Après avoir affiché de belles promesses face au Ghana (2-2), les Congolais partaient largement favoris contre une équipe considérée comme la plus faible de la poule et qui n’avait jamais inscrit le moindre point dans une Coupe d’Afrique. Mais ils sont totalement passés à côté de leur rendez-vous et vont désormais se coltiner une rencontre couperet contre le Mali, lundi, pour tenter d’intégrer le Top 8 continental comme lors de leur dernière apparition dans le tournoi en 2006. La 7e CAN de Claude Le Roy, un record, pourrait donc cette fois tourner court, à moins d’un sursaut de ses troupes, totalement méconnaissables quatre jours après leur démonstration contre les Blacks Stars. Ses joueurs ont-ils fait preuve de suffisance ? Malgré leur supériorité technique évidente, ils n’ont en tout cas jamais réussi à trouver l’ouverture, alors que le Niger, fidèle au tempérament de son sélectionneur Gernot Rohr, a une nouvelle fois misé sur le physique et un jeu très rugueux pour essayer de s’en sortir. La RDC peut même remercier le poteau qui a repoussé un tir de Modibo Sidibé (5e) ou les arrêts de Kassali sur les tentatives de Maazou (53e, 60e). Mais Le Roy aura surtout noté l’inefficacité chronique de ses joueurs offensifs, qui ont gâché de nombreuses grosses situations, à commencer par Mbokani. Le joueur d’Anderlecht, tout juste sacré Soulier d’Or 2012 en Belgique, a fait preuve d’une rare maladresse (14e, 43e). Le dribbleur Mputu a de son côté été totalement muselé par la défense nigérienne et n’a quasiment pas existé. Sans le rendement habituel de ses deux leaders d’attaque, la RD Congo ne pouvait pas espérer grand-chose.