Le meneur de jeu de la sélection tunisienne Oussama Darragi a montré contre la Suisse qu’il n’a rien perdu de ses qualités, même s’il ne joue pas beaucoup dans son équipe, le FC Sion. L’ex-joueur de l’EST a accepté de nous parler de sa situation avec son équipe actuelle et des chances de la Tunisie lors de la prochaine CAN prévue en Afrique du Sud, au début de l’année prochaine.
- Quelle est votre impression sur cette rencontre amicale ?
- Je pense qu’on a fait un bon match malgré la défaite. En première mi-temps, nous avons raté beaucoup d’occasions par manque de concentration. Nous avons encaissé un premier but sur une erreur de marquage. En seconde période, nous avons bien réagi, ce qui nous a permis d’égaliser. L’expulsion de Bedoui à dix minutes de la fin nous a pénalisés, mais nous avons tenu le coup avant de nous incliner dans le temps additionnel sur une faute de concentration.
- On vous sent déçu…
- Oui j’aurais aimé remporter ce match ou à défaut décrocher un nul, mais c’est ça le football. On doit apprendre de nos erreurs pour rectifier le tir dans les prochaines rencontres.
- Malgré le fait que vous ne jouez pas beaucoup avec votre équipe, vous avez quand même réussi une belle prestation…
- Je suis satisfait de mon rendement. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même avec la sélection. Je pense que j’ai bien tenu mon rôle ce soir. Quand je porte le maillot de la sélection, je me donne à 100%.
- Aussi paradoxal que cela puisse paraître, on ne comprend pas votre mise à l’écart de la part de votre entraîneur du FC Sion…
- Sincèrement, je ne comprends pas cette situation non plus, car je m’entraîne régulièrement avec l’équipe, mais le coach préfère ne pas m’utiliser alors que je suis en forme.
- Cette situation vous inquiète-t-elle ?
- Oui, cette situation me dérange, car je pense que j’ai largement ma place dans l’équipe de Sion.
- Si les choses n’évoluent pas pour vous d’ici le mercato, est-ce que vous allez changer d’air ?
- Oui, si je vois que les choses restent comme elles sont, je vais demander le départ, car je ne veux pas rester un éternel remplaçant.- Pensez-vous que le groupe C qui comprend la Tunisie, l’Algérie, la Côte d’ivoire et le Togo est le groupe de la mort ?
Je pense que tous les groupes sont équilibrés, et il n’y a pas d’équipe faible surtout dans la CAN. Lors de la précédente CAN, personne n’avait misé sur la Zambie, mais cette sélection a surpris tout le monde en décrochant le trophée.
- La Côte d’Ivoire est considérée comme l’épouvantail du groupe. Etes-vous de cet avis ?
- Oui, je pense que la Côte d’Ivoire est le favori en puissance du groupe, compte tenu de la composante de son effectif et du vécu de cette sélection dans la compétition continentale. Pour la Tunisie, on est conscients de la difficulté de notre mission mais on fera tout pour nous qualifier et aller le plus loin dans la prochaine CAN.
- Comment voyez-vous le derby Tunisie – Algérie ?
- Ça sera très chaud compte tenu de la rivalité existante entre les deux sélections et du caractère derby de la rencontre. Les deux sélections se connaissent bien et je pense que ça va se jouer sur quelques détails.
- Pensez-vous que le premier match sera déterminant pour la suite du parcours ?
- Oui, je pense que le premier match est toujours important, car l’équipe qui commence bien gagnera en confiance et pourra aborder les autres rencontres avec plus de sérénité.- Quelles sont les ambitions de la Tunisie en Afrique du Sud ?- On ambitionne de jouer les premiers rôles et pourquoi pas aller jusqu’au bout.K. H.