Dans notre édition d’hier on vous faisait part de la démission d’un 7e membre du Bureau fédéral, à savoir Rachid Gasmi, il a décidé de se retirer au lendemain de la réponse négative de la FIFA concernant l’affaire du controversé match Algérie-Cameroun.
Dans le même article qu’on rédigeait en début de soirée, on vous annonçait d’autres démissions qui allaient suivre, et c’est ce qui s’est passé quelques heures plus tard, c’est Larbi Oumamar qui a emboîté le pas à Gasmi, portant le nombre de membres démissionnaires à 8 depuis le 15 avril 2021 date de l’investiture de Charaf- Eddine Amara comme président de la FAF.
Du côté de l’opposition, c’est l’explosion de joie car avec seulement 5 membres restant dans ce BF, il n’était plus possible pour le président de continuer sa mission, pour eux c’est la dissolution automatique, les membres en questions évoquent les statuts qui prévoient cette situation lorsque le nombre des membres est en dessous de 50%, ce qui est, selon eux, le cas dans ce cas de figure.
Révision
Au même moment, du côté de la FAF c’est le silence radio, on révise les textes, on consulte et on contacte les gens du métier, mais aussi la tutelle, les regards étaient donc braqués sur le MJS, d’autant plus que Sebgag promettait dans une déclaration à Harcha d’appliquer les règlements à la lettre, mais que prévoient-ils justement ?
Du côté de la FAF et de son secrétariat général, la nuit a porté conseil, car durant cette journée de dimanche, et la matinée de lundi, soit hier, on a pris le soin d’ouvrir, peut-être une dernière fois ces vieux statuts qui attendent toujours une mise à jour, page par page, l’on essaye de trouver ce cas de figure, le cas d’une démission massive, et si réellement elle provoque une dissolution du bureau si plus de 50% du bureau décidaient de se retirer, mais on ne trouve rien, le seul et unique point traité par ces statuts, dans ce même cas, c’est l’impossibilité de siéger et cela change complètement la donne.
Avis
Ayant promis d’appliquer la réglementation dimanche, le MJS s’est intéressé de près à cet énième épisode du long feuilleton des problèmes de la FAF. Du côté de la fédération, on avait déjà préparé le compte rendu, et un aperçu sur ce que les statuts disent : pas de dissolution mais pas de réunions non plus, c’est le résumé du compte rendu établi après étude des statuts, cela réconforte quelque peu la FAF et son président, d’autant plus que le BF avait effectué sa dernière réunion le 28 de ce mois, comme prévu initialement, et les bilans ont été tous adoptés, mais cela est-il suffisant ?
Statuts et suppléants
Ça se complique donc dans les coulisses du BF, le nombre de membres ne dépasse plus les 6 si l’on comptabilise encore Aïssaoui malgré son statut de membre suspendu, ils sont donc 5 seulement à pouvoir siéger, mais qui ne peuvent plus le faire à cause de ces mêmes statuts qui les en empêchent, mais y-a-t-il une solution pour contourner cette restriction ? Certes, le BF a tenu toutes ses réunions prévues, mais l’on reste toujours à l’écoute de Zurich d’où la FIFA risque d’envoyer à tout moment une copie des nouveaux statuts révisés, et comme on le sait, cet autre feuilleton est sur le point de dévoiler leur épilogue, si le MJS valide la dernière version après son retour de la Suisse, la FAF devra les faire passer par son BF pour validation et provoquer une AGEX pour amender enfin les statuts, et c’est justement ça le souci, dans la mesure où le BF ne peut plus siéger, comment la fédération compte-t-elle réagir devant cette situation ?
CEA s’est-il trompé ?
Les connaisseurs ont évoqué tout au long de la journée d’hier la solution des suppléants, au nombre de 3, à savoir Slimane Yamani, de la ligue de Béchar, Douas d’Annaba et Kharchi de Laghouat, alors que d’autres sources ont avancé un 4e nom celui de Mebarki de Naâma, le président de la FAF a la possibilité de jouer la carte des suppléants, comme il l’avait fait l’an dernier lorsque Ghouti a décidé de quitter et rejoindre sa ligue d’Oum El- Bouaghi, remplacé par Chachoua de Boumerdes, avant que cette dernière ne quitte à son tour, d’ailleurs le président n’a pas procédé à son remplacement, comme il a omis aussi de remplacer le trio concerné par le cumul, démissionnaire la semaine passée, à savoir Benhamza, Oukali et Touil. Selon une source de l’opposition, CEA a commis une erreur en décidant de ne pas remplacer les partants rapidement, et va chèrement en payer les conséquences, il faut dire qu’avant de se retrouver avec un nombre inferieur à 7 éléments, il pouvait s’organiser avant de perdre la légitimité, mais il a attendu, au point de se retrouver à présent face à cette situation, où il devra trouver une nouvelle faille dans les statuts pour renforcer son bureau et retrouver le droit de siéger et continuer le processus d’amendement des statuts et tout ce qui en suivra jusqu’à l’AGE, mais pour ce faire, il faudra convaincre ces suppléants, d’abord de rejoindre un BF appelé à disparaître dans quelques semaines, au détriment de leur poste de président dans leurs ligues respectives, car, faut-il le rappeler, cette manœuvre va interférer avec la loi sur le cumul des fonctions, autrement dit, si le président de la Ligue d’Annaba dit oui à Amara, il devra perdre la présidence de sa ligue, et quelques jours après son poste au BF, dur à accepter, sans contrepartie ou autre promesse de réapparaître, pourquoi pas, dans un futur BF sous d’autres commandes...
S.M.A