Ce samedi, le Stade Rennais a infligé une lourde défaite à l’AS Saint-Etienne (5-0). Après une longue série de résultats négatifs, le club breton renoue donc le succès. Il était temps !

Pour y parvenir, la direction rennaise, qui vient d’engager l’Argentin Jorge Sampaoli, a eu le nez creux, car cet entraîneur a ressuscité une équipe qui était en plein doute. Considéré pour le leader technique de l’équipe bretonne, Amine Gouiri, qui connut un début de saison difficile et n’avait pas la confiance de son ancien Julien Stéphan, est, lui aussi, ressuscité après la venue du sulfureux coach argentin. Muet pendant plusieurs semaines, l’attaquant algérien, en secouant de nouveau les filets avant-hier, devrait reprendre confiance, sans s’enflammer pas pour autant.

«  Il nous inculque à prendre du plaisir »

Interrogé après le match par beIN Sports, il dira : « Non, on ne va pas dire que tout s’est développé. On ne va pas s’enflammer. Il faut profiter, mais sans s’enflammer. » Et concernant le nouveau coach, il dira : « Effet Sampaoli ? On a joué deux parties, on verra sur la durée. Mais il nous inculque de jouer, de prendre du plaisir, de répéter les passes et de jouer. On a une base tactique très cohérente, on l’a vu lors du début de match et de la suite de la rencontre. Il faut bonifier tout ça. On va continuer à travailler pour répéter ce genre de performances. » Très combatif et présent dans le jeu, Amine Gouiri, qui a été, malgré la défaite (1/0), l’auteur d’une prestation honorable à Lille le week-end passé, lors de la première sur le banc de Jorge Sampaoli, semble retrouver toutes les sensations perdues.

Visage différent avec l’Algérie

Pendant que le Stade Rennais était dans le creux de la vague, les rumeurs d’un départ d’Amine Gouiri cet hiver enflaient. Relégué au banc des remplaçants, dans l’entourage du club breton, on jugeait qu’un transfert au mercato hivernal arrangerait les deux parties. On s’interrogeait également sur les deux visages différents qu’il affichait avec le club et la sélection algérienne. Il faut souligner que lors des trois dernières trêves internationales (septembre, octobre et novembre), Amine Gouiri fit parler ses dons de buteur, en plantant quatre buts avec la sélection, tandis qu’avec son club, il était bloqué à une seule réalisation depuis aout, avant de renouer avec les filets avant-hier. Un débat qui l’agaça. Mais avec son caractère et son calme, il restait indifférent à ces critiques sur son manque de dévouement. Gageons que le sujet est clos et que maintenant, Amine Gouiri va continuer à régaler les supporters rennais qui l’avaient chaudement applaudi à sa substitution à l’heure de jeu avant-hier, comme il le fait avec la sélection algérienne, devenant même l’un des atouts offensifs de Vladimir Petkovic ces derniers temps.

Il égale un champion du monde

Avant-hier, Amine Gouiri est devenu le 40^e joueur de l’histoire du Stade Rennais à atteindre le cap des 30 buts. Il égale Stéphane Guivarc’h, le champion du monde 1998 avec la France, qui avait porté les couleurs rennaises pendant la saison 1996/1997. Avec une moyenne d’une dizaine de buts par saison, Amine Gouiri ne restera certainement pas figé au cap des 30 buts.

1. S.