Il y a quelques jours, l’entraîneur national, Vahid Halilhodzic, avait déclaré contre toute attente qu’il n’était pas totalement satisfait de Medhi Lacen dans son nouveau rôle de capitaine.

Certes, le joueur a assuré  son poste et sa mission fut totalement réussie dans le domaine de la récupération, mais l’autre mission qui lui a été assignée, celle de capitaine

d’équipe, n’a pas été à la hauteur que le Bosnien espérait.

Lors de son dernier passage à la radio, Vahid est donc revenu sur ce point, il a pour la première fois évoqué ce volet qu’il aura remarqué durant le mois où l’équipe est restée en Afrique du Sud. Le coach maîtrise bien son groupe et sait parfaitement différencier entre quelqu’un qui maîtrise son sujet et un autre qui ne le fait pas, et vite il a constaté que le choix de Lacen comme capitaine n’était pas forcément ce qu’il fallait pour son équipe.

Lacen trop timide, alors le changement s’est imposé

Ainsi et dès la fin de la CAN, l’entraîneur national a pris la décision d’enlever le brassard à Lacen, non sans apporter les explications qu’il faut : «Il m’a manqué un ou deux joueurs qui ont la rage de vaincre, qui parlent plus, qui parlent beaucoup, j’ai envie de dire qui agressent leurs coéquipiers, ceux que j’ai mis comme capitaines sont timides», a-t-il expliqué, histoire d’annoncer que Lacen ne lui a pas donné satisfaction, et que sa timidité, qui rend d’énormes services au groupe et au coach, n’est en quelque sorte pas la bienvenue dans la nouvelle mission de capitaine qui réclame du porteur de brassard plus de sévérité et d’autorité. Et Lacen est presque incapable de les fournir, ce qui implique un changement immédiat de capitaine.

Le Parmesan plus communicatif, plus convaincant

Dans l’une de nos dernières livraisons, on vous détaillait les possibilités qu’avait Vahid pour choisir son nouveau capitaine, il a clairement dit qu’il voulait quelqu’un avec plus d’expérience dans la gestion des moments délicats, et vu le vent du renouveau qui a soufflé sur l’EN avant même la Coupe d’Afrique, on peut dire que ces perles rares ne sont pas faciles à trouver. Mais des joueurs comme Halliche et surtout Mesbah par leur implication exemplaire lors du dernier tournoi africain, ont tapé dans l’œil du driver des Fennecs. Il avait donc le choix entre ces deux hommes, et c’est finalement le Parmesan qui aura gagné le plus de points.

Il a entamé sa mission en Afsud bien avant de porter le brassard

Il faut dire qu’il était quasi-certain que Mesbah allait hériter de cette responsabilité, on l’a vu en Afrique du Sud comment il se comportait au sein du groupe, on a senti d’ailleurs qu’il était le mieux placé pour être capitaine. Il avait assumé une mission qui n’était pourtant pas la sienne, en tant qu’ancien, et grâce notamment à son sens de la communication, il arrivait à trouver les mots qu’il fallait pour remotiver le groupe aux moments où les échecs se succédaient. C’est aussi lui qui représentait les joueurs lorsque ces derniers voulaient passer un message au coach, c’est donc tous ces paramètres qui ont pesé dans la balance et qui ont poussé le driver des Fennecs à opter pour l’ancien joueur du Milan AC.

Ça confirme son statut de titulaire indiscutable au poste d’arrière gauche

L’autre raison qui a poussé le coach à choisir Mesbah, c’est bien son statut de titulaire indiscutable acquis depuis un moment avec les Verts. Certes, il y avait un moment où le driver des Fennecs avait songé à son remplacement, surtout lorsque les blessures s’acharnaient contre Djamel, le Bosnien a même fait appel à Ghoulam dans cette optique, mais finalement, Mesbah est revenu en force quand personne ne l’attendait c’est-à-dire durant la CAN, chose qui l’a installé définitivement dans ce poste de latéral gauche. Vahid en est satisfait et l’a dit clairement lors de ses récentes sorties médiatiques, avant de le confirmer avec cette nomination qui prouve que Mesbah est bien parti pour conserver, pour un bon bout de temps, sa place sur le couloir gauche de la défense. 

S. M. A.