Belmadi : «Tout n’était pas parfait»

C’est un sélectionneur national quelque peu contrarié par le match que venait de fourni son équipe qui s’est présenté en conférence de presse après le succès difficilement arraché contre la modeste équipe de la Somalie.

Belmadi s’attendait à ce que la partie soit piégée, mais pas au point de frôler le nul, il faut dire qu’après la réduction du score, les Somaliens étaient tous près de l’exploit avant l’entrée en scène de Slimani qui a débloqué la situation. Les Somaliens ont donc réussi à trouve le chemin des filets de Mandrea, un exploit pour eux et pour Lousteque leur entraîneur, et en même temps ça a permis à Belmadi de confirmer que son équipe a encore des carences un peu partout dans les différents compartiments, notamment en défense.

 

«Il y a des choses qui m’échappent parfois»

Le coach prend acte des buts encaissés constamment sur coup de pied arrêté. «On encaisse un but sur un coup de pied arrêté, ce qui est problématique», dira le coach d’emblée et d’enchaîner : «Il faut faire attention à tout ça, il y a eu l’Egypte et maintenant la Somalie, c’est un domaine où on doit être beaucoup plus performant.» Le match de la Somalie est tombé au bon moment, pour permettre encore une fois au coach d’apporter des correctifs, c’est devenu une habitude depuis qu’il a décidé de rajeunir son équipe et passer à une autre génération de joueur. Il reconnaît même que des choses lui échappent parfois. «Tout n’était pas parfait, bien sûr comme d’habitude, le football n’est pas une science exacte, il y a des choses qui m’échappent parfois.»

 

«Des perturbations dues aux changements»

L’entrée en jeu de 3 remplaçants au début de la 2e période a perturbé l’évolution de l’équipe. Si Ounas a plutôt réussi son entrée, les Amoura et Guitoun n’avaient pas le même rendement. Il a fallu que le coach mette Boudaoui à la place de Chaïbi pour retrouver l’équilibre. «C’était de bonnes entrées à la mi-temps mais il y a une sorte de ‘’petites perturbations’’, après on a vite fait rentrer Hichem (NDLR ; Boudaoui), il faut faire attention, il faut être plus vigilants, jusqu’à ne rien laisser aux adversaires, c’est l’idée.»

 

«Il nous faut un milieu qui fonctionne mieux»

En attendant qu’il se penche sur le disfonctionnement au niveau de l’animation, ou encore sur la fébrilité de sa défense centrale, Belmadi pense que son milieu est loin d’être parfait. «Feghouli n’est pas dans ses plus jeunes années mais il va rendre service, on va devoir trouver, à terme, un vrai remplaçant à Sofiane. On a Ismaël Bennacer qui est blessé, et là il est là notre domaine où on doit vite trouver un milieu qui fonctionne mieux, encore plus performant dans la créativité et l’animation, et sur l’aspect défensif,  on a les joueurs pour.»

 

«On a peu de temps et beaucoup de postulants»

A l’approche de la CAN, le temps se fait de plus en plus rare, l’arrivée de cette campagne qualificative à la Coupe du monde n’a fait que compliquer les choses, le coach risque de ne pas avoir le temps nécessaire pour apporter des corrections. «Maintenant, c’est le temps, par exemple entre ce match-là et celui face au Mozambique il y a de l’évolution, c’était très rare de voir deux fois les mêmes équipes, ou ce milieu d’un match à l’autre, car il n’y a pas de temps, et qu’il y a beaucoup de postulants», a-t-il détaillé.

 

« Notre terrain n’est plus un avantage »

Belmadi n’était pas ravi par l’état de la pelouse, il n’a pas manqué de manifester une nouvelle fois sa frustration : «Le ballon ne roule pas, il faut aller sur la pelouse et filmer ! Je suis fatigué de ça, on a un football particulier, le football direct n’est pas notre football. Comment peut-on jouer notre football sur ce genre de pelouses ? On va peut-être dire que le coach est trop exigeant, on n’a demandé que notre terrain de football, apparemment c’est trop demandé. Ce n’est plus un avantage de jouer à domicile, on joue chez nous, et on ne s’entraine même pas la veille du match pour prendre nos repères. On est la seule sélection qui n’a joué qu’un seul match dessus. On découvre chez nous notre pelouse le jour du match. On a vu que contre le Cap-Vert, avec une pelouse à Constantine, juste un petit peu  meilleure, il y a un autre football. Le terrain n’est pas une excuse, mais c’est une réalité.»

  1. M. A.

 

 

 

 

 

 

 

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