Présent avec la sélection A’ du Niger, l’entraîneur corse essaye d’apporter son expérience à cette sélection au CHAN bien qu’il ne soit pas son entraîneur, étant donné qu’il dirige l’équipe nationale A qui fait partie du groupe de l’Algérie dans la phase éliminatoire de la CAN 2024.
Algérie- Niger, ça va être un match assez spécial pour vous…
Absolument, un match très particulier, c’est le match du cœur. Je suis aujourd’hui professionnellement engagé avec le Niger, toutefois, l’Algérie représente quelque chose pour moi d’important. Dans mes rêves les plus fous, après Algérie - Argentine et Algérie- Brésil, qui aurait dit que j’allais faire un Algérie- Niger et de surcroît à Oran. Je pense qu’aujourd’hui, la boucle est bouclée.
Après une prestation mitigée lors du premier match (0/0 face au Congo), votre équipe a affiché un visage plus séduisant après...
Effectivement, après le premier match, on était tous inquiets, le coach, le premier (Harouna Doula). Nous sommes là pour analyser et essayer de rectifier si l’on peut, bien entendu, apporter quelque chose à notre sélection et à notre entraîneur. On s’est rendu compte que notre organisation ne convenait pas à la qualité de joueurs que nous avions. Donc, le constat parle de lui-même, puisque juste après face au Cameroun, l’organisation a été changée et les résultats ont suivi. Par conséquent, nous sommes beaucoup plus armés dans cette organisation. Contre le Ghana, on est monté un tout petit peu un cran au-dessus. Je pense que notre victoire sur le Cameroun a été le déclic pour notre sélection dans ce CHAN.
Demain, sur le banc algérien, il y aura Madjid Bougherra que vous avez entraîné en équipe d’Algérie par le passé ; comment s’annoncent les retrouvailles ?
Madjid était mon élève et même mon capitaine, qui est devenu ensuite presque quelqu’un de ma famille puisqu’en dehors de tout ça, en effet, il lui est arrivé de m’appeler pour me demander des renseignements sur des équipes que j’ai affrontées, comme par exemple le match de l’Algérie face à la Libye. C’est un garçon que je respecte beaucoup parce que toujours égal à lui-même pendant ma période de deux années passées à la tête de la sélection algérienne. Madjid est quelqu’un de très affectueux et d’une grande passion. Je savais très bien qu’un jour, il finirait comme ça (entraîneur). Je lui souhaite tout le bonheur, mais en même temps, pour être plus franc, j’ai du mal à réaliser que je vais affronter une équipe entraînée par l’un de mes élèves, mon capitaine. Par ailleurs, dans l’actuelle équipe algérienne, il y a des éléments que j’ai entraînés tels qu’Abdellaoui et Meziane, voire Belkhiter que je voulais faire venir au MCO.
Mais là, c’est une demi-finale du CHAN avec un enjeu important…
C’est une très grande joie pour moi de retrouver tout ce beau monde ! Pareil pour les supporters des deux sélections.
Quelle impression vous a donnée l’équipe d’Algérie dans ce tournoi continental ?
Honnêtement, l’équipe algérienne m’a fait une forte impression contre la Côte d’Ivoire dans le domaine de l’intensité, sur l’équilibre de jeu. Ce n’est pas facile de jouer à 10 pendant une trentaine de minutes. C’est une équipe qui a énormément de qualités, on en est conscients.
Le public oranais, qui a toujours eu de l’estime pour vous, une fois n’est coutume sera du côté de sa sélection…
C’est normal, le public algérien, plus particulièrement oranais, est réputé pour sa ferveur envers sa sélection. On espère seulement que les deux équipes le gratifieront d’un bon spectacle et après, que le meilleur gagne !
Dans cette sélection nigérienne qui participe au CHAN, il y aura certainement des joueurs qui seront présents en mars contre l’équipe de Djamel Belmadi (éliminatoires de la CAN 2024)…
Si, il y aura des éléments qui seront avec les A que je dirige. Mais au jour d’aujourd’hui, je ne peux dévoiler le nombre de joueurs, ni leur identité.
- S.