- Décidément votre équipe n’arrive plus à gagner ses matches, avez- vous situé le mal qui la ronge ou pas encore ?
- Sincèrement, on a du mal à situer le véritable mal qui ronge notre équipe. Pourtant, on développe un jeu attrayant et on fournit beaucoup d’efforts pour gagner nos matches. Hélas, à chaque fois, on sort perdant. Franchement, c’est inexplicable ce qui nous arrive actuellement.
- Où est la solution alors ?
- Il faut continuer à se battre, et c’est tout, car si on est découragé, ce n’est pas bien. On a de formidables supporters derrière nous, lesquels se déplacent partout pour nous soutenir. Pour l’heure, on n’a jamais répondu malheureusement à leurs attentes. Pour s’en sortir, il est clair qu’il faudrait battre le CAB, un succès, et on quittera pour la première fois la zone des relégables. Pour nous, ce match, c’est une affaire de vie ou de mort, seulement au nom des joueurs, je demande à ce qu’on nous laisse tranquilles, arrêtons le blabla…
- Vous faites allusion à ceux qui ont critiqué les recrues ?
- Aoued, Ouasti, Megherbi ou Boumechra avaient des opportunités de signer ailleurs, mais ils ont préféré venir jouer dans le club de leur ville. La saison écoulée, j’ai joué 19 matches en tant que titulaire à l’USMA, et si j’ai raté les sept derniers, c’était à cause d’une blessure. Prétendre que les recrues n’ont rien apporté, ce n’est pas correct. Moralement, je ne vous cache pas que toutes les recrues sont affectées en lisant dans la presse qu’ils n’avaient pas leur place au MCO. Mazari, par exemple, il était convoité cet été par le CRB, l’USMH et pas mal d’autres clubs de l’élite, il était désiré ailleurs, pourquoi alors au MCO, on dit du mal de lui, c’est une question qu’il faudra se poser.
Quand un grand monsieur du football tel que Roger Lemerre trouve que le MCO dispose de la meilleure équipe de L1, pensez-vous qu’il l’a dit par sympathie ?
Certainement, il l’a déclaré après avoir constaté que dans notre équipe, il y a de bons joueurs.
- On vous sent affecté…
- Ce n’est pas uniquement moi qui éprouve un tel sentiment, on a l’impression que les recrues sont des boucs émissaires alors que les raisons du déclin que connaît le MCO sont tout autres. Parmi les recrues, certaines ont remporté des titres avec d’autres clubs durant la dernière décennie pendant que le MCO luttait pour sa survie en L1. On ne peut pas duper les gens, car à Oran, tout le monde connaît le véritable mal du MCO, et pour ne pas froisser les sentiments de certains, je m’abstiens de citer des noms.
- Peut-être qu’on attend beaucoup des recrues…
- Je n’en disconviens pas, néanmoins si on n’est pas content du rendement de X ou de Y, il ne faut pas traîner toutes les recrues dans la boue, soit on dit que telle ou telle recrue n’a pas sa place au MCO, dans le cas contraire, on se tait. Me concernant, j’avais des sollicitations de plusieurs clubs, mais je les ai déclinées parce que je voulais réaliser mon rêve, qui était de porter un jour le maillot du MCO. Certes, pour le moment, je n’ai pas eu l’opportunité de bien savourer ma présence dans ce club ; toutefois, avec le temps, tout va s’arranger, c’est certain.- Samedi à El-Harrach, vous n’avez pas bénéficié d’un bon accueil des supporters de l’USMH, êtes-vous déçu ?
- Je pense que les supporters de l’USMH m’en veulent toujours d’avoir quitté leur club en 2011 et rejoint l’USMA ; d’ailleurs, même l’été dernier, ils espéraient mon retour. C’est le destin qui m’a dirigé vers le MCO. Enfin, bien que j’aie été maltraité à El-Harrach samedi, ces supporters, je les aime toujours, je garde les bons moments que nous avons vécus ensemble il y a quelques années.M. S.