La partie livrée par le onze national contre les Ivoiriens, vendredi soir, a tenu toutes ses promesses. Engagement physique, duels, technique et envie des deux côtés de passer aux demi-finales.

Les Ivoiriens voulaient bien faire sensation et éliminer les Verts, mais finalement l’envie était plus importante côté algérien. Comme nous vous l’indiquions avant le match, Bougherra était bien parti pour ne rien changer, son 3-5-2 a donné satisfaction, il n’avait donc pas de raisons valables de prendre le risque de le changer, d’autant plus qu’il avait récupéré tous ses cadres, et a pu enfin aligner son onze-type. Le retour d’Abdellaoui a enfin permis au coach de composer sa charnière centrale tant espérée, avec Keddad, Belaïd et Abdellaoui, un jeune au milieu de deux tauliers, sans oublier un milieu composé du trio Mrezigue, Draoui et Kendouci juste derrière le duo Meziane-Mahious, le jeu était assez plaisant, les difficultés offensives et le manque d’efficacité étaient aussi au rendez-vous, mais tout indiquait que tout allait entrer dans l’ordre pourquoi pas dès ce mardi en demi-finale, mais c’était compter sans ce transfert, quelque peu contraignant du milieu offensif Ahmed Kendouci vers le Ahly du Caire, qui obligera Bougherra à chambouler à nouveau son onze- type.

Un cadre qui s’en va

L’aventure du CHAN est d’ores et déjà terminée pour Kendouci, sa sortie au moment de l’expulsion du gardien Guendouz, pour permettre à Chaâl de faire son entrée, était finalement sa dernière apparition sous le maillot des A’, puisqu’il a rejoint le Ahly hier soir, ce qui fait de lui un joueur évoluant en dehors du pays, il devient inéligible.

Bougherra redoutait ce moment depuis longtemps, lui qui savait que même durant ce CHAN le risque de perdre des pépites était grand, mais fort heureusement pour lui un seul élément a animé le mercato hivernal et a tapé dans l’œil des recruteurs, c’est Kendouci qui quitte le groupe et laisse son poste vide, et un staff appelé à très vite y remédier.

Djahnit

Alors que Bougy croyait enfin tenir son onze-type, avec qui il a des chances de mieux gérer ses matches et peut-être même marquer plus d’un seul but par match, il se retrouve de nouveau à faire des calculs. Il va devoir trouver l’équilibre en alignant un élément, capable de combler le vide laissé par Kendouci, et ça ne sera pas facile, il faut dire que le désormais ancien Ententiste avait les clés du jeu, il fournissait un effort considérable, certes il n’a pas joué sur sa vraie valeur depuis le début, à cause peut-être de ce dossier de son transfert qui a occupé son esprit, mais il était l’un des meilleurs joueurs à chaque rencontre. Kendouci n’a pas été titularisé contre le Mozambique, et c’est Djanit l’Usmiste qui a eu cette chance, et c’est très probablement lui qui aura la lourde tâche de jouer le rôle laissé libre par Kendouci, à commencer par cette demi-finale attendue de mardi, les regards seront braqués sur lui, et c’est sûr que c’est avec attention qu’il sera suivi, ses prestations avec l’USMA n’ont pas été toutes bonnes cette saison, les proches du club rouge et noir affirment que l’ancien Sétifien joue par intermittence, souvent incapable de maintenir un rythme durant tout le match, même les buts, il n’en a pas beaucoup marqué, des stats qui font de lui l’une des attractions de la rencontre, si Bougherra décidait bien sûr de l’aligner, il rejoindrait un groupe déjà huilé, auquel seul Guendouz va manquer, Djahnit sera donc dans d’excellentes conditions, à lui d’en profiter. Ce qui est certain, c’est que si l’EN arrive à score plus d’un but, on en reparlera sûrement longtemps, et on liera cela à son arrivée, c’est pourquoi Akram a un bon coup à jouer.

S.M.A