C’est avec un visage fermé que le sélectionneur national Djamel Belmadi s’est présenté hier matin à la salle des conférences du Stade de la Paix.
Accompagné de son capitaine Ryad Mahrez, le coach n’a pas caché ses ambitions à la veille du coup d’envoi de la compétition. Belmadi veut écrire l’histoire, et se félicite d’avoir tout fait pour que l’équipe soit prête pour ce coup d’envoi. A la question de savoir comment va-t-il aborder la compétition, sachant que l’EN n’a jamais soulevé le trophée en Afrique subsaharienne, le coach dira : «Avant cette CAN on avait gagné en Egypte en dehors de notre pays, ça a été fait en 2019, maintenant c’est dans une autre partie de l’Afrique, effectivement, c’est indéniable, c’est une statistique. Ecoutez, les choses sont faites pour être inscrites, il y a des lignes qu’on peut écrire tous les jours, et ce qu’on n’avait pas fait avant 2019, pourquoi ne pas le refaire cette année, c’est l’ambition de toutes les équipes, on va faire le maximum pour écrire l’histoire», a-t-il promis.
«On a une idée sur ce qu’on va faire»
Même si le coach reconnaît que les ambitions vont être nourries au fur et à mesure, il affirme que l’EN arrive avec un objectif clair. «J’ai pour habitude de dire que, pour un tournoi ou une phase finale, il faut avoir un max d’objectifs et d’ambitions. Tout le monde est sur la même ligne de départ, ensuite match après match, je pense qu’on va nourrir des ambitions au fur et à mesure, même si on a une idée sur ce qu’on va faire mais la réalité sera évidemment sur le terrain.»
«On ambitionne de bien débuter la compétition»
A propos de la pression qui se serait installés au sein du groupe, Belmadi banalise : «La pression on vit avec d’une manière générale, encore plus chez nous, et si on n’est pas prêts pour ça et pour la gérer, ce qui fait la beauté de ce sport, cela veut dire qu’on n’a pas grand-chose dans ce domaine-là. Oui, c’est le premier match et c’est important, beaucoup de choses peuvent naître derrière ça. On a eu deux exemples sur les deux dernières phases finales où j’ai été responsable de cette équipe, on a bien démarré en 2019, ce n’était pas le cas après, on ambitionne de bien débuter cette compétition demain.»
«Les terrains, vraiment Top»
Le coach a donné son avis sur les terrains mis à la disposition de l’EN durant cette CAN, il en est satisfait : «Les infrastructures, elles sont très bien, surtout notre lieu de travail, à savoir le terrain d’entraînement, on est tout le temps dessus, ou encore le terrain du match, rien à dire, vraiment au top»
«On a tiré les enseignements des 2 dernières CAN»
14 joueurs seront sur la ligne de départ de cette CAN et qui ont joué la dernière CAN, 12 ont pris part à la CAN en Egypte, le coach ne veut pas se divertir par les chiffres, l’essentiel c’est de ne pas refaire les mêmes erreurs : «Les expérience des deux dernières CAN ont une importance, on en tire des enseignements. Incha Allah, normalement, ça va nous aider pour cette phase finale.»
«Pour gagner la CAN, il faut résister aux moments difficiles»
L’EN a-t-elle l’ambition de marquer tôt pour débloquer le match ? Belmadi ne voit pas les choses comme ça : «Le football n’est pas marquer à la première minute, ou beaucoup de buts pour enlever le doute, mais il y a un adversaire en face, qui est décidé à ne pas te donner ce que t’as envie, surtout quand cet adversaire-là n’encaisse pas beaucoup de buts, c’est le cas de l’Angola, nous, nous avons travaillé avec ce groupe déjà, pas seulement dans cette préparation d’avant-compétition, depuis un certain moment déjà, et l’un des éléments de travail, c’est que le match dure une heure et demie, il faut être capable de jouer avec cette pression de ne pas avoir marqué tôt jusqu’au bout. Il va y en avoir des matches comme cela, on n’aura pas la CAN qu’on souhaite. Si tout se passe à merveille, à savoir marquer beaucoup de buts, marquer tôt, on n’a pas gagné comme ça en 2019, on a gagné via des moments difficiles, beaucoup de tensions et de pression. C’est le sport, c’est comme ça, et les joueurs sont prêts à ça.»
«Je sais qu’on a des options»
Belmadi évoque ses problèmes de riches, il parle de ses choix, il dit qu’il a effectivement eu des hésitations, que le stage au Togo a réussies à resoudre. «Le stage a apporté les réponses recherchées sur certaines réflexions effectivement. Les interrogations, peu importe le terme, sont le souci quotidien de chaque entraîneur, surtout quand on a plus d’options, ce fameux problème de riches dans certaines zones nous donne a réfléchir, et ça se joue parfois sur de petits détails, des éléments de travail, de situations que l’on veut mettre en application lors des matches, en fonction de l’adversité aussi. Donc, oui, il y aura toujours ces réflexions là, je ne pense pas qu’il y ait un entraîneur qui puisse bénéficier d’un bon groupe. En tout cas j’aime ce travail-là, ça veut dire qu’on a des options, je sais qu’on a des options, et que le tournoi, incha Allah sera long, ça voudra dire qu’on aura besoin de ces options-là. Mais c’est vrai que le travail, tel qu’il a été effectué d’une manière exceptionnelle, aide à faire tomber certaines hésitations. On a les joueurs au quotidien dont certains ont démarré il y a 3 semaines, c’est différent des dates FIFA, où il y a 2 jours de travail. Dans certains matches on teste, des paris sur un ou 2 joueurs, et là on a eu le temps de travailler certaines choses, ça rappelle le travail en club et on a beaucoup de réponses sur certaines questions.»
S.M.A