- Les contacts entre vous et le MCO ont abouti rapidement…
- Disons que les dirigeants du MCO étaient dans l’urgence de trouver un entraîneur. Certes, je n’ai pas hésité à donner mon accord, mais après avoir trouvé un terrain d’entente sur les conditions que j’avais exigées.
- On parle d’un contrat de 18 mois, vous confirmez ?
- Effectivement, on s’est mis d’accord pour que je m’engage avec le club pour une durée de 18 mois. Même les dirigeants, qui en ont ras le bol, d’après eux, de changer d’entraîneur tous les 3 mois, souhaitent la stabilité. Ils gardent sans doute un bon souvenir de mon récent passage dans leur club, où ils ont vu une équipe du MCO qui développait un beau jeu. En outre, j’ai lancé des jeunes du cru tels que Sahnoun ou Kadri. Ma politique est de privilégier le beau jeu et surtout apporter un vent de jouvence à l’effectif lorsque l’occasion le permet, bien entendu.
- Justement, cette fois vous héritez d’un challenge totalement différent, cela ne vous effraie-t-il pas ?
- Sans verser dans un optimisme béat, le MCO peut se tirer d’affaire pour la simple raison qu’elles sont au moins 7 équipes à jouer pour le maintien. Potentiellement, le MCO a les moyens de faire partie des 4 équipes qui resteront à la fin en L1. Néanmoins, ce sera une lutte acharnée et, pour la gagner, une mobilisation de tous est souhaitée. De mon côté, je ferai de mon mieux pour trouver la bonne recette afin de booster les joueurs. Sur le plan individuel, le MCO dispose d’un effectif assez étoffé, mais l’équipe pèche dans le jeu collectif, un domaine où elle doit faire des progrès.
- Détenez-vous la solution ?
- Je peux la trouver (rires). Non, sérieusement, c’est mon rôle en tant qu’entraîneur de chercher les solutions pour rendre le jeu de mon équipe plus fluide et surtout efficace. Dans l’immédiat, ce sont les résultats qu’il faut améliorer.
- Pour votre première sur le banc, vous serez en déplacement à Sétif…
- Certes, vu le classement de l’ESS et du MCO, on peut dire que c’est perdu d’avance, mais lorsqu’on regarde le standing et le passé glorieux des deux équipes, on se dit que le MCO est en mesure de faire un bon résultat et, incha Allah, on le fera
- Si l’on regarde votre parcours d’entraîneur, vous prenez souvent des équipes en difficulté…
- Durant ces dernières années, j’ai sauvé le CSC, le WAT, l’ASO, et tout récemment Merouana d’une relégation certaine. Ma force est de toujours bien gérer ces situations de crise. En reprenant les destinées techniques du MCO, je m’attellerai à ce que cette équipe développe son jeu habituel, à savoir fait de déviations et de passes courtes. Pour y parvenir, je serai très exigeant envers mes joueurs, plus particulièrement ceux du milieu de terrain.
M. S.
«Ma force est de toujours bien gérer les situations de crise»
Prise de contact hier après-midi
Le nouvel entraîneur Sid-Ahmed Slimani devait prendre contact hier après-midi pour la première fois avec le groupe à Canastel. A noter qu’il devait parapher son contrat avec le club à 14 heures.
Maintien du staff en place
A l’exception de Si Tahar Chérif El-Ouazzani qui vient de quitter la barre technique, ses collaborateurs Benyagoub Sebbah et l’entraîneur des gardiens, Mohamed Ouanès, ont été maintenus en poste. Selon Sid-Ahmed Slimani, il va toutefois renforcer son staff. «J’ai proposé deux entraîneurs aux dirigeants, l’un pour s’occuper des joueurs non- convoqués quand on est en déplacement, et l’autre, que je connais bien, pour m’assister dans ma tâche.» Une demande qui a toutefois peu de chances d’aboutir. D’après un proche du club, la direction ne souhaite pas renforcer le staff afin de s’épargner des dépenses financières supplémentaires.
Abdelilah et Djebbari chez le DJS
Les deux dirigeants du MCO étaient conviés hier en début d’après-midi à une réunion chez le directeur de la jeunesse et des sports. La discussion devait tourner certainement autour de la situation délicate que traverse le MCO en championnat.
Ouasti aurait ressenti des douleurs
Pendant le match de samedi, le défenseur central mouloudéen s’était plaint de petites douleurs aux adducteurs. Zoubir Ouasti devait effectuer un examen médical pour être fixé sur la nature de cette blessure.
M. S.
Pour les supporters
C’est Abdelilah et Kalaïdji qui doivent partir
Par M. Stitou
C’est la question que se posent les amoureux du MCO qui connait une descente vertigineuse au classement. A suivre la logique des dirigeants, on dirait que le problème est l’entraîneur. Ces dirigeants, qui sont à leur sixième entraîneur depuis l’entame de la saison, trouvent un malin plaisir à imputer les déboires de l’équipe aux entraîneurs qui se sont succédé.
Chérif El-Ouazzani leur servait de bouclier
Soumis à une forte pression, le duo Abdelilah-Kalaïdji avait bénéficié d’une période de répit ces dernières semaines. En effet, pour exprimer leur colère, les supporters ne cessaient d’attaquer l’entraîneur Chérif El-Ouazzani dont ils réclamaient la tête. Involontairement, ce dernier servait de bouclier aux deux dirigeants qui ont accaparé le club alors qu’ils n’ont pas les moyens financiers pour le faire vivre. Pourtant, s’il y a des gens qui doivent faire leurs bagages et laisser le MCO entre de bonnes mains, c’est bien eux, mais ils préfèrent s’accrocher. Pour calmer les supporters, à chaque fois, ils changent d’entraîneur et distillent des informations (souvent fausses) sur la signature du contrat de partenariat avec Naftal. Alors que le MCO est plus que jamais menacé cette fois de relégation, ces dirigeants continuent à sévir au club en toute quiétude.
Ils doivent assumer leurs responsabilités
On se souvient que la saison écoulée lorsque le MCO était menacé par la descente en L2, Abdelilah avait démissionné et n’était plus réapparu qu’après que le MCO eut sauvé sa peau en L1. Cette fois, lui et Hassan Kalaïdji, en s’accrochant contre vents et marées au pouvoir, doivent assumer un éventuel échec, lequel, au vu des derniers résultats, est en train de se dessiner. Certes, tout le monde souhaite voir le MCO éviter à la fin de saison la relégation, mais comment y parvenir avec ces dirigeants qui, inconsciemment, sont en train de le mener directement vers l’enfer. Avec un calendrier retour assez délicat, on se demande si ces dirigeants sont conscients du danger qui guette l’équipe, car, à les voir diriger le club, on dirait que tout se passe bien et que le MCO ne risque pas de descendre en L2.
M. S.