Ne sachant pas si la dernière séance d’entraînement prévue hier à 17h00 ait lieu, nous nous sommes rendus sur place, au Mogwase Stadium, pour en avoir le cœur net.

Car, d’ordinaire, lors des compétitions officielles, les équipes nationales accordent toujours un quart d’heure aux médias lors du dernier entraînement. Nous nous sommes rendus au stade trente minutes avant le début de la séance et nous nous sommes installés dans les tribunes.

Kourichi, Moine et Brixi installaient les ateliers

Lorsque nous nous sommes installés dans les tribunes du Mogwase Stadium, l’adjoint de Vahid Halilhodzic, Nordine Kourichi, le préparateur physique, Cyril Moine, et le chargé de la vidéo, Samir Brixi, étaient en train de mettre en place les ateliers et disposaient des plots de toutes les tailles, des coupelles et des mini-haies, comme on dit dans le jargon sportif, de manière régulière, sur toute la surface du terrain.

17h07, Vahid et ses poulains entrent sur le terrain

Il était un peu plus de 17 heures lorsque Vahid Halilhodzic, tout de blanc vêtu, suivi de ses joueurs, tout de vert vêtu, descendaient les marches des tribunes pour accéder à la pelouse où les attendaient le reste du staff. Lorsqu’ils sont arrivés à notre niveau, les joueurs et le head coach des Verts nous ont aperçus.

¼ d’heure, pas une minute de plus

Une minutes trente après que le sélectionneur national nous eut aperçus dans les tribunes du stade, un membre du staff est venu vers nous pour nous dire que la séance était fermé, mais, comme nous étions déjà présent dans les tribunes, le sélectionneur national avait accepté de faire une exception et nous accordait un quart d’heure comme si l’entraînement était ouvert. Coach Vahid est un gentleman.

Un taureau unique, cela faisait plaisir

La génération précédente n’a jamais réussi à rompre la glace qui séparait joueurs locaux et expatriés hors des matchs. Autrefois, même l’exercice du taureau était scindé en deux. Il semble que ces images appartiennent au passé, car, avec cette nouvelle génération, il n’y a qu’un taureau où participent à la fois Feghouli et Belkalem, Mesbah et Aoudia. Cela nous a fait assurément plaisir que cette nouvelle génération de joueurs se voit en frères algériens, plutôt que des locaux et des immigrés.

Les joueurs main dans la main

Qu’il était agréable à suivre cet exercice de taureau puisque les joueurs, déjà très soudés, ont décidé, pour augmenter leur symbiose, de faire l’exercice en ronde, main dans la main. Et chaque fois qu’un joueur perdait et devait rejoindre le milieu, on voyait tous les autres rire et se taper dans les mains.

Une ambiance formidable

De mémoire de suiveurs de l’équipe nationale, nous n’avions jamais vu, à la veille d’un match aussi important, une telle sérénité se dégager d’un groupe. Les joueurs riaient lors des ateliers, ils plaisantaient ensemble, se congratulaient et se chambraient sous le regard de Vahid qui était parfois surpris de voir son groupe aussi serein. Jamais une équipe d’Algérie n’avait autant respiré la bonne humeur et n’avait paru aussi soudée.

Doukha journaliste et Soudani caméraman

Lors de cet exercice du taureau, où les joueurs ont vraiment bien décompressé et rigolé à chaque fois qu’un joueur perdait le ballon et allait se placer au milieu, le gardien Azzedine Doukha se dirigeait vers lui en lui demandant ses impressions, mimant de l’interroger avec un micro, pendant que son coéquipier Hillal Soudani jouait les cameramen et faisait semblant de filmer l’interview. Un petit sketch qui a bien détendu l’atmosphère.

M. B.