les équipes de faire un mauvais match, néanmoins ce qui est le plus inquiétant, c’est la deuxième fois de suite qu’elle ne joue pas bien. Après une victoire laborieuse à Lomé en octobre, une victoire acquise après un penalty transformé par Ramy Bensebaïni, d’où le constat suivant :  que ce soit à Lomé et avant-hier, nos attaquants étaient... inoffensifs, illustration contre la Guinée équatoriale, on s’est procuré une seule occasion, c’était en fin de match, pour symboliser nos errements offensifs, cette occasion est venue des pieds d’un milieu de terrain à savoir Ramiz Zerrouki dont la reprise de volée a faillit faire mouche. Ni l’auguste Mahrez, ni Amoura, ni Benrahma n’ont pesé dans ce match, le rentrant Yacine Benzia a tenté de faire bouger l’attaque mais c’était insuffisant pour mettre en danger la défense équato-guinéenne, doit-on le signaler. A l’instar de tous les Algériens, Vladimir Petkovic a sans doute remarqué que son équipe est depuis deux matchs offensivement en panne sèche, il doit vite trouver des solutions pour y remédier, à commencer par le match de demain contre le Libéria, afin de finir l’année sur une bonne note, et revenir après en 2025 avec un tout autre visage.

M.S.

 

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