37 853 supporters ont porté l’EN et poussé vers la demi-finale vendredi dernier au stade Nelson-Mandela, un public en or qui a crié du début jusqu’à la fin du match, certes l’expulsion de Guendouz l’a fait douter, mais très vite il a repris sa façon de soutenir, en criant et profitant de la proximité des tribunes pour effrayer l’adversaire et encourager Keddad et consorts à résister.
Bougherra, à travers ses sorties médiatiques depuis le début du CHAN, a évoqué l’importance de stades pareils, et la pression positive que cela engendré, au point où ses joueurs en sont devenus dépendants. Vendredi après le match et au moment où Bougy félicitait ses joueurs après la belle victoire arrachée dans les derniers instants de la partie, ses joueurs très heureux n’arrêtaient pas de jubiler et de se féliciter d’avoir un tel soutien, un public magnifique, qui est resté derrière eux jusqu’au penalty décidé par la VAR, la communion qui a eu lieu entre les deux parties après la fin est restée gravée dans la mémoire des joueurs, ces derniers se sont même demandés un moment pourquoi on veut les obliger a aller à Oran et quitter un tel stade et une telle ambiance. «Coach, nous on veut rester ici et jouer dans ce stade», ont-ils lancé dans le vestiaire, nous raconte-t-on, certains espéraient avoir un retour positif, avant d’être refroidis par la réponse, qui leur a expliqué que le programme de la CAF était arrêté à l’avance, et c’est la CAF qui décide de ce genre de choses, il faut dire que Keddad et ses équipiers n’ont aucune envie de rompre avec l’ambiance du meilleur stade opérationnel actuellement, un vrai stade de football où le joueur vit le match d’une manière spéciale, ils redoutent le déplacement à Oran, non pas parce qu’ils doutent des capacités du public oranais à les soutenir, mais juste pour l’intensité qui ne peut pas être similaire.
La 3e à Oran et la 1re avec public
L’équipe A’ de Madjid Bougherra n’en est pas à sa première partie à Oran, d’abord il y a eu ce match de juin 2021, le tout premier que ce stade accueille après la fin des travaux, et qui s’est soldé sur un récital des équipiers d’Amoura (5-1), suivi en septembre 2022 d’un autre match amical contre le Soudan qui s’est soldé sur un 2 à 0, avec des buts de Meziane et Mahious, des rencontres que Bougherra ne veut pas retenir comme exemples, étant donné qu’elles s’étaient jouées en l’absence du public, c’est donc dans une ambiance complètement différente que cette demi-finale va se jouer ce mardi, le public oranais qui n’a pas été nombreux à assister aux matches du CHAN depuis le début est appelé à se racheter, il a pu sauver le match de la 3e place in-extremis, après la menace Annaba, il tient à présent l’occasion de faire le job et faire oublier Baraki aux joueurs, certes cela risque d’être compliqué pour plusieurs paramètres, dont l’architecture du stade, et les tribunes un peu trop loin des gradins, mais on a tous vu comment les gradins ont fait du bruit lors des derniers JM, le potentiel existe, il faudra le faire parler. Les joueurs qui ont pris l’habitude de jouer à 12 n’accepteront pas facilement l’idée de jouer sans soutien, c’est pour cela qu’ils veulent un stade Miloud-Hadefi en feu mardi, pour montrer le chemin de la finale aux Verts.
- M. A.