24h seulement nous séparent de la demi-finale du CHAN 2022 et la rencontre contre le Niger à Oran, un moment qu’El-Bahia est en train de préparer, dans l’espoir de jouer au moins le même rôle que le fabuleux public algerois du stade Nelson- Mandela.
24h séparent aussi le coach Madjid Bougherra d’un nouvel semi-exploit, car l’ancien défenseur des Rangers est en train d’écrire l’histoire, il est sur le point de qualifier l’Algérie pour la première fois à la finale du CHAN, et ainsi faire mieux qu’Abdelhak Benchikha qui avait échoué à ce stade de la compétition en 2011 au Soudan devant la Tunisie. Bougy a donc un défi à relever, voire même plusieurs, car ce n’est pas ce qui manque, l’ancienne tour de contrôle de la sélection, et en plus de ce premier objectif d’aller en finale, voudrait bien écrire une nouvelle page de l’histoire et devenir le premier entraîneur national à offrir 2 titres de suite à l’Algérie, il faut dire qu’à travers l’histoire, aucun coach n’a réussi ce coup, même pas Belmadi qui s’est contenté de la CAN en Egypte avant un long passage a vide, Bougherra, quant à lui, a ramené une nouvelle méthode, il a d’abord décroché la coupe arabe au Qatar avec la manière que tout le monde a pu apprécier, dans des conditions délicates, avant de reprendre un autre groupe carrément avec qui il a bossé par intermittences, et qu’il est en train d’emmener en finale du CHAN, du jamais vu. Bougherra est donc le premier entraîneur encore en activité qui est en piste pour un tel exploit, Belmadi est lui aussi opérationnel et pourra tenter cet exploit à travers les prochaines échéances, ainsi que Rezki Remane, appelé a jouer une CAN en mai prochain après avoir décroché la coupe arabe à Sig l’été dernier, un challenge assez intéressant pour tous, spécialement pour un Bougherra qui a redonné vie à des joueurs enfoncés dans l’oubli, réussissant à trouver le juste équilibre pour raccourcir le chemin vers la meilleure formule possible, des joueurs du CRB, de l’USMA et du MCA ont formé l’ossature, et le tout sans miser sur le produit du PAC, exporté vers d’autres cieux, rendant la mission du coach encore plus difficile. Bougherra a composé avec les moyens du bord, et protège assez bien ses joueurs de la pression, les appels à travers les conférences de presse n’ont pas cessé, son but c’est de mettre ses joueurs à l’aise afin de pouvoir appliquer la suite de son programme, comme il le déclare à chaque fois, il les sent fragiles, et cette fragilité ne l’aide pas à arracher d’eux ce qu’il y a de mieux, le rendement s’est nettement amélioré en quart, comme nous l’avons tous constaté, mais pour arracher le titre il en faudra encore plus, c’est pour ça que la mobilisation restera la même, Bougherra fera tout pour aider ses joueurs à briller et suivre l’exemple de Kendouci, et les joueurs donneront le maximum pour permettre à Bougy d’entrer dans l’histoire, et réaliser le grand défi de gagner un 2e titre en une année.
S.M.A
Le rôle discret de Matmour et Mesbah
On parle beaucoup plus de Bougherra, mais très rarement de son staff et pourtant ce dernier est en train de faire un grand travail. Lorsque Bougherra a choisi de faire appel à ses deux ex-coéquipiers, la rue a évoqué une recomposition d’une partie de la sélection mondialiste de 2010, il faut dire que le point commun entre Bougy, Matmour, Mesbah et même Benhamou n’est autre que le Cheikh Rabah Saâdane qui se plait sans doute de voir les exploits de ses ex-joueurs en train de briller dans ce CHAN.
Arrivé en dernier lieu, Matmour a vite épousé l’ambiance du groupe, Bougherra et Mesbah avaient déjà mis sur orbite les joueurs, le respect s’est installé avant l’arrivée même de Matmour, qui a ajouté sa touche de milieu offensif et ses idées offensives.
En langage de chiffres, le 3-5-2 qui est en train de faire la force de la sélection, est aussi celui qui a fait la force des membres de ce staff lorsqu’ils étaient sous le toit de la sélection de Saâdane, cela explique peut-être pourquoi l’EN affiche une certaine solidité défensive, certes cela s’est imposé comme solution d’urgence au vu des carences offensives de l’équipe, mais le système ressemble à du sur-mesure. En ce qui concerne le sérieux, un proche du staff et qui a eu l’occasion de se frotter à ce dernier a indiqué qu’ils travaillent avec sérieux, ce qui incite les joueurs à faire de même, ils donnent l’exemple et le résultat est plus que visible, espérons qu’ils termineront en beauté cette aventure et qu’ils sortent tous avec un titre à rajouter à leur CV de coach pour lancer une belle carrière.