Les heures et les jours passent et la fièvre de la CAN commence petit à petit à monter ici en Afrique du Sud. Les rues sont de plus en plus décorées aux couleurs des drapeaux des 16 équipes qui prendront part à la fête du football africain.

Pendant ce temps, la sélection algérienne continue les préparatifs en prévision de son entrée en compétition prévue le 22 janvier prochain face à la Tunisie. Les hommes de Vahid Halilhodzic se sont quelque peu rassurés avec le nul vierge imposé aux très redoutables Bafana-Bafana. D’ailleurs, depuis cette rencontre, on a comme l’impression que les joueurs se sentent plus libérés psychologique- ment, en témoigne la bonne humeur dans laquelle vivent les joueurs depuis le déplacement à Johannesburg. La fin du premier cycle de préparation, qui était essentiellement consacré au volet physique, a, certes, laissé des séquelles qu’on a constatées, notamment en seconde période face aux Sud-Africains, mais le moral n’a jamais été affecté. Au contraire, les joueurs croient de plus en plus en leurs chances et cette confiance, on a pu la constater lors de la sortie au parc naturel lundi dernier.

Le nul face à l’Afsud a mis les joueurs en confiance

Cette envie de réussir qui anime les joueurs de l’EN, on l’a ressentie donc à travers l’ambiance qui règne au sein du groupe, surtout avant-hier quand les joueurs sont allés faire un safari dans la savane sud-africaine. Ces derniers, et dès leur descente du bus, ont donné libre cours à leur joie, et se sont exprimés en chantant en chœur la célèbre chanson «mamamia» que Slimani, Soudani, Aoudia, Doukha et Belkalem l’ont chantée à leur manière : «L’Afrique nhabbouha Coupe d’Afrique neddouha, ééé Mamamia», ils n’arrêtaient pas de la répéter, devant les regards étonnés des agents de sécurité du parc, qui n’y comprenaient rien, au même titre que Vahid bien évidemment qui s’est contenté d’assister à la scène à partir de son camion. Il a eu droit, en revanche lui aussi, à une conversation avec un fan qui s’est rapproché de lui pour lui dire ceci «Coach, ne t’inquiète pas, cette coupe on va la gagner», chose qui a fait réagir Vahid, jusque-là très calme, il a hoché la tête dans tous les sens histoire de dire que la mission n’était pas aussi facile que ce jeune le pensait.

Le résultat à l’extérieur derrière cet optimisme 

On le sait, malgré les bons résultats enregistrés depuis la venue de Vahid, la sélection trouve beaucoup de difficultés à imposer son jeu à l’extérieur. D’ailleurs, Vahid au mois de juin dernier avait déclaré que ça allait être son prochain chantier. Pour ce faire, il fallait effectuer un travail psychologique colossal, mais surtout jouer des matches en dehors du pays et se rassurer, comme ce fut le cas à Soweto samedi dernier.

En tout cas, les joueurs donnent l’impression de vouloir gagner ce trophée, les déclarations vont toutes dans ce sens, reste à savoir si cette euphorie n’est pas seulement le fruit d’une surmotivation pour un groupe peu expérimenté et qui n’a pas vraiment une idée de ce que peut être le niveau dans une telle compétition. Aimer l’Afrique c’est possible, mais gagner sa coupe, il faut la mériter, et c’est tout le mal qu’on leur souhaite. 

S. M. A.