Corruption, mauvais arbitrage, stades non homologués, mauvaises pelouses, VAR pas opérationnelle, et, enfin, mauvaise gestion et programmation, le football africain n’a jamais atteint un tel niveau de médiocrité, il est en train de traverser l’une des plus difficiles périodes de sa vie, le résultat d’une gestion catastrophique sous les ordres de Patrice Motsepe et son bureau.
L’élection de ce dernier avait fait craindre le pire, le retrait de ses concurrents pour l’installer président en se contentant de quelques postes dans son bureau et l’augmentation du nombre des vice-présidents étaient un signe avant-coureur d’une période de vaches maigres pour l’instance qui gère le football africain, rongée par le mal et la médiocrité. L’arbitrage est peut-être la vitrine et l’exemple frappant qui confirme que rien ne va, le niveau de Sikazwe et compagnie à la CAN, et l’arbitrage inoubliable de Gassama lors du barrage entre les Verts et le Cameroun le 29 mars ont confirmé que les choses n’évoluent non seulement pas, mais elles reculent, Infantino qui avait promis de révolutionner le football dans le continent a fini par l’achever, et compte encore faire plus, si l’on prend en compte son intention de changer la belle habitude d’une CAN tous les 2 ans. Avec un président qui se fait rare, la CAF a du mal à lever la tête. Hier, d’ailleurs, une source égyptienne a révélé que le Sud-Africain Motsepe était le dernier à apprendre que la finale de la Ligue des champions africaine va avoir lieu au stade de Casablanca, une révélation qui en dit long sur la passivité de ce dernier, dirigé par la FIFA et par le Marocain Lekjaa, décrit par les Egyptiens, depuis avant-hier, comme ‘’la peste qui ronge le football africain et la CAF’’.
La finale de la C1 enflamme les réseaux
En effet, depuis qu’il a rejoint le bureau exécutif de la FIFA, le président de la FRMF ne cesse de susciter la polémique, les Egyptiens l’ont bien vérifié à leurs dépens, puisqu’ils lui reprochent ses manœuvres dans les coulisses pour transférer le siège de la CAF vers son pays, lui qui a réussi à écarter pas moins de 23 employés égyptiens du siège cairote de la CAN, et d’y installer 16 Marocains, le constat a été fait amèrement par Midou l’ancienne star du football égyptien : «Il fait tout pour effacer l’existence égyptienne de la CAF, d’ailleurs depuis le décès du SG Fahmi, qui était Egyptien, 2 Marocains se sont succédé à ce poste, avant d’installer un Suisse à savoir Veron», a-t-il dit histoire de donner du crédit à sa théorie, on n’a jamais vu autant d’étrangers dans la CAF. En plus du Suisso-Congolais Veron, il y a aussi l'assistante au Bureau du Secrétaire General de la CAF, Sandra Latorre qui est Italienne, Luca Piazza Italien lui aussi, Paul le suisse, et Javier l’Espagnol, tous dans des postes clés, elle est où l’Afrique dans tout cela ? », s’est-il interrogé.
L’affaire de la domiciliation du match de la finale de la C1 a permis d’avoir une idée sur ceux qui tirent les ficelles. Le Ahly qui s’est rapproché d’une qualification en finale en battant l’ESS 4-0 au Caire est en train de mener une bataille pour tenter de jouer la finale contre le Wydad (vainqueur 3-1 en Angola), dans un terrain neutre, le Sénégal ayant décidé de se retirer, la CAF a préféré offrir sur un plateau le stade de Casa au Wydad, cela a mis les Egyptiens hors d’eux, les médias dans le pays des Pharaons mènent actuellement une campagne pour condamner le diKtat imposé par Lekjaâ, coupable, selon eux, de ces manœuvres qui se trament dans les coulisses contre leur pays.
La mainmise du duo Lekjaâ-Infantino pointée du doigt
En plus de la domiciliation, la programmation de la finale le 30 mai est aussi sujette à une polémique, le 30 mai coïncide en effet avec le 1er jour de la fenêtre FIFA. «10 joueurs au moins du Ahly seront en sélection ce même jour», explique le Ahly qui refuse la date, alors que des proches de la CAF parlent d’un calendrier chargé de Motsepe, invité à assister à la finale de la C1 européenne, le 28 mai, et retenu par ses engagements professionnels le lendemain.
Lekjaâ profite pleinement des espaces laissés par Motsepe, il s’installe comme le vrai décideur à la CAF, certains le pointent du doigt, le désignant somme étant à l’origine des malheurs de l’EN depuis quelque temps, Belmadi s’est plaint de l’arbitrage qui ciblait spécialement notre sélection, de la Zambie, à Tchaker, en passant par Marrakech et Harare, les décisions étaient en défaveur de l’EN, cela laisse croire que la machination visant à détruire l’EN existe bel et bien, mais jusqu’à quand ? Les choses risquent de stagner notamment en Afrique en présence de ces relais qui tirent très fort le foot africain vers le fond.
M.A