La production des médicaments testés contre le Covid-19, souvent anciens et disponibles en générique, serait peu coûteuse, selon une étude publiée vendredi. Un dollar par jour. Soit 0,92 euro.
Tel pourrait être le coût de fabrication – minimum et minime – des prochains traitements contre le coronavirus. Dans un article publié vendredi 10 avril dans la revue Journal of Virus Eradiction, un groupe de chercheurs britannique, américain et australien estime en effet qu’il pourrait n’en coûter qu’entre 1 et 29 dollars par traitement et par patient, en fonction de celui qui se révélera le plus efficace à l’issue des essais cliniques en cours. Une petite dizaine de médicaments sont aujourd’hui inclus dans les principaux essais menés dans le monde. Coordonné en Europe par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’essai Discovery teste quatre traitements expérimentaux, qui sont également étudiés dans le cadre de l’essai Solidarity dans plus de soixante-dix pays sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit du remdesivir, un antiviral du laboratoire Gilead auparavant testé (sans succès) contre Ebola, du traitement lopinavir/ritonavir contre le VIH, des mêmes lopinavir/ritonavir associés à l’interféron bêta et de l’hydroxy-chloroquine. D’autres essais, aux Etats-Unis et en Chine, évaluent l’efficacité du seul remdesivir.
………………………
Un traitement, à base d'huiles essentielles, testé à Madagascar
Madagascar teste un traitement à base d'huiles essentielles contre le coronavirus. Ce produit fabriqué, à base de plantes de la Grande île, a été confié aux autorités par le groupement des producteurs. Si les tests sont concluants, 500.000 fioles seront produites par jour. C'est une piste, sera-t-elle la bonne ? Des tests cliniques ont été lancés pour lutter contre le coronavirus grâce à une mixture d'huiles essentielles. Ce produit a été fabriqué par le Groupement des Exportateurs des huiles essentielles de Madagascar. Ce GIE s'appuie sur les connaissances ancestrales de la pharmacopée de la Grande île. Là-bas, comme ici, les "tisaneurs" sont légions. Depuis la nuit des temps, les Malgaches se soignent ou apaisent leurs maux en puisant les remèdes dans la nature. Dans L'Express de Madagascar, Olivier-Nirina Rakotoson, président du Groupement des exportateurs, explique : "Les huiles essentielles ont les mêmes vertus que les plantes médicinales desquelles elles sont extraites. C'est le dosage, uniquement possible grâce au développement et au conditionnement, qui fait la différence."
Interdiction d'exporter les plantes endémiques de Madagascar
Ces essais cliniques viennent en écho aux révélations d'Andry Rajoelina. Le président de la République a annoncé, ce mercredi 8 avril 2020, que plusieurs laboratoires pharmaceutiques, dans le monde, désiraient tester et étudier les vertus thérapeutiques des plantes médicinales malgaches. Sans attendre, le chef de l'Etat a pris la décision d'interdire les exportations des plantes endémiques malgaches. Il souhaite que les entreprises qui travaillent depuis des années sur le développement des huiles essentielles soient préservées. Des sociétés qui replantent des arbres pour pouvoir extraire les huiles indispensables. Reste à espérer que les résultats des tests actuels seront positifs (NDLR : dans le bon sens cette fois).