L’équipe nationale a signé une belle victoire face au Soudan. Trois buts, une ambiance de folie et un début idéal qui met l’EN sur orbite. Mais rien n’est encore gagné : l’aventure ne fait que commencer.
Dans le jeu, la prestation des Verts n’a pas été flamboyante. Les trois buts, marqués avec une certaine facilité après l’expulsion soudanaise, ont donné un sentiment de satisfaction, mais les observateurs avertis savent que le vrai test commencera dès le deuxième match contre le Burkina Faso. Sans briller, les Étalons ont arraché trois précieux points grâce à deux buts tardifs face à la Guinée équatoriale. Ils ont montré un niveau intéressant et, surtout, s’affirment comme un adversaire beaucoup plus armé que le Soudan. L’EN devra limiter au maximum les erreurs si elle veut enchaîner une deuxième victoire et valider la qualification avant d’affronter la Guinée équatoriale.
L’option Zerrouki-Maza
Ce match contre le Soudan n’est donc pas une référence, malgré le score. Les trois compartiments n’ont pas fonctionné de la même manière. L’attaque a répondu présente — même si plusieurs occasions ont été manquées —, mais le milieu a déçu, notamment dans les rôles de Bennacer et Chaibi. Aligné en sentinelle dans un 4-3-3, Ismaël n’a pas été brillant. Il l’a d’ailleurs reconnu en zone mixte, évoquant un début de saison compliqué et un retard physique. Le poste qui lui a été confié n’est pas forcément le sien : habitué à jouer comme “regista”, avec des libertés offensives et défensives, il s’est retrouvé cantonné à un rôle d’essuie-glace, souvent coincé sur le côté gauche pour couvrir. Boudaoui est revenu régulièrement l’aider, mais le manque de fraîcheur de Bennacer était évident. L’autre déception se nomme Chaibi. Placé milieu gauche, il n’a pas semblé avoir un rôle clair. Il n’a pas suffisamment travaillé ni avec Aït Nouri ni avec Amoura. Très peu visible dans l’animation, souvent perdu, il a fait perdre à l’EN plusieurs ballons et opportunités de se montrer plus dangereuse.
Chaibi, le grand perdant ?
Ce dysfonctionnement était clair. Avec un groupe de 28 joueurs, plusieurs milieux pouvaient prétendre à une place. Abdelli, écarté de la liste des 26 car arrivé en dernier, repart toutefois à égalité pour la suite, notamment en vue de ce deuxième match contre le Burkina Faso. Bennacer, lui, a fait son autocritique. Son déficit physique saute aux yeux, surtout dans un rôle trop défensif pour lui. Le coach pourrait songer à le repositionner plus haut à gauche, ce qui impliquerait un retour de Zerrouki, absent au premier match en raison d’une fatigue musculaire. Chaibi, de son côté, risque de perdre sa place. Il a manqué une occasion de marquer des points. Cela relance Maza, toujours disponible et réclamé par une partie du public. Si Petkovic reconduit le même système, au moins un changement au milieu semble inévitable. D’autres retouches pourraient concerner la défense.
Le petit match d’Aït-Nouri
Aït-Nouri est apparu émoussé et peu inspiré durant l’heure de jeu disputée. L’entrée de Hadjam a apporté du peps et a rappelé les difficultés du côté gauche, où les combinaisons n’ont pas fonctionné. Petkovic pourrait être tenté de lancer Hadjam d’entrée sauf s’il opte pour une défense à trois. Dans ce cas, le profil d’Aït-Nouri, en piston gauche, redeviendrait très intéressant. Des approximations ont également été visibles dans l’axe défensif. Mandi et Bensebaini ont tremblé à plusieurs reprises avant même l’expulsion soudanaise. Des ajustements, voire un renforcement, s’imposent. Le staff a attentivement observé le Burkina Faso et sait qu’il aura affaire à un adversaire robuste. La bataille du milieu et de la défense s’annonce rude. Au vu du rendement face au Soudan, des changements paraissent inévitables.
S. M. A.





