Algérie 2 – Ouganda 1 : l’apothéose à Tizi !

Publié le : 15 Octobre 2025

En disputant trois de ses cinq matches de la Coupe du monde à Tizi Ouzou, et en réalisant un sans-faute (quatre victoires en autant de rencontres, toutes compétitions confondues), l’équipe nationale a tenu à remercier son public du magnifique stade Hocine-Aït-Ahmed. 

Certes, la prestation n’a pas toujours été parfaite, mais l’essentiel était ailleurs : la communion. Et c’est à la fin de la partie que la magie a opéré.
Dès le coup de sifflet final de l’arbitre mauricien, la pelouse s’est transformée en scène de célébration. Tout avait été minutieusement préparé : jeux de lumière, écrans géants, musiques calibrées... La soirée promettait d’être grandiose. Quelques minutes après la fin du match, les joueurs ont rejoint les vestiaires, pendant que les 50 000 supporters étaient invités à rester en tribunes. Puis, lentement, le stade s’est plongé dans l’obscurité. Les chants et les percussions ont commencé à vibrer, les téléphones se sont allumés dans les gradins, et l’émotion a pris le relais.

 

Ambiance NBA
Soudain, les projecteurs se rallument, et les speakers annoncent l’entrée des joueurs, un par un. C’est le capitaine Mahrez qui ouvre le bal, sous une ovation. Derrière lui, ses coéquipiers défilent tour à tour, façon NBA, dans une ambiance à l’américaine. Le public, conquis, comprend que l’Algérie entre peu à peu dans l’ère du Mondial. Le spectacle se poursuit avec le groupe sur la pelouse, sous les faisceaux de lumière et les flammes pyrotechniques. Le célébrissime groupe Tergui Tinariwen fait alors son entrée pour interpréter Nek Ligh Azaman, avant qu’une toute nouvelle chanson dédiée aux Verts ne soit diffusée pour la première fois. Le DJ, lui, n’a pas oublié la touche berbère : chaque reprise d’un air connu faisait vibrer davantage le stade, notamment lorsque la voix d’Yasmine Amari a résonné sur la célèbre chanson de Matoub Lounès ‘’Slavits Ayavahri’’. Dans cette atmosphère électrique, les joueurs, rassemblés au rond central, filment la scène, rient, dansent et savourent l’instant. Puis vient le tour d’honneur, rythmé par le mythique l’Algérie hya bladi ! - moment d’unité et de fierté. Zidane, le néo-international, découvre enfin ce qu’il n’avait jusqu’ici vu qu’à la télévision : la ferveur du peuple algérien. Il ne regrettera pas d’avoir rejoint cette aventure. Après plus d’une heure de fête, les lumières se rallument lentement. Les joueurs regagnent les vestiaires, sourire aux lèvres et moral au plus haut. L’EN boucle une phase à domicile parfaite et s’offre une communion mémorable avec son public. À présent, place au travail en club avant le grand rendez-vous continental. Car cette nuit à Tizi n’était pas seulement une fête : c’était un signe. Celui d’une équipe prête à retrouver son âme même au milieu du doute, et d’un peuple qui ne cessera jamais d’y croire.

 

Mohamed Amokrane Smail