Vahid : «Le climat nous a fait souffrir»

Le sélectionneur national, après une semaine de travail ici au Bafokeing Sport Campus de Rustenburg, a dressé son premier bilan, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée hier après-midi au QG des Verts en Afrique du Sud.

Le driver des Fennecs, malgré quelques points négatifs qu’il aspire toujours à régler, estime que son groupe a bien réagi à la charge de travail à laquelle il l’a soumis : «On a commencé à Alger, on est ici depuis une semaine, c’est une mini préparation, et c’est basé sur le plan physique, mais on a abordé aussi d’autres aspects, techniques et tactiques, dans un bon état d’esprit. Les joueurs ont eu un bon engagement, une bonne ambiance, sans aucune petite blessure surtout musculaire», s’est-il félicité.

Même s’il avoue être content du premier constat après une semaine de travail, Vahid a mentionné quelques imperfections qui lui ont rendu la mission difficile, le climat en fait partie. «On a souffert par rapport au climat. Comme vous le voyez, les joueurs se protègent désormais bien, car quelques-uns ont attrapé froid, même quelques membres du staff technique tout comme les joueurs ont raté des entraînements, des joueurs se sont aussi retrouvés très fatigués depuis le début.»

«J’ai apprécié leur engagement»

Le Bosnien n’a pas cessé de dire du bien de ses joueurs qui se donnent chaque jour à fond : «J’apprécie leur engagement, les muscles sont fatigués, mais les conditions sont bonnes, malheureusement on va devoir quitter le 16. Dommage.»

«Place au cycle de vitesse, de technique, vivacité et surtout tactique»

Après 5 jours où les joueurs se sont entraînés à raison de deux séances par jour, essentiellement destinées au travail physique, Vahid a baissé la cadence hier en se contentant d’une seule séance d’entraînement. Il explique : «On a bouclé le premier cycle physique, et on prépare maintenant un autre cycle vitesse, technique, vivacité, et surtout tactique, le jeu, le jeu, puis le jeu. Les feux sont au vert, plutôt qu’au rouge. Je leur ai dit : maintenant vous devez quitter le sans plomb pour le kérosène. Je félicite les joueurs pour l’effort qu’ils ont fait et je leur tire chapeau, que ce soit pour leur discipline ou pour la qualité de leur travail.»

«Les 3, 4 premiers jours étaient difficiles à cause de l’altitude»

L’altitude n’a pas permis au coach d’attaquer le programme tracé tôt : «On a eu quelques jours de difficultés, des problèmes respiratoires de 3-4 jours, mais on a bien fait de choisir 1200 m d’altitude pour se préparer. Des fois la chaleur était très forte, il a fallu gérer ça en s’hydratant bien, il faut bien boire, et surtout éviter le climatiseur qui est mortel pour les joueurs. On a eu des éléments qui se sont fatigués, d’autres l’ont été moins, et tout a eu lieu comme prévu», a-t-il dit.

S. M. A.

 

«Mbolhi, je l’ai fait travailler, et maintenant il peut aller à la plage !»

A l’image du reste du groupe, le gardien des Verts, Rais Mbolhi, a sué depuis le début de ce stage. Mbolhi qui demeure un cas exceptionnel, puisqu’il n’a même pas de club, et est arrivé un peu amoindri physiquement, mais Vahid et ses adjoints l’ont bien fait bosser, et d’après l’ancien coach du PSG, la fraîcheur physique du joueur s’est tellement améliorée qu’il peut aller désormais à la plage, faisant allusion aux petits kilos de plus qu’il a accumulés avant de rejoindre Rustenburg : «Il est devenu sec, il peut même aller à la plage, je l’ai fait bosser, il manque de compétition c’est tout, il est venu avec des kilos en plus, et pour les gardiens c’est très spécial», a-t-il indiqué à ce sujet.

S. M. A.

 

 

Il aurait aimé rester au Bafokeng Sport Campus durant toute la CAN

«Les Ivoiriens étaient plus forts grâce à leur carte bleue, du coup le 16 on doit dégager»

L’équipe nationale a réservé au RBC de Rustenburg pour y effectuer un stage du 4 au 16 janvier, mais avant ça, et au lendemain du tirage au sort, ce sont les responsables des Verts qui étaient les premiers à choisir ces lieux, il était même prévu qu’elle soit hébergée durant la CAN dans ce centre exceptionnel, mais finalement, les responsables de l’EN ont commis une erreur monumentale qui leur a coûté la perte de cet endroit au profit de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont brandi leur carte bleue avant les Verts et cela n’a pas été du goût du sélectionneur : «On est arrivé très tôt, mais les Ivoiriens sont aussi venus, et dès qu’ils ont vu cet endroit, ils ont brandi leur carte bleue tout de suite. La FAF a tardé à conclure. Maintenant les Ivoiriens disent qu’on arrive le 16, on doit dégager. Quant aux stades, cet endroit est le meilleur.»

«Voyager au Moruleng pour s’entraîner, j’ai dit au président je ne suis pas d’accord»

Le problème des Verts ne s’arrête pas là, puisque le changement du lieu d’hébergement durant la CAN implique le changement de stade, et là aussi il y a eu un grand laiser-aller qui a coûté aux Verts un terrain proche de son QG au Kwa Maritane, et ils devront désormais voyager chaque jour 100 km en aller-retour, rien que pour s’entraîner. Cela énerve le coach qui refuse catégoriquement ce safari et il l’a fait savoir au président : «J’ai dit au président que je ne suis pas d’accord. Lui aussi, il n’est pas d’accord, et comme il a son poids dans ce genre de décisions, y a pas possibilité de faire autant de kilomètres pour s’entraîner.»

S. M. A.

 

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