Le tirage au sort de la Coupe du monde des clubs 2025 aura lieu le 5 décembre prochain. L’information est toute chaude. Elle intervient après des soupçons de crise qui secouerait la FIFA et qui risquent de la pousser à renoncer à l’organisation de cette Coupe du monde des clubs à laquelle Infantino tient énormément.

En effet, le tournoi est programmé du 13 juin au 15 juillet 2025, avec la participation de 32 équipes venant des quatre coins du globe. Une période de plus qui obligera plusieurs joueurs à renoncer à leur longue période de repos pour se consacrer à une compétition que de nombreux observateurs décrivent comme étant « de trop » pour des joueurs déjà abusivement utilisés. Cette édition marquera la première version élargie de la compétition qui verra des clubs prestigieux comme le Real Madrid et Al Ahly affronter leurs homologues du monde entier, dont notre continent. Si cette Coupe du monde des clubs suscite un grand engouement parmi les amateurs de football, puisqu’elle promet d’offrir une qualité remarquable de ce sport ; en revanche, d’autres parties y voient beaucoup d’inconvénients. « Si la FIFA continue de se comporter comme elle le fait avec ce Mondial des clubs, elle se met en danger », a ainsi lâché Javier Tebas, le patron de la Ligue espagnole de football, lors d'un entretien accordé mardi dernier au journal L'Équipe. Le dirigeant espagnol a notamment regretté de voir la fédération internationale prendre des décisions de manière unilatérale et malgré l'opposition de nombreux acteurs. Avant la première édition à 32 teams, organisée aux États-Unis du 15 juin au 13 juillet 2025, plusieurs joueurs majeurs ont pris la parole pour exprimer leur mécontentement en raison d'un calendrier surchargé.

À la tête des mécontents, le nouveau lauréat du Ballon d'or, Rodri, a même ouvert la porte à un mouvement de grève. Côté français, Aurélien Tchouaméni a multiplié les critiques contre l'accumulation des matchs qui accentue les risques de blessures. Les clubs ont alors pensé au système D, celui du turnover, mais la FIFA a sorti le chéquier, elle exige les grosses pointures. Malgré toutes ces tentatives de booster le tournoi entreprises par la FIFA, le patron de la Liga avoue « ne pas avoir la certitude qu’elle va avoir lieu », estimant que « les questions économiques ne semblent pas réglées pour donner aux clubs ce qui leur a été promis. » Notons que la FIFA a fait miroiter des sommes avoisinant les 50 millions d'euros aux clubs engagés dans la nouvelle Coupe.

Chantiers

La FIFA fait comme si de rien n’était, et continue à avancer. Elle a conclu la semaine passée un accord avec un géant de l’électroménager, mais cela n’écarte pas la possibilité de voir la compétition annulée ou du moins repoussée, un dossier que le Maroc ne quitte pas des yeux. Le pays voisin suit de prés ce qui se passe et essaye d’accélérer la cadence en vue de son organisation attendue de la prochaine CAN. Car, au vu des menaces, il existe une possibilité de voir la CAN avancée de quelques mois et de retrouver l’été (juin ou juillet) que les Marocains voulaient dés la début. Faut-il en effet le rappeler, les dates annoncées pour leur CAN n’ont convaincu personne, d’autant plus que la compétition va avoir lieu lors d’une période inhabituelle, du 21decembre 2025 au 18 janvier 2026, en hiver, alors que la fédération de Lekjaâ a souhaité l’organiser en été, histoire d’attirer un maximum de touristes et d’amoureux du football africain et de faire jouer les matches dans des conditions météorologiques favorables.

Alors que les éliminatoires de la CAN sont sur le point de prendre fin lors de la prochaine fenêtre FIFA, pour laisser place aux éliminatoires de la CM, un climat d’incertitude continue de planer sur la date définitive du rendez-vous. Une chose est sure, la CAF reste à l’écoute. Idem pour le pays organisateur. Si jamais la FIFA annonçait son incapacité à assumer financièrement le tournoi, la FRMF prendra option et avancera la date de sa CAN. Les sélections qualifiées dont l’EN, doivent se préparer en conséquence. La possibilité d’une annulation ou d’un report de la CAN est d’actualité. 

S.M.A