Convoqué puis libéré du dernier rassemblement de l’Equipe nationale pour raisons physiques. Le milieu du SCO Angers, auteur d’une saison aboutie en Ligue 1, s’est exprimé sur les ondes de la Radio nationale. Entre ambitions personnelles, regard lucide sur sa progression et rêves en sélection, Abdelli livre un discours franc, sans langue de bois.
« Mon rêve, c’est de jouer une Coupe du monde avec l’Algérie »
Himed Abdelli ne cache pas son attachement au maillot algérien, hérité de son enfance : « Depuis que je suis jeune, il n’y a que l’Algérie dans ma tête. J’ai grandi dans cet amour-là. Jouer pour l’Equipe nationale, c’est un choix du cœur, un rêve d’enfant. »
« C’est à moi de montrer mes qualités en club »
Conscient que sa place en sélection n’est pas acquise, il sait que seul le travail en club pourra faire la différence : « J’ai quatre sélections aujourd’hui, mais c’est à moi de faire une grosse saison pour que le coach me voie et me fasse confiance. »
« Confirmer en Ligue 1 en jouant le maintien, c’est plus difficile »
Abdelli tire un bilan positif de sa saison avec Angers malgré le contexte compliqué : « Je suis content d’avoir confirmé en Ligue 1. Et dans un club qui lutte pour le maintien, c’est encore plus dur de montrer ses qualités. »
« Il faut savoir passer par des moments de doute »
Le jeune milieu a appris à forger son mental dans l’adversité : « Quand tu joues le maintien, tu dois gérer la pression. J’ai gagné en confiance cette saison, j’ai prouvé que j’avais le niveau pour la Ligue 1. »
« La Premier League ? C’est un autre monde »
S’il ne cache pas son ambition d’évoluer dans un grand championnat, Abdelli reste mesuré : « Je n’ai jamais douté de mes qualités. Jouer en Premier League, c’est un autre niveau. Mais la Ligue 1 reste un championnat très relevé. »
« Mon rêve d’enfant, c’est l’OM »
Il confesse une affection particulière pour un club en particulier : « Mon rêve d’enfant, c’est l’Olympique de Marseille. Après, pour un joueur, la Premier League, c’est sans doute le plus haut niveau. »
« Pour l’OM, les clubs ne se sont pas entendus »
Abdelli est revenu sur une opportunité manquée de rejoindre l’OM, tout en citant un exemple inspirant : « C’est un gros mot de dire que j’ai failli signer, mais il y a eu des discussions. Les clubs ne se sont pas entendus. »
« Contre la Suède, on aurait pu égaliser »
Dans le chapitre sélection, et à propos du match face à la Suède, Abdelli se montre critique mais lucide, il a vécu le match de loin, il livre son analyse :
« La première mi-temps a été difficile, mais je ne pense pas que la Suède ait été trop forte. On a su réagir. Si le match avait duré un peu plus, on aurait pu égaliser. Mais il ne fallait pas attendre d’en prendre quatre pour se réveiller. »
« Une Coupe du monde avec mon pays, ce serait magnifique »
Le rêve américain de 2026 reste une grande source de motivation pour lui :
« Une Coupe du monde, c’est énorme. Mais avec son pays, c’est encore plus beau. À moi de montrer au coach que je peux en faire partie. Mes choix de carrière seront déterminants. »
« Une très belle génération est en train de naître »
Confiant pour l’avenir de la sélection, Abdelli croit au potentiel de ses coéquipiers : « Peut-être que ça ne se voit pas encore, mais quand tout sera en place, cette génération va faire mal. Il suffit de voir Rayan Aït-Nouri à City pour comprendre la qualité qu’on a. »
« Les anciens ont gagné la CAN sans être favoris »
Interrogé sur la transition générationnelle, Abdelli rend hommage à ses prédécesseurs :
« Les anciens ont remporté la CAN 2019 sans être favoris. Et ils ont enchaîné une série de 35 matchs sans défaite avant la chute contre le Cameroun. » Une manière de dire qu’ils récupèrent un héritage fort.
K.T.