La CAN 2013 est belle et je ne cesse de le dire, de m’enthousiasmer. Mais elle est dure pour deux entraîneurs de légende. Honnêtement, je ne m’attendais pas à voir Vahid Halilhodzic et Hervé Renard tomber à l’issue de ce premier groupe. Vahid avait l’effectif pour qualifier l’Algérie dans le groupe D. Il n’y est pas arrivé.  Il se trouve qu’il lui a manqué un avant- centre capable de faire la différence, il a raison, mais il a pris lui-même un gros risque en écartant de sa sélection Belfodil. Hervé Renard, lui, n’a pas réussi à rééditer l’exploit de l’année dernière, mais au fond de lui même il savait que la Zambie ne serait pas championne d’Afrique deux fois de suite. Ces messieurs sont bons perdants. Tous les deux assument les échecs de leurs sélections respectives. Reste à savoir s’ils vont partir ou s’ils doivent être maintenus ? Le Mondial arrive et les matches de qualification s’enchaînent.

Tous deux espèrent secrètement ne pas partir

Vahid a confié : «Je dois avoir du plaisir dans mon travail. J’ai un contrat jusqu’en 2014, mais il pourrait s’arrêter dès 2013. Je vis un cauchemar sportif. Mais je suis fier de ce que j’ai fait depuis juillet 2011.»  Renard a déclaré au soir de l’élimination de son équipe : «La Zambie, ce n’est pas comme beaucoup d’endroits dans le monde. J’ai un président très intelligent, Kalusha Bwalya. S’il pense que c’est moi le responsable, il me le dira, et je l’accepterai parce qu’il a tellement fait pour moi. En Zambie, on est des amis, on est des frères. Si quelqu’un ne veut pas continuer avec moi, il peut venir manger moi et me demander de partir et je partirai. Mais même s’il y a l’élimination ce soir, je suis très fier de mes joueurs.» J’aime ces deux entraîneurs, il ne m’appartient pas de juger de leur avenir. Mais dans la défaite aussi ils ont été nobles.