Il laisse croire que la CAN sera maintenue
Motsepe arrive au Cameroun et affiche son optimisme
Comme annoncé par nos soins hier, le président de la CAF Patrice Motsepe est arrivé hier matin, comme prévu, à Yaoundé au Cameroun.
Le dirigeant sud-africain avait rendez-vous avec les autorités camerounaises avec un programme chargé, avec notamment une visite du controversé stade d’Olembe qui est encore en travaux à moins de 3 semaines du coup d’envoi de la coupe d’Afrique des nations.
«Nous avons un engagement envers les peuples du Cameroun et de l’Afrique mais nous sommes positifs. Nous allons discuter demain [avec les autorités camerounaises, Ndlr.] », a déclaré Patrice Motsepe dès son arrivée à l’aéroport d’Yaoundé. « Nous avons une idée claire de ce que nous souhaitons faire, a-t-il poursuivi. Il est question d’organiser la coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun. Nous sommes très clairs en termes d’engagement de faire de la CAN au Cameroun un succès. Je suis confiant. Nous voulons donner une bonne image du Cameroun et de l’Afrique au monde.»
La visite du président de la CAF au Cameroun est intervenue 24 heures après une réunion du Comité exécutif de l’instance continentale. Motsepe et son équipe ont décidé, par un vote majoritaire, d’organiser effectivement la compétition à la date prévue. Mais le Marocain Fouzi Lekjaa, le Burkinabé Sita Sangare et l’Egyptien Hany Abourida auraient voté la proposition du président de la FIFA de faire glisser la compétition en juin 2022.
Contraint de retrouver Doha pour assister demain à la finale de la Super-coupe d’Afrique entre le Ahly et le Raja, Motsepe a accéléré la cadence, il a visité le stade en question, le jour même d’une grève déclenchée par les employés évoquant la dégradation des conditions de travail, la préservation des droits professionnels et le non-paiement de la totalité des factures en date.
Motsepe : «Le 7 janvier je serais au Cameroun avec mes enfants et ma femme»
A l’issue de cette visite, Motsepe, visiblement rassuré, a accordé une déclaration à la presse où il a laissé entendre et croire que sa décision va pour un maintien de la CAN et de ses dates. «C’est un tournoi pour le peuple du Cameroun et le peuple africain, je suis fier et excité devant le travail qui a été fait, mon message pour tout le peuple africain, qu’avec nos partenaires et avec le gouvernement camerounais, on est déjà fiers de Samuel Eto’o le jeune nouveau président de la FECAFOOT, on est prêts à montrer au monde, le meilleur du football africain, ainsi que l’hospitalité africaine, ça va être une coupe d’Afrique pleine de succès», a-t-il déclaré au niveau du stade d’Olembe, et interrompu par un journaliste qui lui demandait si les dates initiales sont maintenues, il répond par : «Je serai là à partir du 7 janvier, oui à partir du 7, et le 9 on assistera au coup d’envoi, les gens doivent être positifs, on a besoin d’être plus optimistes, si on fait pas confiance à notre propre peuple, à qui peut-on le faire ? Moi, je suis confiant et surtout fier de mes frères-là présents, et de mon frère le ministre des Sports (qui est aussi président du comité d’organisation) et du très vieux Eto’o (il le répète 3 fois) fier de tout le monde, avec cette génération, on sera fiers de vivre en Afrique, on peut accueillir ensemble, des compétitions de football comme on a l’habitude de les vivre en Europe et dans le monde, en tout cas je vous donne rendez-vous pour le 7 janvier, je viendrai avec mes enfants et ma femme, car à partir de cette date-là nous serons tous Camerounais», a-t-il déclaré.
Mercredi
Les propos de Motsepe sont nettement optimistes, mais pour les connaisseurs, il ne faut pas encore crier victoire, il faut dire que jusqu'à hier soir, les tentatives de voir le président camerounais Biya sont restées vaines, aujourd’hui le Sud-Africain rentrera à Doha, et devra encore se réunir avec les membres de son bureau exécutif, non sans transmettre son rapport à Infantino, les craintes ont diminué certes, mais elles existeront tant que les clubs européens n’ont pas été déboutés, car d’aucuns pensent que l’enjeu, actuellement, c’est de savoir si la FIFA fera une exception au règlement en permettant aux clubs du vieux continent de garder leurs joueurs, cela a déjà eu lieu en automne 2020 en pleine période de la Covid-19, le risque existe encore.
S.M.A