Les Verts ont été assommés dans le temps additionnel par un but de Msakni qui a laissé le gardien Mbolhi pantois. Les Algériens étaient abattus au coup de sifflet final de l’arbitre gambien Gassama, car ils pensaient l’emporter au vu de la physionomie du match. Mais la réalité est là, puisqu’ils se sont inclinés par un but à zéro. Pour revenir à la rencontre, elle a bien débuté pour les Algériens qui ont pris le match en main en monopolisant le ballon grâce à une meilleure occupation de terrain et une belle fraîcheur physique. Le dispositif tactique mis en place par Vahid en 4-3-2-1 était trop prudent, alors qu’en face, les Tunisiens étaient prenables. Le coach des Verts n’a pas osé, malgré la petite forme et les erreurs multiples des Aigles de Carthage, notamment dans la charnière centrale. Slimani était trop esseulé pour pouvoir exploiter les bourdes de la défense adverse, surtout en première mi-temps. La sortie de Jomaa du côté tunisien a déstabilisé l’entrejeu de son équipe qui était hors sujet durant le premier half. Malgré ça, l’ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire n’a pas modifié sa stratégie en gardant le même schéma tactique au grand bonheur de Sami Trabelsi qui, lui, a pris le risque au début de la seconde mi-temps en enlevant un milieu récupérateur, en l’occurrence Traoui, et en incorporant Darragi, un milieu offensif, afin de donner un meilleur équilibre à son équipe. Les intentions du sélectionneur tunisien étaient claires en affichant ses intentions de gagner la rencontre et, finalement, sa tactique a porté ses fruits.
Des changements tardifs et l’énigme Boudebouz
En seconde mi-temps et malgré le pressing des Algériens, les Tunisiens sont restés calmes en procédant par l’arme du contre. L’entraîneur bosnien a opéré un premier changement en incorporant Soudani à la place de Cadamuro dans le but de renforcer l’attaque, mais ça n’a pas eu l’effet escompté devant, en raison de l’absence d’un finisseur pouvant concrétiser la dernière passe. Les observateurs et les spécialistes s’interrogent sur la non-utilisation d’un joueur comme Boudebouz, surtout lorsqu’on sait que le joueur de Sochaux pouvait faire la différence sur un coup franc ou sur une passe décisive dont il a le secret. N’était-il pas préférable pour le coach Vahid de miser sur Boudebouz d’entrée en se contentant de deux récupérateurs seulement face à une formation tunisienne prenable, qui a souffert physiquement. En tout cas, le petit lutin de Sochaux méritait d’avoir une chance en EN, lui qui, mine de rien, est parmi les plus anciens de la sélection algérienne.
K. H.