EN : Adli-Akliouche, deux cas, deux attitudes

Attendu avec les Verts au mois de septembre dernier, Maghnes Akliouche n’a toujours pas pris sa décision de s’engager avec la sélection du pays de ses parents. Présent avec les U23 français lors des derniers JO, Akliouche ne cesse de gagner des galons.

Avec Olise, il avance bien, et ce n’est pas son dernier match avec Monaco contre le Barça, où il a brillé de mille feux. Qu’il va nous contredire ? La présence de Deschamps ce jour-là dans les gradins n’est pas passée inaperçue. Le joueur a compris qu’il pouvait voir plus grand. Sa promesse de changer de cap après les JO n’a pas été exécutée. La FAF avait même laissé croire qu’il allait donner le fameux engagement en été pour pouvoir le sélectionner en septembre. Finalement, il a préféré temporiser. A-t-il changé d’avis ? Possible, car aux JO, Akliouche a montré un autre niveau qui lui ouvre la voie d’une grande nation de football comme la France. La Fédération a paniqué. La perte du joueur allait être un coup de massue. D’ailleurs, le récent communiqué du Bureau fédéral était clair et confirme cette panique, puisque l’instance dirigée par Walid Sadi a décidé de recourir au plan B, celui de faire appel aux anciens joueurs de l’EN pour les aider à convaincre ces jeunes talents nés et formés en Europe. Aux dernières nouvelles, le plan a déjà été mis en marche, la FAF a relancé le clan Akliouche, sa famille n’a pas changé de ton, ce qui a redonné vie aux émissaires de la Fédération. Le joueur en revanche n’a pas dit non, mais a demandé une rallonge. Il temporise, et même si ce temps d’attente peut paraître suspect, au vu des prochaines échéances et l’intérêt grandissant des Bleus pour son talent, il n’en demeure pas moins que la Fédération caresse l’espoir de le voir accepter de faire le grand saut vers le camp de l’EN.

 

Un excès de… franchise

Cette attitude de la Fédération montre à quel point elle meurt d’envie d’attirer ce talentueux joueur. Elle fait preuve d’une tolérance inégalable, car il y a quelque mois, un autre cas, un peu similaire, avait secoué la FAF, celui du milieu du Milan et actuellement de la Fiorentina : Yacine Adli. Ce joueur était espéré par la FAF et même par Petkovic qui croyait pouvoir le convaincre, lui qui l’a déjà entrainé à Bordeaux. Mais très vite, le joueur s’est distingué avec des déclarations où il a écarté cette éventualité affichant sa préférence pour le pays où il est né. Normal diront certains, mais pas la FAF. L’attitude d’Adli a même mis le président Sadi, nous dit-on, dans tous ses états, au point de mettre une croix rouge sur le nom du joueur, il est banni et la FAF ne devrait pas le relancer. Il ne bénéficiera visiblement pas de l’indulgence avec laquelle Aouar avait été traité, au point d’accepter de passer l’éponge sur son passage chez les Bleus et lui rouvrir les portes du pays de ses parents. La différence est de taille, mais entre les deux, voire même les trois cas, il y a un facteur important qui pèse dans la balance, à savoir la communication. Adli a dit non et n’a pas hésité à le crier haut et fort, alors qu’Aouar ou même Akliouche ont préféré ne rien dire. Pour le moment ça fonctionne plutôt bien pour le jeune milieu offensif de Monaco, mais rien ne garantit que la FAF lui offrira les mêmes facilités si jamais il rejoint les Bleus et qu’il ne réussit pas à s’imposer. C’est pour cette raison que les prochaines semaines et mois seront déterminants. Ce qui est sûr, c’est que la FAF ne s’arrêtera pas là, elle activera le joker de l’ancien joueur pour convaincre Maghnes de dire oui et réussir un autre coup après celui de Maza attendu très prochainement sous le maillot des Fennecs.

S.M.A.

 

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