Soso n’a pas joué le premier match, mais reste l’un des piliers de l’équipe. Il se dit prêt à apporter son expérience au service de cette équipe, surtout dans ce 2e match où il y a nécessité de mouiller le maillot. Suivons-le.
Vous avez certainement remarqué que depuis son démarrage cette CAN a réservé des surprises énormes, ne redoutez-vous pas ce qui va encore venir ?
Cette CAN est un peu surprenante, il y a beaucoup de résultats auxquels on ne s’attendait pas, à la fois je ne suis pas surpris, j’ai beaucoup voyagé en Afrique. Je vois la difficulté, je sais que par rapport aux premières années il y a un peu plus de niveau et de rigueur, et du coup il n’y a pas de match facile. Concernant le premier match on a fait des choses bonnes et moins bonnes, on a analysé ça calmement, à froid. On a travaillé sur ce qu’on va faire de mieux. Demain, on aura 11 joueurs algériens qui courent et qui se battent, des joueurs disciplinés, et avec la qualité qu’il y a il n’y a pas de raison de ne pas viser les 3 points.
Le nul contre l’Angola n’a-t-il pas laissé des séquelles psychologiques ?
Il n’y a pas de problème mental et psychologique, l’équipe se prépare depuis des mois. Si on avait gagné le premier match il n’y aurait pas eu de soucis. A tête reposée on a refait le match, la motivation doit être grande, l’état d’esprit aussi, la motivation y est lorsqu’on joue pour l’équipe nationale d’Algérie. Après, avec la qualité tu sais que tu peux battre n’importe qui, mais déjà il faut être bien concentré, bien focalisé sur ce qu’on doit faire sur le terrain et mouiller le maillot.
Vous vous rappelez sans doute du fameux ¼ de finale Algérie-Côte d’Ivoire à Suez, ça faisait extrêmement chaud, et vous avez fait un match héroïque, est-ce que vous allez rééditer cet exploit ?
C’était en quart, les conditions ça y ressemble, mais pour nous c’est un détail. On sait depuis des mois qu’on va jouer à 14h comme à 20h, ce n’est pas sur ça qu’on se focalise, on a déjà joué un match, on a analysé ce qu’on a fait et ce qu’on n’a pas fait. Il y a des joueurs qui sont des compétiteurs et qui veulent réagir lors de ce 2e match contre une belle équipe du Burkina. C’est surtout sur ça qu’on insiste, tactiquement, les joueurs doivent faire preuve d’un état d’esprit irréprochable et après avec les plans du sélectionneur il faut les suivre, être discipliné et concentré, et aussi avec la qualité de nos joueurs on peut faire la différence à tout moment. Il faut tout cela pour gagner et vu ce que je vois dans le groupe il y a beaucoup de motivation, les joueurs ont envie de réagir et c’est le plus important.
La pression est grande autour de vous…
En EN d’Algérie il y a toujours la pression. Il faut vivre avec , ça fait partie de la vie d’un joueur de haut niveau, elle est constamment présente. Maintenant, ce qui est bien c’est que les joueurs se la mettent eux-mêmes. Ils sont exigeants avec eux-mêmes, c’est cela qui fait qu’on peut viser la victoire. Il y aura des matches bons et d’autres qui le seront moins. Il ne faudrait pas s’enflammer, il faut prendre les matches les uns après les autres. On a vu de grosses équipes qui ont gagné leurs premiers matches et perdu le 2e, donc il faut rester constants.
Vous avez commencé la CAN sur le banc, ça ne vous dérange pas de rester remplaçant ?
Non, ça ne me dérange pas du tout, je suis à la disposition de l’EN, ce n’est pas le club. Ici, il n’y a pas d’état d’âme, celui qui peut penser qu’il peut jouer plus que l’autre il n’a qu’à rentrer chez lui. Je suis prêt à jouer 5 minutes ou 90, je reste professionnel et pour mon pays je me tiens prêt.
Ce matin en conférence (N DLR : hier) ça a beaucoup parlé de la hantise de 2022, est-ce que vous avez réellement dépassé cette étape, ne risque-t-on pas de revivre ce scénario ?
Il n’y a pas de hantise de 2022, dans l’histoire, l’EN ne s’est pas qualifiée à des coupes d’Afrique, parfois plusieurs fois d’affilée, ce n’est pas un drame, le plus important c’est comment l’équipe réagit après l’échec. Les grands joueurs, quel que soit le sport, c’est après l’échec qu’on voit leur rendement. L’équipe a bien réagi en 2023, on était invaincus. Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées depuis, et aujourd’hui il y a une nouvelle génération, ça fait un bon mix entre les deux générations. Je vois beaucoup de motivation, je vois une équipe psychologiquement prête, elle a des joueurs de qualité qui jouent leur première CAN et d’autres plus expérimentés, ça fait un bon mélange. Il y a toute une nation derrière, il faut qu’on soit responsables, qu’on soit sûrs que tout le monde est derrière nous, on sait qu’on a le peuple derrière nous. Demain, avec la qualité qu’on a, si on est irréprochables sur l’état d’esprit on peut battre cette très bonne équipe du Burkina.
Le coach a dit que le match n’est pas capital, êtes-vous du même avis ?
Pour moi cette CAN ce sont 7 matches, pour aller au bout je joue chaque match comme si c’était le dernier, c’est ma motivation c’est mon mental à moi, alors le coach a raison quand il dit ça, il y a 3 matches par poule, il y a le meilleur 3e qui se qualifie, il y a le 2e et le 1er. On regarde uniquement le Burkina, on sait que chaque match est important, et demain on fera en sorte de gagner ce match.
Pour vous, le Burkina est un bon souvenir, n’est-ce pas ?
Oui, parce que j’ai beaucoup marqué contre cette équipe, mais aussi au barrage de la Coupe du monde en 2013. Oui, pour mois, c’est un bon souvenir, et j’espère que demain ça le sera aussi.
S.M.A