Demain, Youcef Belaïli va jouer chez lui, pour son retour dans la ville qui l’a vu naître il y a 33 ans. Il aurait une folle envie de jouer ce match contre la Somalie.
Laissé sur le banc contre la Guinée 0/0 le mois passé, il aura vécu douloureusement la dernière sortie de l’EN à Casablanca, manifestant même des signes de mécontentement à la fin de cette rencontre, et l’idée de prendre sa retraite internationale trottait dans sa tête, avant qu'il renonce finalement à prendre cette décision brutale. Rappelé en équipe nationale en mars dernier, il pensait reprendre aussi tôt sa place dans le onze type. Le joueur aux 58 sélections et 10 buts n’a jamais pu se frayer une place au soleil, car Vladimir Petkovic lui préférait Saïd Benrahma ou d’autres concurrents. La vedette de l’Espérance de Tunis vit mal sa relégation sur le banc en équipe nationale. Éprouvant des difficultés à se réinstaller en tant que titulaire, à deux mois de la CAN 2025, Belaili va-t-il inverser la tendance en sa faveur ?
Benrahma n’est pas là
Grand artisan de la consécration de l’Algérie à la CAN 2019, Youcef Belaïli ne s’imaginait pas vivre sa situation de chauffer le banc et de ne gratter que des minutes de temps à autre. Lui qui était titulaire indiscutable avec l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi sait qu’avec son successeur, il doit redoubler d’efforts pour gagner sa confiance. Étant l’un des rescapés de la belle épopée cairote, Belaïli est pratiquement le seul joueur dont la cote de popularité est restée intacte. "Youcef est un joueur très apprécié par le public, je l’ai entendu depuis les tribunes, il est très aimé en Algérie", remarque Vladimir Petkovic à propos de la popularité de son attaquant. Demain, le public oranais devra sans doute réclamer la présence de Belaïli sur le terrain face à la Somalie. Il faut indiquer que la mise à l’écart de Benrahma pour ce match libère une place sur le flanc gauche de l’attaque. ''Pour mon évaluation, je me concentre sur les joueurs qui peuvent m’aider à obtenir la victoire. À son poste, il y a de la concurrence au sein du groupe », a prévenu jeudi en conférence Vladimir Petkovic. Clairement, la mise à l’écart de Benrahma ne signifie pas que Belaïli sera dans le onze rentrant.
Mois de septembre
Ce jeudi, sauf surprise, l’EN assurera la qualification à la Coupe du monde 2026, pour les raisons citées. Youcef Belaïli aimerait être de la fête mais sur le terrain. Ayant mal supporté sa mise sur le banc des remplaçants, il espère apporter sa contribution à cette éventuelle qualification à la plus grande compétition planétaire. Arrivé au crépuscule de sa carrière en équipe nationale, son objectif est bien évidemment de participer aux ultimes challenges qui sont prévus cette saison, à savoir la CAN et l’été prochain la Coupe du monde, afin de boucler en beauté une carrière en équipe nationale qui a débuté en 2015. Pour décrocher cet objectif, Youcef Belaïli doit convaincre le coach national lors de cette trêve internationale, lui qui sort d’un mois de septembre compliqué. Outre sa déception de n’avoir pas eu de temps de jeu face à la Guinée, il est rattrapé par une affaire qui date de plus de deux ans, accusé de faux et usage de faux par son ancien club AC Ajaccio quant à un faux document qu’il aurait présenté dans le but de détourner 380 000 euros au club corse. Des accusations que Belaïli rejette, soupçonnant l’AC Ajaccio de faire diversion. Pour oublier ses déboires de septembre, l’attaquant formé au MCO a besoin de jouer, surtout qu’il n’a plus beaucoup de stages devant lui pour inverser la tendance en sa faveur. À lui de sortir le grand jeu demain, au cas où le coach national daignerait le faire jouer.
Va-t-il récupérer son numéro 10 ?
La mise à l’écart de Saïd Benrahma permettrait à Youcef Belaïli de postuler à une place de titulaire. Elle lui permettra en outre de récupérer le numéro 10 qui était confié auparavant à l’attaquant de Neom SC. Lorsque celui-ci était présent dans le groupe. Belaïli avait joué avec les numéros 9, 15 et 31.
M. Stitou
