Suite à la rencontre entre Vahid Halilhodzic et Kheireddine Zetchi la semaine dernière en France quant à un éventuel retour du Bosniaque en équipe nationale, nous avons pris attache avec l’ancien sélectionneur du Japon pour savoir s’il avait tranché ou non. Et si ce dernier semble très intéressé par l’offre de la FAF, Vahid nous fait savoir que certains détails le font encore hésiter. Des détails qui, selon lui, n’ont rien à voir avec l’aspect financier.
On croit savoir que vous êtes en pleines négociations avec la Fédération algérienne de football, qu’en est-il au juste ?
Certes, j’ai reçu une offre officielle de la part de la Fédération algérienne de football. Nous avons discuté récemment sur pas mal de points, mais pour l’instant il n’y a rien d’officiel quant à mon retour à la tête de la sélection algérienne.
Sincèrement la proposition de la FAF vous intéresse-t-elle ?
Bien sûr que oui puisque j’ai accepté de discuter et de m’assoir autour de la table des négociations avec les responsables du football algérien, maintenant ce n’est pas encore fait car les choses ne sont pas aussi simples qu’on peut le croire…
Et pourquoi donc ?
Eh bien pour ne rien vous cacher et après qu’on m’ait contacté, et afin de me faire ma propre idée, j’ai décidé de revoir les quatre derniers matchs disputés par l’Algérie au cours de ces derniers mois, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas trop la joie.
Que voulez-vous dire exactement ?
De ce que j’ai pu voir et constater, c’est qu’il y a un énorme chantier et beaucoup de travail à faire pour bâtir une équipe solide, et croyez-moi ce n’est pas aussi évident qu’on peut le penser.
Ne vous sentez-vous pas capable de le faire ?
Ce n’est pas ça le problème. Dieu merci, j’ai encore toute ma santé, et à ce niveau-là je n’ai pas à me plaindre. Après il y a beaucoup trop de paramètres qui doivent entrer en jeu et des détails que je ne peux étaler dans la presse maintenant, du fait que nous sommes toujours au stade des discussions. Mais ce qui est certain c’est que ce n’est pas une question d’argent. Ce n’est pas le volet financier qui motivera mon choix ou ma décision mais plus le projet sportif qu’on m’exposera.
Le discours du président vous a-t-il séduit ?
Encore une fois, je ne peux pas donner trop de détails là-dessus du moment que nous discutons toujours. J’ai réussi à bâtir une équipe qui a atteint avec brio le deuxième tour au Brésil lors de Mondial en 2014, et rebâtir une sélection aussi forte exige beaucoup d’efforts de chacun. C’est un gros travail qui ne se fera pas du jour au lendemain. Nous avons soulevé certains points avec la FAF lors des négociations, mais il reste encore des détails qui ne sont pas réglés, et encore une fois ce n’est pas lié à l’aspect financier.
Pensez-vous que cela puisse se régler et trouver un accord ?
On verra bien comment les choses vont évoluer car cela ne dépendra pas que de moi, mais comme je vous l’ai déjà dit ça dépend de plusieurs autres paramètres.
Quand est-ce que vous pensez prendre vote décision ?
Bientôt, pour ne pas dire très prochainement.
Asma H. A.
Voilà pourquoi Vahid a revu sa position en 2 semaines
Tout au long de ces derniers jours, on vous a rapporté les détails et l’évolution des négociations entre Vahid Halilhodzic et la FAF.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en un laps de temps assez court (2 semaines), le Bosniaque a considérablement revu sa position quant à un probable retour à la tête des Verts. Ce dernier, qui avait réussi l’exploit de qualifier l’EN pour les 1/8 de finale de la Coupe du monde 2014.
Il est vrai que pour l’instant rien n’est encore officiel, puisque les deux parties sont toujours au stade des négociations, mais ce qui est certain, et contrairement à il y a quelques jours, c’est que Vahid aurait été pour la première fois emballé par l’offre algérienne, lui qui dans un premier temps, c’est-à-dire il y a un peu plus de deux semaines avait dit non de façon très diplomatique, en évoquant notamment des raisons liées à sa famille, et le fait qu’il soit aussi fatigué mentalement après ce qu’il avait vécu au Japon.
Beaucoup d’assurances de la part de Zetchi, mais…
Mais depuis, et comme rapporté dans nos colonnes tout au long de ces derniers jours, les choses semblaient évoluer dans le bon sens.
En fait, ça avait commencé avec une discussion à battons rompus en France entre l’entraîneur bosniaque, le boss de la FAF, Kheireddine Zetchi, et son vice-président Rebbouh Haddad en France il y a moins de deux semaines. Il faut dire que les deux hommes s’étaient déplacés spécialement en Hexagone pour rencontrer Vahid. Suite à cette rencontre, Vahid a commencé à revoir sa position, en indiquant à la FAF qu’il souhaiterait avoir un temps de réflexion du moment qu’il a plusieurs offres sur la table et qu’il décidera d’ici la fin de la Coupe du monde. Mais vu l’urgence du moment, et sachant que Zetchi veut à tout prix que l’entraîneur soit nommé le plus vite possible pour lui permettre de préparer la rencontre face à la Gambie le 7 septembre prochain dans les meilleures conditions possibles, le président de la Fédération algérienne de football l’a encore une fois relancé.
Et c’est à ce moment-là que des amis en commun jouent les intermédiaires entre les deux parties. Ces derniers ont fait savoir à Halilhodzic que le nouveau président de la fédération est un connaisseur de football et qu’il souhaiterait construire une vraie équipe sur de bases solides. Du coup, et lors de son récent et court séjour en France la semaine dernière, Zetchi rencontre une deuxième fois le Bosniaque.
Le boss de la FAF a réussi la plus grosse partie du boulot, reste la dernière ligne droite
En effet, connaissant Vahid Halilhodzic très pointu sur les détails, lui qui était réticent au départ, notamment par rapport à l’entourage de l’EN qu’il ne connaît pas, mais aussi au grand chantier qu’il l’attend pour bâtir une nouvelle équipe solide comme il ne l’a si bien précisé dans ses propos, le discours de Zetchi l’aurait séduit, mais certains aspects restent toujours en suspens. Il faut dire que le boss de la FAF a présenté un projet sportif à moyen terme très emballant, tout en rassurant Halilhodzic qu’il aura carte blanche et que personne ne s’immiscera dans son travail. Mais les appréhensions de l’ancien coach du Japon surtout par rapport à l’entourage des Verts qu’il ne connaît pas, le font encore hésité. Kheireddine Zetchi a donc su user des bons arguments pour faire changer la position de Vahid en deux semaines. Reste à présent à le convaincre pour prendre à nouveau les rênes de l’EN.
Asma H. A.