Chaïbi : le printemps pour se rebiffer à Frankfort

Publié le : 5 Avril 2025

De retour dans leurs clubs respectifs, nos internationaux qui sortent d’une belle semaine passée en Equipe nationale ponctuée par deux précieuses victoires en éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 aux dépens du Botswana 1/3 et le Mozambique 5/1ont retrouvé donc leur habituel quotidien. 

 

C’est avec un excellent moral que nos internationaux ont repris avec leur club. En revanche, pour certains, ils ne vivent pas tous la même situation en club, on pense plus particulièrement à Farès Chaïbi. Remplaçant le weekend dernier dans le match Eintracht Frankfort- VFB Stuttgart 1/0, et n’est entré qu’en fin de partie (87e), un succès qui permet à son équipe de coller au podium en Bundesliga (3e). Probablement Dino Toppmöller, l’entraineur de Frankfort n’a pas souhaité lui accorder un temps de jeu élevé pour la simple raison qu’il sortait d’un match plein joué pendant la semaine (Algérie- Mozambique), ce samedi en fin d’après-midi, l’Eintracht rendra visite au Werder Brème (17H30), on sera mieux édifié sur les intentions de Dino Toppmöller envers son international algérien. 

 

Petkovic a discuté en privé avec lui  

La situation du jeune milieu de terrain en club embarrasse le coach national. En l’alignant dans son onze de départ face aux Mozambicains, Vladimir Petkovic lui a tendu une perche, d’ailleurs d’après les informations qui circulent, cette décision n’a a été prise qu’à la dernière minute, tellement que le coach avait des réserves sur sa condition physique, et redoutait que   Farès Chaïbi ne pouvait répondre à ses exigences notamment dans le pressing très haut qui était l’arme pour faire plier les mozambicains. Ce système de jeu obligeait les joueurs à fournir des efforts physiques considérables, malgré son temps de jeu faible en club, Farès Chaïbi a répondu présent et n’a été sorti que vers la fin de la partie (84e), ce qui a conforté Vladimir Petkovic dans son choix. Cependant, on croit savoir qu’avant de libérer les joueurs à la fin du stage, le coach bosnien aurait discuté en privé avec lui, et le sujet a tourné à propos de sa situation à l’Eintracht Frankfort. A cet effet, Petkovic a demandé à Chaïbi de bosser durement pour éventuellement s’imposer dans son club voire au moins élever son temps de jeu une fois de retour au club. Très attentif au discours de son coach, Farès Chaïbi a promis de faire de son mieux pour s’imposer dans son club et revenir au prochain stage avec pleins de matchs dans les jambes.

 

La concurrence sera rude en sélection

Devant prendre part à des challenges excitants à l’avenir, avec la Coupe d’Afrique des nations (fin décembre) et quelques mois (en cas de qualification) à la Coupe du monde, des challenges qui font tous les joueurs souhaitent y participer bien entendu. Plus les échéances n’approchent, plus les choix de l’entraineur national seront plus compliqués. Au milieu du terrain, les retours aux prochains regroupements de Bennacer, Zerrouki, Aouar voire Nabil Bentaleb qui était un titulaire indiscutable avant sa maladie cardiaque, vont pousser Vladimir Petkovic à faire des choix douloureux prévoient les spécialistes. Après avoir fourni une prestation convaincante face au Mozambique, Farès Chaïbi, pour espérer préserver la confiance du coach national, doit dans un premier temps tout faire pour inverser la tendance à l’Eintracht Frankfort et bien entendu lutter pour garder ce statut en équipe nationale. Par contre, ce qui est certain avec son jeune âge (22 ans), il fera toujours partie du groupe car aux yeux de l’entraineur national, il représente l’avenir de la sélection nationale, souligne-t-on.

 

Changer de… club

Souvent on dit qu’en football la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain. Alors que sa place dans le groupe n’est pas menacée aujourd’hui, la donne peut changer à l’avenir, prévient-on. Pour éviter qu’un tel scénario ne se produise, si la situation à l’Eintracht Frankfort n’évoluera pas, Farès Chaïbi n’aurait d’autre alternative que d’aller monnayer son talent sous d’autres cieux. Lié au club allemand jusqu’en 2028, avant la fermeture du dernier mercato hivernal, son départ a été évoqué par « Bild » (quotidien sportif), finalement il est resté à Frankfort avec l’espoir de récupérer un statut de titulaire, pour l’heure, il n’a toujours pas atteint cet objectif, constate-t-on. Avec une valeur marchande estimée à 14 millions d’euros, ce montant refroidit les éventuels clubs désireux de le recruter, toutefois l’option d’un prêt serait étudiée, si jamais sa situation n’évolue pas, faut-il le rappeler.

M. S.