S’exprimant sur les ondes de la radio, le président du conseil d’administration du Mouloudia d’Alger, Kamel Amrouche, revient sur la sortie médiatique de Ghrib sur une chaîne terrestre avant de parler argent et CSA. Il a fait comprendre que, désormais, le seul habilité à parler au nom du club, c’est le président et personne d’autre.

 

Pour ce qui est de ce qu’avait lancé Ghrib dans l’émission télévisée, où il avait assuré à tout le monde qu’il était le seul à décider au Mouloudia et que l’argent donné aux joueurs jusque-là venait du sponsor, Djezzy, Amrouche déclare : «Je ne sais pas ce qui s’est dit auparavant.» Pourtant, même la presse écrite avait parlé de cette affaire. Amrouche se contente de dire : «Je peux vous dire concernant cette affaire que j’ai rencontré Zerguine et Bedja mercredi dernier et ils m’ont  fait savoir que Ghrib a démenti tout en bloc. D’ailleurs, je l’ai rencontré jeudi au siège de Sonatrach et a aussi nié tout en bloc.» Mais tout le monde sait que Ghrib a tenu à montrer que c’est lui le maître à bord et qu’Amrouche devrait se contenter seulement de songer au centre de formation et au stade, alors que l’équipe c’est son affaire à lui seul. Amrouche ne voulait pas répondre aux provocations de Ghrib, réitérant ce qu’il avait annoncé dernièrement sur ces mêmes colonnes : «Sonatrach considère que c’est un non-événement et je tiens à ajouter aussi que je ne réagis pas aux bavardages.» Des déclarations qui poussent les auditeurs à se dire que le président du CA cherche une issue pour s’évader de cette affaire. Dans ce sens, Amrouche assure : «Je ne fais pas l’aveugle, loin de là. Cela dit, j’ai rencontré le concerné hier (jeudi dernier) dans l’après-midi et je vous assure qu’il a fait l’éloge de ma personne et du travail que je fais. Sincèrement, je préfère songer à des choses plus importantes, comme la feuille de route qui est affinée.» Amrouche annonce, pour clore ce dossier : «Il faut savoir que la seule voie autorisée, c’est le président du CA. Ce que dit ou dira Ghrib ça n’engage que sa personne.» Une façon de faire savoir à Ghrib qu’il n’a plus le droit de parler au nom du MCA. Une bombe qui fera des dégâts certainement, puisque Ghrib ne se taira pas.

«Tous les salaires et les primes seront versés désormais dans les comptes des joueurs»

Après avoir assuré qu’«on est en démocratie et que tout le monde peut dire ce qu’il veut», Kamel Amrouche évoque ce qui est à ses yeux plus important que les parlottes qui ne mènent à rien : «Instaurer la bonne gouvernance, c’est l’essentiel et ne pas réagir à des faits qui n’avancent en rien. On a tracé la feuille de route qui est claire et étoffée pour les prochains mois. Et on a débuté par régler les salaires des joueurs.» Une façon de démentir Ghrib qui avait annoncé que la Sonatrach n’a encore mis aucun sou et d’ajouter toujours dans le même contexte : «Le CA a été installé le 14 janvier dernier et le 5 février, on a signé la paie du mois. Tous les montants que ce soit les salaires ou les arriérés ont été signés par mes soins et les joueurs devront les toucher cette semaine. On veut que l’équipe A évolue dans les meilleures conditions pour réussir son parcours.» Et d’ajouter : «Nous sommes en train de travailler pour assurer la bonne gouvernance, la bonne gestion et la bonne pratique. Les salaires sont versés dans les comptes en banque et même les primes. Fini le temps où l’argent se touchait cash.»

«Sonatrach a assuré de l’argent jusqu’au deuxième semestre 2013»

En tous les cas, le problème financier ne risque pas de se poser désormais au Mouloudia d’Alger, puisque l’actionnaire majoritaire a tout mis en œuvre et cela jusqu’à la fin du deuxième semestre de 2013. Il le dira ainsi : «Il y a trois à quatre jours, la Sonatrach a assuré de l’argent jusqu’au dernier semestre 2013. Argent donné par Sonatrach et son sponsor majeur Djezzy.»

«Il n’y a pas eu d’incident majeur entre Bouguèche et Menad»

Kamel Amrouche, qui a fini de parler argent, passe aux soucis entre Menad et ses joueurs. Il a évoqué le problème entre Bouguèche et Menad lors du derby contre le CRB. A cet effet, il déclare : «Il n’y a pas eu un incident majeur. Ce fut juste un malentendu entre les deux hommes. D’ailleurs, j’ai appelé Menad qui m’a assuré que rien de grave ne s’est passé.»

«Maintenir le siège du CSA vacant jusqu’à ce que la justice tranche»

Pour clore son intervention, le président Kamel Amrouche parle du cas CSA qui est actionnaire, mais jusqu’à l’heure, il n’occupe pas son siège dans le nouveau CA : «Certes, le CSA a 10% d’actions dans la SSPA/MCA. Sur recommandation des juristes de la Sonatrach, le siège restera vacant jusqu’à que le tribunal tranche.» Pour ce qui est du logo et des couleurs dont le CSA en est détenteur, Amrouche lance : «Oui, il y a une convention par écrit.» Ainsi, le président Amrouche a mis les points sur les i et à fait savoir que, désormais, c’est lui le boss et rien ne peut changer cela…

 Ghrib : «Lors de notre rencontre, jeudi, Amrouche m’a fait savoir qu’il compte sur moi»

Après avoir entendu le président du CA, Amrouche, et le président du CSA/MCA, Amar Brahmia, Omar Ghrib a tenu à intervenir pour parler de ses déclarations sur la chaîne de télévision : «Ce qui s’était dit n’est pas juste. Certes, j’ai fait une déclaration dans une émission télé mais on a mal interprété mes dires. En fait, j’ai précisé que la Sonatrach n’avait pas à m’imposer de jouer le titre. Je confirme tout ce qu’a dit Amrouche. Moi, j’ai juste dit qu’Amrouche s’occupe du centre de formation et du stade, alors que moi je m’occupe de l’équipe. D’ailleurs, quand je l’ai rencontré jeudi, il m’a dit clairement qu’il comptait beaucoup sur moi et sur mon expérience pour gérer l’équipe». Il parlera également de Brahmia : «Pour les gens qui assurent qu’ils sont partie prenante au Mouloudia d’Alger, je tiens à leur dire qu’ils ne font même pas partie de l’assemblée générale. Alors qu’ils laissent le club tranquille et aillent voir ailleurs. Omar a tout fait pour remettre le Mouloudia dans le droit chemin. J’ai relevé un défi que personne ne pourra faire.» Omar Ghrib insiste sur le fait que l’affaire entre la liste des 40 et Brahmia est au niveau de la justice. Donc, jusqu’à que le verdict tombe, Brahmia ne peut pas parler au nom du CSA : «Quand la justice aura tranché en faveur de Brahmia, à ce moment-là il pourra parler. Mais, pour l’instant, il ne représente que sa personne, car il n’est pas Mouloudéen et ne il le sera jamais.»

 

Brahmia : «D’ici l’a fin de la saison, si la convention n’est pas signée, on retire le logo et les couleurs»

Le président du CSA/MCA, Amar Brahmia, à son tour a tenu à intervenir pour assurer à tout le monde qu’aucun papier n’a été signé entre le CSA/MCA et la Sonatrach pour utiliser le logo et les couleurs du MCA, mais assure que le CSA ne compte pas saisir la justice à cet effet, néanmoins, lui et son bureau attendront la fin de la saison pour s’expliquer avec l’actionnaire majoritaire : «On ne va pas attaquer en justice l’actionnaire majoritaire. Mais, ce qui est certain, l’agrément qu’on a obtenu de la part du wali d’Alger est largement suffisant pour prouver notre légalité. Certaines parties ne veulent pas reconnaître cela, ce qui est scandaleux. Et je saisis cette occasion pour réitérer mon refus catégorique de voir un grand club tel que le doyen des clubs algériens, qui s’approche de son centenaire, géré par des gens incompétents qui l’ont endetté et qui donnent des milliards à des joueurs qui ne les méritent pas.» Pour ce qui est de la convention, Brahmia assure : «Une seule partie ne peut pas dire qu’il y a une convention. Le président du CSA, c’est Brahmia, et je dis qu’aucune convention n’a été signée. Et d’ici la fin de la saison, s’il n’y a pas signature de la convention, on retire le logo et les couleurs du MCA.»

«L’actionnaire majoritaire ne peut pas dire que nous n’avons pas vu ce qu’on a vu»

Par ailleurs, Brahmia a tenu à insister sur ce point : «Le MCA n’a jamais été abandonné. Mais on se tait pour ne pas perturber l’équipe et cela jusqu’à la fin de la saison. Il faudra signer une convention entre l’actionnaire majoritaire et le CSA présentée par moi.» Et sur la dernière sortie de Ghrib sur la chaîne satellitaire, Brahmia lance : «L’actionnaire majoritaire ne peut pas dire que nous n’avons pas vu ce qu’on a vu.» Effectivement, tout le monde a pu suivre les provocations de Ghrib à l’encontre du président Amrouche…