C’est désormais officiel. La troisième édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Futsal de la CAF 2020 se tiendra, d’aujourd’hui 28 janvier au 7 février, dans la ville de Laâyoune occupée.
Malgré la pression de la FAF et de la Fédération sud-africaine de football qui s’est même retirée de la compétition en tant que sélection qualifiée, la CAF d’Ahmad a maintenu la compétition et n’a pas osé demander une délocalisation vers une autre ville, ce qui aurait évité ce conflit et toute cette polémique qui va avec.
Il est utile de noter que depuis la création de la CAF en 1957 aucune compétition de l’instance n’a eu lieu sur le territoire sahraoui, ce qui fait de cette incompréhensible décision une véritable dérive et une provocation à l’encontre de l’Algérie et des autres gouvernements dans le monde qui ne reconnaissent pas la souveraineté de la monarchie marocaine sur ce territoire occupé.
La mini-victoire de l’Algérie qui a pu délocaliser la réunion du CE vers une autre ville pouvait provoquer un raz de marée, voire un tsunami qui aurait pu délocaliser le tournoi, mais la CAF a étrangement eu le soutien de la FIFA, qui est pourtant censée dissocier le football de la politique. Pire encore, l’instance mondiale se contredit. D’un côté, elle promeut le rendez-vous continental dans ses différents supports médiatiques, comme un événement devant se dérouler dans un territoire marocain, ce qui est en contradiction totale avec les résolutions de l'ONU et de l'Union africaine, et de l’autre, elle a considéré la République arabe sahraouie démocratique comme étant un pays à part entière, dans un appel à concurrence pour les droits TV des éliminatoires africaines des deuxième et troisième tours de la Coupe du monde 2022.
Après le Comité olympique et sportif algérien qui a demandé à la Confédération africaine de football d'éviter tout acte ou manœuvres d'essence politique entravant l'action de l'ONU, hier les représentants algériens dans les instances sportives internationales (arabes, méditerranéennes, africaines et mondiales) ont tenu à «dénoncer avec vigueur» la domiciliation de la CAN Futsal 2020 dans la ville de Laâyoune occupée, ils accusent la CAF de vouloir ‘’normaliser l’occupation du Sahara Occidental et de mettre la communauté africaine et internationale devant le fait accompli , une décision prise en violation totale et flagrante avec l’éthique sportive et la légalité internationale’’, pouvait-on lire hier dans un communiqué sanctionnant la réunion tenue à Alger au siège du Fonds National de la Promotion des Initiatives des Jeunes et des Pratiques Sportives.
- M. A.