Le CS Constantine a concédé une défaite amère samedi soir face à l’ES Mostaganem (2-0). Un revers qui a profondément irrité l’entraîneur Rusmir Cviko. Le technicien bosniaque, visiblement contrarié par la prestation de son équipe, n’a pas attendu le retour à Constantine pour exprimer sa colère.
Dès le coup de sifflet final, il a réuni ses joueurs dans les vestiaires pour une mise au point musclée. Selon des sources proches de l’équipe, Cviko a élevé le ton en pointant du doigt les nombreuses erreurs défensives et de concentration qui ont coûté deux buts et, par conséquent, les trois points du match. «Nous avons offert la victoire à l’adversaire par nos propres fautes», aurait-il martelé devant ses poulains. L’entraîneur n’a pas hésité à détailler, une par une, les failles constatées sur le terrain, insistant sur le manque d’application et de rigueur.
Des menaces de sanctions techniques
Très mécontent, Cviko a clairement averti ses joueurs qu’il ne tolérerait plus ce type de prestations. Il a annoncé que des sanctions sportives pourraient être prises à l’encontre de ceux qui commettront des erreurs influentes. Cette déclaration traduit la volonté du coach de responsabiliser ses protégés et d’élever le niveau d’exigence au sein du groupe. Pour lui, la réussite du CSC passe par une discipline tactique irréprochable et un engagement total.
La défaite a eu un impact moral sur les joueurs constantinois, qui espéraient enchaîner avec une nouvelle victoire après leur bon départ en championnat. L’ambiance dans le vestiaire était lourde, marquée par la déception et le silence. Toutefois, plusieurs cadres de l’équipe ont pris la parole pour promettre au coach de montrer un autre visage lors des prochaines rencontres. Ils l’ont assuré qu’ils seront plus concentrés, et les erreurs commises à Mostaganem ne se reproduiront pas. Le calendrier ne laisse pas beaucoup de temps pour ruminer cette contre-performance. Dès la troisième journée, le CSC recevra le MB Rouissat au stade Chahid Hamlaoui. Une rencontre que le staff technique et les supporters considèrent déjà comme un tournant. La réaction attendue devra être forte face à une équipe qui a bien débuté le championnat, afin de redonner confiance au groupe et calmer la colère d’un entraîneur exigeant.
Cette défaite met en lumière les difficultés actuelles du CSC, encore en quête de stabilité et d’équilibre collectif. Pour Rusmir Cviko, l’enjeu dépasse le simple résultat : il s’agit d’instaurer une culture de rigueur et de professionnalisme dans un club qui aspire à jouer les premiers rôles. La suite de la saison dira si cette colère peut être transformée en électrochoc bénéfique pour relancer les Sanafir et les remettre sur le chemin des victoires.
F. Ch.