CAF/ élections: qui veut ridiculiser Zetchi ?

Une rumeur aussi folle qu’incroyable circule depuis quelques jours à propos d’une volonté soudaine du président de la FAF Kheireddine Zetchi de briguer un siège au COMEX de la FIFA et mener ainsi la bataille électorale contre l’Egyptien Hani Abou Rida (renouvellement) et le Marocain Fouzi Lekjaa qui vise le siège que laissera vacant le Tunisien Tarek Bouchemmaoui.

Si l’on a utilisé les qualificatifs «folle et incroyable», c’est parce qu’au-delà de l’acceptation de l’Etat algérien de parrainer la candidature de Kheireddine Zetchi, déjà en difficulté localement, les adversaires de Zetchi sont quasiment imbattables présentement. Lekjaa et Abou Rida ont non seulement pied à la CAF, mais connaissent personnellement et intimement tous les présidents des 56 fédérations votants et ont, selon des sources sûres, bouclé leur campagne électorale avec succès. Ce n’est pas le cas de notre président qui, même si par miracle, réussit à avoir l’accord du MJS, n’a pratiquement aucune chance d’être élu. Pire encore, une déroute face à nos voisins marocains et égyptiens sera perçue en Algérie et ailleurs comme un échec monumental, une ridiculisation publique d’abord pour sa personne  et l’instance qu’il préside, mais aussi pour l’Etat algérien  qui à plus que jamais besoin de victoires à l’échelle international. Notre analyse est basée sur une étude approfondie de la situation actuelle de la CAF, des changements survenus récemment, de témoignages de gens très au fait des coulisses de ces élections et aussi de nos expériences passées qui nous ont appris qu’un un siége à la FIFA ou à la CAF ne se gagne pas en un jour ou en une semaine, ni en quelques mois. C’est le résultat de plusieurs années de lobbying et de travail relationnel au sein de la CAF. Se faire accepter et respecter à la CAF, ce sont des services rendus, des mains serrées et des dîners payés…de sa poche bien sûr… Chose que n’a jamais pensé ou voulu faire Zetchi comme en témoigne son refus de faire profiter le Zimbabwe de l’avion privé qui transportera l’équipe à Harare… Une attitude qu’on expliquait jadis par son désintérêt ou manque d’ambition de faire carrière à la CAF ou à la FIFA.      

 

Tout le monde a fini sa campagne, le rideau est tombé

Certains collègues africains spécialisés dans ce genre d’affaires partagent nos craintes et pensent qu’il aurait été plus logique et judicieux de la part de Zetchi de briguer un siége au COMEX de la CAF contre Wadie Jarrie comme première étape, notamment après l’affaiblissement d’Ahmad Ahmad… mais même dans ce cas-là, il se serait cassé la gueule parce que Zetchi, durant ces quatre années de mandat, n’a rien fait qui démontre qu’il a de vraies ambitions à la CAF, contrairement à son potentiel adversaire  Wadie Jarrie qui aurait déjà assuré 28 voix, suffisantes pour lui garantir le siège qu’abandonnera Fouzi Lakdja. Tout ça pour dire que la personne qui a conseillé à Zetchi de se lancer dans cette aventure suicidaire n’a : soit pas mesuré les dégâts que causerait une telle décision, ou alors cacherait les vrais objectifs de ces manœuvres et qui n’auraient vraisemblablement rien à voir avec le retour de l’Algérie dans les instances continentales et mondiales.

 

Président de la CAF ? Vraiment …

Un média africain, AFRICA TOP SPORT, en l’occurrence, est allé plus loin hier annonçant carrément la candidature prochaine du président de la FAF au poste de président de la CAF. «Une folie», selon les observateurs et gens avisés qui ne voient pas d’autres explications à tout cela qu’une envie suicidaire de Zetchi de se ridiculiser devant le monde entier. Une question s’impose aujourd’hui : qui conduit Zetchi vers un mur ?

On rappellera si besoin est que trois candidats ont déjà annoncé officiellement leur intention de briguer le fauteuil de président de la CAF. Le président sortant Ahmad Ahmad, l’ancien président de la FIF Jack Anouma et enfin le propriétaire du club Sundows, le Sud-Africain Patrice Motsepe. Un quatrième candidat devrait s’annoncer d’ici les prochaines heures, le Mauritanien Ahmad Yahia qui, rappelons-le, est l’un des chouchous du président de la FIFA Giani Infantino en Afrique.   

  1. B.

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