Dans nos dernières éditions, nous nous nous demandions si Abdelli allait se contenter d’un rôle de doublure, lui qui est venu remplacer Aouar dans un duel avec Maza, pour une place de titulaire.
Abdelli, tout comme Maza, a cette faculté de jouer dans un registre offensif, mais aussi défensif ; il est tellement généreux dans l’effort qu’il peut accomplir la double mission ou juste l’une d’elles, ce qui rapproche un peu plus les deux joueurs dans leur capacité à être polyvalents.
Arrivé à Rabat en catastrophe, Abdelli n’a pas tardé à prendre ses repères, il s’est trempé directement dans l’ambiance de la CAN, affinant son look avant de passer aux choses sérieuses. L’objectif était donc claire : essayer de gravir les échelons, quitte à sauter des étapes et, visiblement, l’Angevin a réussi convenablement cette mission, puisqu’il est en passe de réussir une remontada spectaculaire.
D’abord, le joueur s’est attelé à corriger son image aux yeux du coach, il faut dire que le joueur n’a pas beaucoup travaillé sous sa coupe, et à chaque fois qu’il a été convoqué, il a eu une blessure qui l’a empêché de prendre part aux matches et au stage. Dès son arrivée à Rabat, il a montré qu’il est venu en conquérant. Sur le terrain, il a confirmé la tendance et ce n’est pas passé inaperçu : «Aouar est malheureusement rentré chez lui, et Abdelli, qui a rejoint le groupe, a très bien travaillé, il a beaucoup travaillé», disait de lui le sélectionneur, hier, en conférence de presse, sans même recevoir de question à son propos.
Le coach a donc été marqué par cette arrivée tardive, mais ô combien importante dans son groupe, il a très bien vu que son joueur en voulait, au point de l’intégrer vite dans ses plans. L’on se demande même s’il ne va pas en faire l’une des pièces maitresses de son système. Celui qu’on compare à Guedioura dans son abattage et son engagement physique, affiche une forme éblouissante dans la continuité de sa première moitié de saison, il pourrait être la grande surprise de ce début de CAN.
S. M. A.




