Le capitaine de l’EN a eu du mal à trouver les mots qu’il faut pour expliquer la déroute et décrire ce que le groupe a ressenti quelques minutes après la défaite et l’élimination de la CAN.

- 2-0 contre le Togo, ça met fin au rêve…

- Ce soir, c’est très dur, on a tout essayé pour prendre en main le match, mais il y a eu ce but. Sur un contre, ils viennent, ils marquent, honnêtement c’est très, très dur à encaisser. On est déçus pour nous, pour les supporters, pour tous ceux qui croyaient en nous, et puis il faut vite se remettre en question.

- Qu’est-ce qui vous a manqué aujourd’hui ?

- Honnêtement, on a perdu 2-0, c’est la réalité du match. Je pense que le match n’a pas été mauvais non plus, donc je crois que ce qui nous a manqué, c’est de mettre le premier but, c’est aussi simple que ça. On a eu encore des centres, des situations, des penalties non sifflés, on a eu une trentaine de situations qui auraient pu faire la différence, mais on n’a pas concrétisé.

- Un tel échec pourrait provoquer une cassure…

- Non, il ne faut pas détruire le travail effectué depuis quelque temps. Le potentiel de cette équipe est énorme, il y a de jeunes joueurs très forts, je pense que l’équipe sera renforcée dans les prochains mois. Il ne faut donc pas remettre en cause le travail effectué jusqu’ici.

- Vous, en tant que capitaine, votre mission sera aussi de parler aux joueurs, d’essayer de les remotiver, comment comptez-vous faire ?

- Ce sera très dur de les motiver, il faut être honnête. Maintenant, il n’y a plus rien à jouer pour nous, si ce n’est sortir avec les honneurs en battant la Côte d’Ivoire. Mettre des buts, ça nous ferait du bien, ça fait un moment quand même qu’on en n’a pas mis. Après, il ne faut pas se mentir, même si le contenu des matches n’a pas été mauvais, je pense. On a deux matches, deux défaites, zéro but marqué.

- Plus de 400 minutes sans marquer le moindre but, c’est trop, non ?

- Et bien oui, c’est la réalité, ce sont les stats. On ne marque pas, alors que même lors des derniers mois, on a été efficaces et on a avait mis pas mal de buts. En ce moment, il y a moins de buts, le seul moyen de changer ça, c’est de continuer à travailler, la route est encore très longue pour cette équipe.

- On a vu un coach abattu à la fin du match, que vous a-t-il dit aux vestiaires ?

- Il n’a rien dit, il était abattu, comme on l’était tous. Il ne faut pas se mentir, c’est très dur, le Togo a pu tirer trois fois au but, ils ont mis deux buts, c’est très dur à encaisser. C’était pratiquement la même chose contre la Tunisie, donc...

- Vous aviez quand même eu des instructions par rapport à cette équipe du Togo suite à des séances de visionnage, n’est-ce pas ?

- On a décortiqué leur jeu, on a fait en sorte qu’il y ait un minimum de passes. Je crois que cela a été fait puisqu’on les a dominés, mais quand on ne marque pas, c’est souvent ce qui arrive.

- Après le match perdu face à la Tunisie, le coach a évoqué un sentiment semblable à une trahison envers les supporters qui se sont déplacés en masse, êtes-vous du même avis ?  

- Trahison ? Je ne sais pas, c’est un mot un peu dur. Nous, les premiers, on est très déçus, on avait l’objectif d’aller loin dans cette CAN, mais la réalité aujourd’hui, c’est zéro point. Il ne faut pas se mentir, le résultat, c’est celui-ci.

- Vous enchaînerez après cette CAN avec une autre échéance plus importante, qui est la Coupe du monde. Pensez-vous être en mesure de vous remotiver pour le match du mois de mars face au Bénin ?

- Comme ça, c’est difficile de vous répondre, on est encore sous le choc, mais, ce qui est sûr, c’est qu’on doit vite se relever. Le plus dur reste à faire, et dès la fin de cette CAN, il faut se remettre en question pour mieux attaquer ces éliminatoires du Mondial.

- Le coach a choisi de chambouler les plans avant le début de cette CAN en faisant appel à la tactique du «sapin de Noël», pensez-vous que c’est vraiment ce qu’il fallait faire avant une telle grande compétition ?      

- Je préfère laisser le débat pour la presse, vous aurez sans doute quoi dire.

S. M. A.

 

«Leur mettre des buts nous fera du bien»

 

«Il ne faut pas détruire le travail réalisé jusqu’ici»

«Cet échec est très dur à encaisser»

 

«La route est encore très longue pour cette équipe»

 

«Le potentiel de cette équipe est énorme»