Le nul concédé contre l’Angola lundi passé a chamboulé les calculs du sélectionneur national Djamel Belmadi.
Le coach voulait que tout se passe pour le mieux, il a tout préparé pour que cette entrée en scène se passe sans encombre mais, finalement, les Angolais ont imposé leur loi au cours d’une 2e mi-temps où les Verts étaient méconnaissables. Pourtant les joueurs étaient dans d’excellentes conditions, ils ont bénéficié de la meilleure préparation possible, d’un hébergement assurant un certain confort et d’un discours du coach qui ne pouvait que les booster. Belmadi a changé de stratégie en évitant de parler des objectifs, pour ne pas mettre la pression sur son groupe, même durant les speech qu’il faisait devant ses joueurs durant la préparation au CTN ou à Lomé il a fait en sorte que ses joueurs travaillent sans avoir à penser à ce qu’ils doivent accomplir, ou à une quelconque obligation de résultat. Certes, il leur a rappelé que le peuple les attend et que l’équipe se doit de se racheter après sa déconvenue de 2022, mais pas plus que ça, avant ce match face à l’Angola où tout a basculé. Les échos des vestiaires de l’EN parlent d’une colère indescriptible de certains cadres de l’équipe, ils étaient hors d’eux après avoir perdu 2 précieux points bêtement. Certains ont pris la parole et ont fait les reproches qu’il fallait à l’ensemble du groupe, sans pour autant incriminer X ou Y.
Obligation de résultat
Belmadi a aussi parlé à ses joueurs, il a été de loin réaliste, il s’est adressé à ses poulains en leur rappelant les conditions dans lesquelles ils ont préparé le match, avant de les responsabiliser. «Je ne voulais pas vous mette la pression mais vous venez de vous la mettre vous-mêmes», leur-t-il dit, histoire de leur rappeler que les choses ne sont plus comme avant et qu’il était temps pour eux de se serrer les coudes afin de sortir l’EN de cette situation. Il faut dire qu’au-delà de ce qui n’a pas fonctionné tactiquement et même en ce qui concerne le choix des joueurs et même les changements, les joueurs ont brillé par plusieurs ratages. Le début du match était bon, mais Belaïli et consorts n’étaient pas bien appliqués devant le portier angolais, ce qui a fait perdre à l’EN l’occasion de tuer la rencontre lors du premier half. Certains joueurs aussi n’ont pas été au rendez-vous, peut-être à cause d’une fatigue inattendue ou juste parce qu’ils ont subi la pression de cette entrée en lice. Un Atal, par exemple, n’a pas donné satisfaction, pourtant il a été assez bon au Togo, mais comme les rencontres officielles ont une toute autre intensité et que l’adversaire était un cran au- dessus de ce que proposaient les Togolais A’ ou le Burundi, le joueur n’a pas été au rendez-vous, un relâchement qui a failli être fatal pour l’EN. C’est pour cela que Belmadi n’a pas voulu assumer seul cette contre-performance, pourtant il a pour habitude de rediriger vers lui les critiques et couvre ses poulains tel un bouclier, et même s’il n’a nullement accusé ses joueurs devant les medias, il a tenu quand même à leur faire part de leurs responsabilités, se démarquant en quelque sorte de ce ratage et rappelant à ses poulains qu’ils sont désormais sous pression du résultat.
A cette remarque du coach, vient s’ajouter celle du président Walid Sadi. Le jeune patron de la FAF a quitté la tribune officielle en ayant le masque, il n’a pas digéré le nul, il est allé voir les joueurs, avant de faire des déclarations avant-hier, à travers lesquelles il s’est montré peu alarmiste, mais exigeant. «Maintenant, il faut gagner contre le Burkina», a-t-il dit, mettant davantage de pression sur Mahrez et compagnie, désormais dos au mur avant le big match face aux Etalons.
S.M.A