CRB : Chettouf futur président du CSA

Karim Chettouf est annoncé comme le nouvel homme fort du club, il prendra bientôt les rênes du CSA-CRB qui détient 75% des actions du club.

La nouvelle a fait le tour de Belouizdad, hier, annonçant le retour de Karim Chettouf aux affaires du club. En effet, l’ancien porte-parole belouizdadi, à l’époque où Yahia Hassani était le président du CRB, est officiellement candidat à la présidence du CSA-CRB. Il nous l’a lui-même confirmé, hier, en nous déclarant : «Oui, je le confirme, je suis candidat à la présidence du CSA.» Voilà donc une bonne nouvelle qui devrait contenter les amoureux du club, qui savent que Karim Chettouf ne lésinera pas sur l’effort pour remettre sur les bons rails le CRB. Son retour était déjà sur les lèvres depuis un mois, voilà que la chose s’est précisée depuis hier. Des sources généralement bien au fait des affaires du grand club belouizdadi affirment que Karim Chettouf fait l’unanimité et qu’il devrait sans peine remporter les élections qui auront lieu samedi prochain, 8 décembre 2012. Ainsi, même si l’affaire n’est pas totalement dans le sac, dans les milieux des Rouge et Blanc on affirme que le futur boss du Chabab ne saurait être quelqu’un d’autre que Karim Chettouf.

 

Rien ne va plus au Chabab

 

Par Islam Zemam

Rien ne va plus du côté de Belouizdad, la dernière claque reçue à domicile a fait exploser le club qui se retrouve dans une crise sans précédent. Les joueurs sont en grève et la direction est absente. Où va le CRB ?

La situation est des plus inquiétantes au sein d’un des plus grands clubs algériens. Le CRB est en train de vivre l’une de ses pires crises et n’a pas fini de manger son pain noir. La dernière défaite face au voisin harrachi a littéralement mis à nu le mal profond qui le ronge. Les responsables ont tenté une approche pour essayer de détendre l’atmosphère, mal leur en a pris, les joueurs ont tout bonnement décliné cet appel et préfèrent agir à leur manière en entamant un mouvement de grève. La principale raison de ce boycott est, comme tout le monde le sait, le problème d’argent. Alors que Maâmeri et ses camarades s’attendaient à être payés comme promis, le président Gana leur a fait faux bon et n’a pas honoré ses engagements encore une fois. Vexés, les joueurs ont décidé de protester à leur façon en déclenchant une grève d’une durée indéterminée.

Réunion d’urgence des dirigeants

Pour essayer de trouver une solution et mettre fin à cette nouvelle crise, les membres du conseil d’administration ont décidé de passer à l’acte en programmant une réunion d’urgence pour débattre de la situation et des mesures à prendre, surtout que les joueurs ne semblent pas cette fois-ci prêts à se laisser faire. C’est dans cette optique que la direction du Chabab a improvisé ladite réunion. D’après les échos qui nous sont parvenus, il y aurait eu des décisions plus qu’importantes, l’urgence étant de ramener les joueurs à l’entraînement et leur faire entendre raison.

Ils acceptent la démission de Gana

A la fin de la réunion, il en est ressorti une importante décision : accepter la démission du président Azzedine Gana. C’est une prise de position assez inattendue, du moment que les dirigeants avaient de tout temps soutenu le président, insistant sur le fait qu’il a beaucoup donné au club et qu’il devait mener à terme son projet. Cependant, cette fois-ci, la donne est tout à fait différente. Gana, après son retour aux affaires, avait promis à ses joueurs de les régulariser au plus tard le 22 novembre dernier et Ammour et ses équipiers ont donné leur accord. Or, les jours sont passés, la date butoir dépassée, et aucun signe du président. Les dirigeants sont unanimes à dire que Gana a menti aux joueurs et qu’il les a dupés, d’où ce changement de position.

Rendez-vous avec les joueurs

Par ailleurs, les responsables belouizdadis ont pris le taureau par les cornes en décidant d’appeler les joueurs un par un afin de convenir d’un rendez-vous pour qu’ils déjeunent ensemble et essayent de trouver un compromis pour avoir un délai supplémentaire quant à leur argent. La réponse des joueurs fut cinglante, ils ont à l’unanimité refusé l’offre et se sont contentés de leur rappeler que, tant qu’ils n’auront pas reçu leur argent, ils ne reprendront pas le chemin des entraînements et qu’ils devaient faire ce qu’il fallait afin de les payer.

L’argent des droits TV pour débloquer la situation ?

Les responsables des Rouge et Blanc ont essayé tant bien que mal de convaincre les joueurs de revenir à de meilleurs sentiments et reprendre le travail. Ils leur ont expliqué qu’ils n’attendaient que l’argent représentant la quote-part du Chabab des droits télé. Avec cet argent, ils seraient immédiatement payés. Sauf qu’ils ont campé sur leur position : pas question de reprendre le travail sans avoir encaissé leur dû. Une situation qui devient invivable pour le CRB qui est en train de couler doucement, mais sûrement. Triste sort pour une des plus grandes équipes du pays.

I. Z.

 

Dégoûté par les agissements de Gana

Lefkir : «Je ne reviendrai pas aux affaires du CRB»

Alors que le président Gana a décidé de démissionner, nombreux étaient les fans qui s’attendaient au retour de Mohamed Lefkir aux affaires du Chabab, malheureusement, leur vœu ne sera pas exaucé.

Il y a quelque temps, l’ancien président du Chabab avait décidé de revenir auprès de son club de toujours, il s’est présenté et a formulé le vœu de racheter la majorité des actions du club et lui rendre son lustre d’antan, lui qui était malade de voir le club avec qui il a connu tant de succès végéter en eaux troubles. Ce qui n’a pas été du goût de Gana, qui n’a pas hésité à mettre Lefkir devant le fait accompli, en lui lançant même le défi de racheter les actions de la SSPA. Une sortie qui n’a pas été du goût de Mohamed Lefkir, qui a fait marche arrière et a pris la décision irrévocable de ne plus revenir et de se déconnecter complètement du monde du football et du CRB.

Lekfir : «Je ne reviendrai pas aux affaires du Chabab»

Alors que la formation de Laâqiba est en train de vivre l’une de ses plus graves crises, nous avons décidé de joindre Mohamed Lefkir pour recueillir ses impressions. Il dira : «Je ne suis pas au courant de ce qui se passe au club, je suis complètement déconnecté du monde du football en général et du CRB en particulier. Je vous annonce par ailleurs que j’ai pris la décision de ne pas revenir aux affaires du club. Ma décision est irrévocable, je suis loin du Chabab et je ne peux revenir. Pour moi, le CRB, c’est fini.»

I. Z.

Sollicité pour désamorcer la crise

Kalem : «On tâchera de trouver une solution»

L’ancien président et ancienne gloire du Chabab, Mokhtar Kalem, ne supporte pas la situation actuelle. C’est pour cela qu’il a décidé d’intervenir en tentant de trouver un compromis à même d’arranger toutes les parties.

- Tout d’abord, comment vivez-vous la situation actuelle de votre club de toujours ?

- Mal, très mal, ça m’attriste de voir un aussi grand club comme le Chabab traverser une crise aussi grave. C’est vraiment malheureux d’en être arrivé là. Il faut tout faire pour essayer de trouver des solutions, le club est en train de couler.

- Justement, on a entendu dire que vous avez été sollicité pour parler aux joueurs, qu’en est-il au juste ?

- Vous savez, avant d’être ancien président ou ancien joueur, je suis un fervent supporter du Chabab. C’est une équipe qui a une grande histoire qu’il ne faut en aucun cas bafouer. Pour revenir à votre question, je n’ai fait que répondre à l’appel du cœur, je ne pouvais tout de même pas rester les bras croisés et regarder l’équipe aller à la dérive.

- Quelle est votre rôle dans cette situation ?

- Je suis allé voir les joueurs ce mardi, malheureusement, je n’ai trouvé personne. Mon rôle sera d’essayer de clarifier la situation et de convaincre les joueurs à reprendre les entraînements.

- La direction endosse une grosse part de responsabilité, n’est-ce pas ?

- Oui, je suis d’accord, les dirigeants leur ont fait beaucoup de promesses sans jamais les tenir. Ils leur disaient qu’ils allaient être payés. S’ils avaient respecté leurs engagements, on n’en serait pas là aujourd’hui, où la situation a atteint le point de non-retour. Je voudrais ajouter que lorsque j’étais président, malgré le manque de moyens, on tenait toujours nos promesses. Les joueurs étaient toujours payés à temps.

- Et les joueurs dans tout ça, ne pensez-vous pas que le boycott n’est pas la meilleure solution ?

- Je ne vous le fais pas dire, les joueurs aussi ont une part de responsabilité dans ce qui arrive. Je peux comprendre que leur patience ait atteint sa limite, mais de là à boycotter les entraînements ce n’est pas ce qui va débloquer la situation. J’ai parlé au coach ce matin, et ce soir j’ai rendez-vous avec la direction actuelle.

- Vous allez sûrement débattre de la situation ?

- Effectivement, on va débattre de ce grand problème et on va tâcher de trouver une solution qui puisse nous sortir de cette situation de crise qui s’est installés au club.

- Pour vous, quel serait le bon compromis ?

- Ca, je ne peux vous le dire, je le répète encore une fois, j’ai répondu à l’appel du cœur. Servir mon club est mon seul souci, je veux aider le CRB à sortir de cette zone d’ombre.

- D’autant qu’il y a une rencontre importante qui attend votre club…

- Justement, c’est pour ça qu’il faut vite trouver un compromis qui arrange toutes les parties. On doit préparer la prochaine rencontre qui sera soit le match retour de la coupe arabe, soit la quatorzième journée de championnat.

- Que peut nous dire Mokhtar Kalem pour conclure…

- J’espère seulement que cette crise ne va pas durer, le CRB est un grand club et ne mérite pas ce qui lui arrive. Il faut s’unir autour de cet héritage et tout faire pour le sortir de cette spirale infernale.

I. Z.

 

Les supporters prennent les choses en main

Mécontents de ce qui arrive au sein de leur club fétiche, les supporters ont décidé de passer à l’acte. Après l’intervention de Kalem et Mokdad, c’est au tour maintenant des fidèles du CRB de prendre les choses en main. Ils sont décidés à tout mettre en œuvre pour essayer d’arranger les choses. Ils sont même prêts à aller faire du porte-à-porte chez les joueurs et les convaincre de revenir à de meilleurs sentiments. Un geste louable de la galerie belouizdadie qui prouve par cette action tout son amour pour le club.

I. Z.

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