« Ce fut une saison très, très compliquée, des conditions très difficiles par rapport à la relégation de l’équipe la saison dernière en Ligue 2, et les problèmes administratifs rencontrés par la direction. Je pense que depuis sa création, ce grand club n'a jamais eu des problèmes pareils. Dans un autre club, si j’arrive et que je trouve le bus du club saisi, je repars chez moi tranquillement. Dans un autre club, si j’arrive à l’entraînement et je trouve des joueurs d’un niveau très, très bas par rapport à la grandeur d’un club comme le NAHD, je prends mes valises et je rentre chez moi. C’est une réalité qu’il a fallu affronter, mais on y a fait face. Alors que tout le monde a prédit, après quelques journées de championnat, la relégation du Nasria, mais on s’est battu pour sauver le club, notamment lors de la phase retour. Et encore, on n’a pas fait de préparation lors de la trêve hivernale, on a encore vécu des problèmes avec la démission du président, mon propre départ. Je savais que sans Bouderouaia, le NAHD n’avait aucune chance de survivre. C’est grâce à lui que le club est resté debout, et ça fait vraiment plaisir d’avoir travaillé avec lui. Je ne vous cache pas que je n’ai pas trouvé le moindre signe qui dit que je suis dans un si grand club comme le NAHD.»
« Notre phase aller a été catastrophique »
« Disons que la phase aller a été tout simplement catastrophique. Je me suis retrouvé avec 35 joueurs à l’entraînement, mais aucune cohérence au niveau de l’effectif. Au poste d’avant-centre par exemple, je n’avais qu’un seul joueur, pas la moindre doublure. Celui qui jouait était tout juste moyen. Les difficultés, il y en avait à la pelle. Mais petit à petit, on a su recomposer le groupe. J’ai donné la chance à quelques jeunes, certains ont donné satisfaction en progressant énormément, alors que d'autres, qui se sont donnés à fond, ont donné le maximum pour aider l’équipe à se maintenir. Même si, pour certains, ils avaient un niveau tout juste moyen, ils sont à féliciter pour les efforts qu’ils ont fournis.»
« On a retenu les leçons de la phase aller »
« Pour la phase retour, je dirais qu’on a retenu beaucoup de leçons, on a fait notre constat, on a éliminé un certain nombre de joueurs qui n’ont pas donné satisfaction et dont le rendement est faible. On est arrivé jusqu’à libérer 10 joueurs pour nous retrouver avec 4 joueurs séniors seulement. Ça a bien fonctionné, on a réussi de très bons résultats lors de cette phase retour. Cela nous a permis de nous maintenir en Ligue 2 grâce aux efforts de tout le monde.»
« On a bossé mentalement, physiquement et tactiquement »
« On a beaucoup travaillé lors de la phase retour ; pas autant qu’il faut, mais les gars ont vraiment bossé. Le plus gros du travail était sur le plan mental, j’ai eu à bousculer mes joueurs jusqu’au bout. On n’avait pas le choix, l’effectif était très limité, il fallait donc allumer les joueurs, les motiver. Je ne cessais pas de parler à mes poulains, matin et soir, je les pousse à faire le maximum pour le club. Je leur ai inculqué la culture de la gagne, en leur faisant savoir qu’ils sont capables de faire bouger même les meilleurs, qu’ils endossent un maillot lourd comme celui du NAHD. C’est dire qu’on a beaucoup travaillé mentalement. On a aussi bossé sur nos faiblesses de la première phase du championnat, où l’on a encaissé beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés à des moments-clés. On a exigé des joueurs d’être plus rigoureux, tactiquement on a également beaucoup bossé. Enfin, physiquement, alors qu’on pouvait à peine terminer une mi-temps lors de la phase aller, on était conquérants lors de la seconde moitié de saison. »
« Notre phase retour a été exemplaire »
« On a travaillé sur tous ces points, les joueurs ont été réceptifs et avaient bien du répondant. Le résultat vous l’avez bien vu. Je pense qu’on a réussi une phase retour exemplaire avec deux défaites seulement, on n’a d’ailleurs fait qu’un seul mauvais match face à Boufarik qu’on a perdu stupidement. On a également connu la défaite à Mostaganem, mais ce jour-là, on avait clairement réalisé un bon match, c’était juste impossible de battre l’ESM pour des raisons extra-sportives. Sinon, nous avons réalisé un parcours exemplaire en tenant la dragée haute aux meilleures formations de la Ligue 2.»
« Khedis s’est trompé dans le choix des joueurs, mais pas de l’entraîneur »
«Si le NAHD a réussi à se maintenir, c’est grâce aux efforts de tout le monde, les membres de mon staff, les joueurs, le président Bouderouaia qui a tout donné et qui nous a mis dans les meilleures conditions. Je n’oublierai pas Cherif Abdeslam qui s’est sacrifié lui aussi et qui a réalisé le miracle en maintenant le club en vie au moment où tout le monde était parti. Enfin, je voudrais aussi parler de Sid Ahmed Khedis, alors que des personnes ont voulu me raconter des choses le concernant. Je n’ai jamais critiqué Khedis, bien au contraire, je lui en suis reconnaissant, c’est lui qui m’a engagé au NAHD. Quoi que l’on dise, Khedis s’est peut-être trompé sur le choix de certains joueurs, mais il a fait le bon choix concernant l’entraîneur. Je n’ai plus de contact avec lui, mais je dois reconnaître que c’est grâce à lui que j’ai atterri au NAHD. Il a recruté beaucoup de joueurs, peut-être que c’est son choix, peut-être que ce sont les choix de l’ancien staff technique, je ne suis pas là pour blâmer personne. Je le dis encore une fois, il a peut-être fait de mauvais calculs concernant le recrutement, mais pour l’entraîneur, disons-le clairement, il a fait le bon choix.»
« Je remercie les autorités locales husseindéennes »
« Je tiens à rendre un hommage à M. Bouderouaia, le seul homme qui était au chevet de l’équipe et qui ne cessait de la motiver avec ses propres moyens financiers ; ce qu’il a fait pour le NAHD est vraiment énorme. Je remercie infiniment les autorités locales husseindéennes, à savoir les deux P/APC, qui étaient toujours à nos côtés. Le maire d’Hussein Dey a été constamment à nos côtés ; à chaque fois, il se réunit avec les joueurs pour les motiver. Il était omniprésent à nos côtés, et ça a vraiment pesé. Je n’oublierai pas les staffs médical et administratif, le garde matériel et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à ce maintien qui n’a pas été facile à arracher »
A suivre
- A.